Le contexte
Nous nous trouvons face à une pandémie liée à un virus pour lequel aucun vaccin n’existe, ni traitement validé.
Les formes cliniques sont variables, allant d’une forme asymptomatique à une pneumopathie sévère en passant par le simple rhume , un syndrome grippal, une toux. Comme si le virus ne se comportait pas pareil chez tout le monde. En homéopathie, c’est ce qu’on appelle le terrain. Ce terrain est lié à la génétique, et aussi à des facteurs de risque personnels, comportementaux ou environnementaux (tabac, surpoids, âge, maladie chronique comme le diabète, les pathologies cardio-vasculaires, le cancer, mais aussi la pollution..)
Les anti-inflammatoires et les corticoïdes sont officiellement contre-indiqués car baissant l’immunité. Entre nous, je suis heureuse que ces informations circulent enfin alors que les anti-inflammatoires sont connus comme baissant l’immunité locale au niveau de l’arbre bronchique depuis bien longtemps, comme en témoigne l’étude publiée en 2018 par une équipe danoise * Il faudra nous en rappeler même après le coronavirus!
*Basille D, Thomsen RW, Madsen M et al Non-steroidal anti-inflammatory drug use and clinical oucomes of community-required pneumonia. Am J Respir Crit Care Med 2018. doi: 10.1164/rccm.201802-0229LE
Alors quel risque à tenter de contrôler les symptômes en prenant des médicaments homéopathiques? Quel danger? Au pire, comme disent nos détracteurs, ça ne servira à rien!
Pour faire simple, où est la place de l’homéopathie dans cet épisode viral?
-En préventif, aucun protocole homéopathique n’a fait la preuve de son efficacité.
La meilleure façon de ne pas être malade est de ne pas rencontrer le virus
Suivez IMPERATIVEMENT les conseils de « mesures barrières » diffusés sur toutes les ondes: confinement, lavage fréquent des mains, distance sociale et si nécessaire, espace minimal de 1 mètre entre les personnes, port de masque, de gants…
L’homéopathie N’EST PAS UN VACCIN.
En complément de ces MESURES BARRIERES INDISPENSABLES et NON NEGOCIABLES, une consultation chez un médecin homéopathe ou un pharmacien peut être intéressante si vous présentez des facteurs de risque pour avoir un traitement adapté individualisé.
-En curatif, il y a clairement une place pour l’homéopathie au début de l’infection si des symptômes discrets apparaissent
Une fièvre , une toux sèche, une fatigue, des courbatures, des migraines, des irritations de la gorge, chaque symptôme peut correspondre à la prescription d’un médicament homéopathique adapté au symptôme.
Son objectif: aider l’organisme à mieux fonctionner et contribuer à une guérison plus rapide. L’homéopathie ne met jamais la vie des personnes en danger, à condition d’en respecter le s indications et les limites. Tout comme le paracetamol, le médicament homéopathique n’est pas le traitement adapté pour une détresse respiratoire, qui nécessite une hospitalisation
Toute difficulté respiratoire, fièvre très élevée ou toux qui s’aggrave doivent conduire à appeler le 15. Tout autre symptôme qui inquiète doit conduire à appeler le médecin traitant qui donnera la conduite à tenir et si la réponse est « prenez du paracétamol », en complément, un traitement homéopathique est indiqué.
Alors, s’il vous plait, NE VOUS AUTO-MEDIQUEZ PAS si vous êtes inquiets. Demandez conseil au pharmacien, au médecin. Ils sont seuls capables de vous dire si des médicaments homéopathiques peuvent être indiqués et quels médicaments sont les plus indiqués. Mais ne vous privez pas non plus de ces traitements…