LE CANNABIS A VISEE MEDICALE : une RENAISSANCE chapitre 1: définition, sémantique et usages

Je suis toute « jeune  » (!) diplômée du Diplôme interuniversitaire portant sur l’usage médical du cannabis ( universités de Montpellier et de Paris Sarclay).

J’ai envie de vous faire connaître les potentiels de cette thérapeutique et ses limites car, comme pour le sujet de l’homéopathie, on entend des « pour », des « contre », « sachants » qui,bien souvent, parlent sans connaitre, tant parmi les professionnels de santé, que parmi les patients.

De quoi parle-t-on?

Le cannabis est une plante qui est aussi appelée chanvre. Cette plante contient plus de 500 molécules actives, dont des cannabinoïdes. Nous verrons dans un autre chapitre sa composition. Parmi ces cannabinoïdes, les deux plus connus sont le CBD (cannabidiol), non psychoactif et le THC (ou Delta 9 Tétra Hydrocannabinnol), psychoactif, responsable de l’effet planant et de l’addiction.

Cultivée depuis la nuit des temps (on parle de 10000 ans avant JC), la plante cannabis a plusieurs usages:

-le plus connu actuellement malheureusement, est l’usage récréatif.

Dans ce cas, on emploie les termes Hashish, marijuana, weed, ganja, beuh, ou tout simplement joints (qui signifie simplement le fait de fumer du cannabis).

L’emploi récréatif est lié à la composition des produits renfermant des doses de THC importantes, puisque l’effet recherché est l’effet psychoactif. Les derniers produits sur le marché peuvent renfermer jusqu’à 32% de THC.

C’est le vrai danger du cannabis récréatif avec un risque d’addiction et de délires psychotiques en particulier chez les adolescents.

Notre pays mène une répression sévère vis à vis du cannabis. Or c’est un des pays où la consommation est la plus élevée et où l’entrée dans la consommation se fait à l’âge le plus jeune. Le cannabis étant illégal, aucune forme d’information ou d’éducation chez les jeunes consommateurs n’est possible puisqu’ils ne peuvent pas avouer leur addiction, sans risquer de condamnation.

-l’usage bien-être se développe vitesse grand V: on parle de CBD bien-être ou cannabis light. Il s’agit de produits à base de Cannabidiol (CBD), avec moins de 0.3% de THC, qu’on trouve en vente libre dans les CBD shops, certains bureaux de tabac et quelques pharmacies (alors que pourtant, le CBD bien-être n’a pas le statut réglementaire de compléments alimentaires). Les indications retrouvées sont les troubles du sommeil, l’anxiété, les douleurs musculaires et articulaires, en raison des effets relaxants du CBD. En aucun cas, ce CBD tel qu’il est commercialisé ne doit avoir d’indications dans des pathologies. Il s’agit simplement d’un effet mieux-être. Pour autant, il existe des interactions avec certains traitements médicamenteux et des contre-indications. Je suis toujours extrêmement choquée d’entendre un buraliste conseillé des doses de CBD à des personnes qui lui parlent d’indications médicales.

l’usage médical commence enfin en France avec « l’expérimentation  » menée par l’ANSM (agence Nationale de Sécurité du Médicament) depuis mars 2021. L’expérimentation concerne 5 indications: la spasticité douloureuse (par exemple dans le cas de patients atteints de Sclérose en plaques), les douleurs neuropathiques, les soins palliatifs, certains symptômes liés au cancer (nausées, vomissements) et l’épilepsie réfractaire à d’autres traitements. Les médicaments contiennent des ratios différents de CBD et THC (CBD dominant, CBD et THC équilibré ou THC dominant), ce qui leur donne des effets différents. Le médecin autorisé à les prescrire a suivi une formation imposée par l’ANSM et va pouvoir changer le pourcentage de CBD ou THC en fonction de la réaction du patient. De même il peut proposer des formes orales et des formes inhalées (pour un effet plus puissant mais plus court).

Le but de l’expérimentation n’est pas un objectif d’études, car il existe suffisamment d’études dans le monde entier pour justifier des indications. Il s’agit de voir si dans notre pays, un circuit de distribution du cannabis médical est possible. Et force est de constater que ce n’est pas gagné: peu de médecins expérimentateurs, difficulté à inclure les patients, difficultés à obtenir le médicaments car peu d’officines de ville se sont engagées dans l’expérimentation.

Aussi l’expérimentation qui devait se terminer en Mars 2023 est poursuivie jusqu’en Mars 2024, avec une grande déception des patients et des médecins convaincus par la pertinence de la légalisation du cannabis à visée médicale.

Prochain chapitre: la composition de la plante

HALO SUR LES IPP, médicaments contre l’acidité de l’estomac

Vous prenez peut-être et depuis longtemps du oméprazole (MopralR), ésoméprazole (InexiumR), lansoprazole (OgastoroR, LanzorR), pantoprazole (EupantolR, InipompR…), rabéprazole (ParietR…). On vous l’a prescrit pour protéger votre estomac d’un ulcère ou parce que vous aviez des brûlures à l’estomac. Demandez aussi aux personnes âgées de votre entourage qui souvent prennent ces médicaments depuis une hospitalisation et ne les ont jamais arrêtés.

