Si vous avez suivi l’émission diffusée le mardi 15 janvier à 20h50, sur France 5, intitulée « L’homéopathie, bientôt la fin », vous avez été, j’espère, comme moi, agréablement surpris.
Nous avons pu voir un documentaire de Magali Cotard équilibré avec des témoignages de patients convaincus des bienfaits de l’homéopathie, des interviews d’homéopathes de renom: le Dr Jean Lionel Bagot, spécialisé en soins de support à Strasbourg, le Dr Charles Bentz, homéopathe dans les environs de Strasbourg et président du Syndicat National des Homéopathes Français, le Dr Didier Grandgeorge, pédiatre homéopathe depuis 40 ans à Fréjus. On a pu visiter une pharmacie où sont fabriqués dans un préparatoire des médicaments et où le pharmacien fait des consultations d’homéopathie .
Sur le plateau animé par Marina Carrère d’Encausse et Philippe Charlier, étaient réunis le Dr Hélène Renaud, présidente de la Société Savante d’Homéopathie (SSH) et du Comité Européen pour l’homéopathie, le professeur Dominique Le Guludec, présidente de la Haute Autorité de Santé (l’HAS), organisme chargé par la ministre de la santé d’évaluer les médicaments homéopathiques pour décider de l’avenir du remboursement, le professeur Bruno Falissard , psychiatre, professeur de santé publique et auteur de rapports sur l’évaluation des médecines non conventionnelles et le docteur Matthieu Calafiore, médecin généraliste et membre de l’association Fake Med.
Vu le titre, on pouvait imaginer une émission à charge; il n’en a rien été; le premier témoignage cité dans l’émission était celui de Sylvie: « depuis que le médecin homéopathe m’a prescrit un traitement pour mes sinusites à répétition, je n’ai plus jamais eu de récidives ».
Le professeur Le Guludec (HAS) a fait preuve de clarté: elle a reconnu avoir plus de 400 méta-analyses et 150 études cliniques à étudier. « Quelle que soit la façon dont elles sont faites, si la méthodologie est adéquate et si la preuve est de bonne qualité, nous la prendrons sans à priori »
En résumé, un débat respectueux de la position de chacun, sans animosité et des témoignages de patients confortant l’idée de l’intérêt de l’homéopathie dans le soin, qui mérite d’aller voir le replay.
En conclusion, le Dr Renaud (homéopathe) a tendu la main vers les opposants de l’homéopathie : « je pense que tout cela repose sur un énorme malentendu, sur de l’incompréhension et sur de la méconnaissance mutuelle, il n’y a pas de malentendu qui ne se résolve par un dialogue, par la parole. »
Si tous les gars du monde devenaient de bons copains et marchaient la main dans la main , le bonheur serait pour demain
Poème de Paul Fort
Bonjour, 🙂
Mercis pour votre article.
Dans sa suite, je voudrais profiter de ce commentaire, pour insérer une information, émanant de l’Université de Bourgogne. C’est ICI : [ https://www.projet-homeocss.com/ ]
Le laboratoire d’étude, présente son projet ‘Homéopathy Object of Controversy in the Societal sphere’ sur l’onglet [ Projet > Présentation].
Pour l’exprimer court, l’ « enjeu, au travers de questionnaires ( * ), est d’analyser objectivement les représentations et comportements des différents acteurs impliqués dans la controverse sur l’homéopathie ( grand public, médecins, scientifiques, laboratoires pharmaceutiques…), afin de définir ce qui oriente chacun d’entre eux vers un choix en défaveur, ou , en faveur (…) ».
Il s’intéressera , par delà les réactions passionnées, à vouloir explorer les motivations profondes, les représentations que véhiculent l’homéopathie, et ce qui entrave malencontreusement une communication respectueuse permettant une compréhension efficace et sereine entre les parties prenantes.
( * ) : les questionnaires patients, labos, experts & grand public, sont accessibles ici : [ https://www.projet-homeocss.com/les-questionnaires ]
Avec cordiales salutations. Amitiés.
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