Le principe d’action

Les IPP sont les inhibiteurs de la pompe à protons. Ils sont commercialisés depuis 1987 en France. leur principe est simple, ils réduisent l’acidité gastrique, en bloquant la pompe à proton qui fabrique H+, responsable de l’acidité gastrique.

La tolérance de ces IPP est bonne avec moins de 3% d’effets secondaires comme les céphalées et des troubles digestifs. cette bonne tolérance est un facteur de traitements non indiqués et de prescription longue inappropriée. Or, des traitements longs peuvent entraîner:

-l’apparition d’une gastrite chronique atrophique (inflammation de l’estomac), facteur de risque de cancer gastrique (sans confirmation certaine du risque actuellement )

-l’augmentation des fractures ostéoporotiques par malabsorption du calcium et inhibition de la pompe à protons des ostéoclastes (cellules destructrices de l’os), ce qui entraînerait un déséquilibre du métabolisme osseux

-l’augmentation de pneumopathies; l’acide gastrique normalement secrété empêche la colonisation de l’estomac par des bactéries. Les anti-acides enlèvent cette protection immunitaire et permettent la colonisation par des bactéries dangereuses comme le « clostridium difficile ». Des infections intestinales ont aussi été rapportées.

-l’IPP peut aussi cacher un réel cancer gastrique qui s’exprimerait par des symptômes de brûlures digestives, masqués par l’IPP avec un retard diagnostique préjudiciable.

-Chez les personnes âgées, il a été observé une augmentation du risque de démence.

L’abus de prescription

En 2019, c’est 16 millions de patients qui ont été traités par IPP en France et il apparait que la prescription n’était pas justifiée dans la moitié des cas, obligeant la Haute Autorié de Santé (HAS) à donner des conseils de bonne pratique aux médecins.

L’autorisation de mise sur le marché repose essentiellement sur le traitements des ulcères.

Le premier message de bon sens consiste à ne pas prescrire systématiquement des IPP dans des situations qui ne les justifient pas , soit en initiation, soit en renouvellement. Par exemple, il n’est pas normal de prescrire des IPP en prévention d’ulcère chez des patients prenant des anti-inflammatoires non stéroïdiens qui n’ont pas d’autres facteur de risque, situation extrêmement fréquente. De même des douleurs non bilantées ou une sensation d’inconfort digestif ne relèvent pas de la prescription d’IPP

Autre message: dans le reflux gastro-oesophagien (passage d’acide de l’estomac dans l’oesophage), la prescription ne doit pas dépasser 4 semaines et doit être réévaluée à ce terme. L’indication est la sensation de brûlures digestives, (pyrosis) ou de régurgitations acides.

A retenir: Eviter de commencer un traitement par inhibiteurs de la pompe à protons sauf indication validée et ne pas en prolonger la prise au-delà de 4 semaines sauf avis éclairé.

Les alternatives existent, rendez-vous au prochain post !

https://www.fmcgastro.org/texte-postu/postu-2018-paris/effets-secondaires-des-ipp-au-long-cours/

https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2022-09/fiche_bum_-_bon_usage_des_inhibiteurs_de_la_pompe_a_protons_ipp.pdf

Homéopathie et soins de support, une évidence

L’accompagnement global des patient(e)s atteint de cancer est fondamental.

Les traitements conventionnels du cancer comprennent la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie, l’immunothérapie. Leur but est de tuer les cellules cancéreuses et pour l’immunothérapie d’entraîner des réactions immunitaires pour que l’organisme lutte contre le cancer.

Autrefois, une personne sur 3 décédait du cancer, c’est maintenant une sur deux, grâce à l’efficacité des traitements , mais aussi au dépistage précoce de certains cancers.

Pour autant, vivre la période de traitement du cancer est compliquée en raison des effets secondaires nombreux des protocoles anti-cancéreux. C’est la place des soins de support, soins complémentaires qui visent à traiter les symptômes liés à la maladie ou les effets secondaires des traitements. L’association francophone des soins oncologiques de support les définit comme “l’ensemble des soins et du soutien nécessaire aux personnes malades atteintes de maladies graves, conjointement aux traitements spécifiques, tout au long de la maladie lorsqu’il y en a”.http://afsos.org/les-soins-de-support/mieux-vivre-cancer/.

Par exemple, des antalgiques vont calmer la douleur qui peut survenir dans certains cancers, les anti-émétiques (anti vomissements) préviennent les vomissements des chimiothérapies.

C’est dans cette catégorie qu’interviennent les pratiques complémentaires comme l’homéopathie.

Les médicaments homéopathiques présentent l’intérêt d’être efficaces comme en témoigne l’étude du Professeur Frass, publiée en 2020 dans « the Oncologist »* . Vous retrouverez la présentation de cette étude randomisée versus placebo dans ce blog (Septembre 2021) dans ce blog qui fait la preuve de l’efficacité d’une prise en charge individualisée avec une diminution significative des symptômes comme l’insomnie, la douleur, la nausée, la fatigue, la perte d’appétit .

L’autre intérêt de l’homéopathie est l’absence d’effets secondaires et l’absence d’interactions médicamenteuses avec les traitements du cancer, raison pour laquelle les oncologues l’autorisent.

Voici quelques exemples de médicaments homéopathiques qu’il est possible de prendre en prévention ou en traitement d’effets secondaires.

-Si chirurgie, la prescription d’ARNICA 9 CH 5 granules deux fois par jour avant la chirurgie et dès le lendemain pendant 15 jours a pour objectif d’améliorer la récupération de l’organisme après le traumatisme chirurgical. Je reviendrai dans un prochain post sur une étude montrant l’intérêt de deux médicaments homéopathiques dans la chirurgie du sein.

-En cas de chimiothérapie, l’effet le plus fréquent est la survenue de nausées. En systématique, NUX VOMICA 5 CH peut être pris le matin de la chimiothérapie à raison de 5 granules par prise, et renouvelé 4 à 6 fois par jour en fonction de l’intensité des symptômes nauséeux, puis espacer lorsque cela va mieux.

-Les douleurs articulaires sous hormonothérapie répondent bien à RHUS TOX 9 CH et RUTA GRAVEOLENS 9 CH: 3 granules de chaque 2 fois par jour pour améliorer ces douleurs de dérouillage (impression d’être rouillé, avec amélioration au mouvement lent)

Si vous souhaitez d’autres protocoles, demandez conseil au pharmacien. Depuis 2020, une convention signée avec Ameli permet à certains pharmaciens de proposer des consultations d’accompagnement des cancers traités par voie orale. Le conseil homéopathique en fait partie.

Vous pouvez aussi aller sur le site de la SHISSO (Société Homéopathique Internationale de Soins de Support en Oncologie) https://www.shisso-info.com/où sont détaillés les protocoles en fonction des traitements.

Enfin, une consultation individualisée auprès d’un médecin homéopathe peut permettre de répondre à des demandes spécifiques en fonction des traitements, du terrain de la personne et la téléconsultation est particulièrement adaptée à ce type de consultation de soins de support.

Ne subissez pas les effets secondaires du cancer ou de ses traitements, demandez conseil à votre pharmacien ou à votre médecin et pensez aux associations (Ligue contre le cancer, Centres Ressource…)

*Frass M, Lechleitner P, Gründling C, et al. Homeopathic Treatment as an Add-On Therapy May Improve Quality of Life and Prolong Survival in Patients with Non-Small Cell Lung Cancer: A Prospective, Randomized, Placebo-Controlled, Double-Blind, Three-Arm, Multicenter Study [published correction appears in Oncologist. 2021 Mar;26(3):e523]. Oncologist. 2020;25(12):e1930-e1955.

Je « prends » du Lutéran® ou Lutényl®. Quelles alternatives?

Je pense à vous, pauvres patientes qui subissez ou allez subir un arrêt de traitement brutal, une angoisse en attendant les résultats de l’IRM cérébrale et une interrogation sur le remplacement de votre traitement. Et pas de vrai coupable à incriminer…

En effet, cette histoire n’est pas un scandale sanitaire . Jusqu’à présent, il n’y a pas de doute émis sur la commercialisation correcte  de ces médicaments Lutényl® et Lutéran®, aucune suspicion de données cachées ou truquées. Le sur risque de méningiome a été évoqué suite aux constatations d’augmentation du risque chez les patientes sous Androcur® et génériques (acétate de cyprotérone). Les molécules étant voisines, il paraissait logique de vérifier l’innocuité au long cours de ces médicaments. Le surrisque de méningiome (tumeur cérébrale bénigne , mais qui peut comprimer le cerveau et nécessiter des interventions chirurgicales) est confirmé , augmenté par la dose et la durée de prise, avec des formes plus graves chez les femmes de 35 ans. Il s’agit d’un effet secondaire qui n’a pu être remarqué que lorsque suffisamment de femmes ont été traitées.

Relire l’article publié le 25 Juin 2020 https://dochomeogyneco.com/2020/06/25/lutenyl-luteran-surrisque-de-meningiome-confirme/

Existe-t-il des alternatives à ces médicaments?  oui, bien-sûr, tout dépend de l’indication.

Il est important de considérer qu’il peut s’agir d’une bonne opportunité de vérifier que le traitement par Lutényl® ou Lutéran® vous convient toujours. Deux questions à vous  poser: est-il toujours indiqué et la balance bénéfice/risque lui est-elle toujours favorable? Nombreuses sont mes patientes qui à l’arrêt d’un médicament pris depuis des années, s’aperçoivent d’effets secondaires qu’elles n’avaient pas identifiés.

Si la balance bénéfice/risque est favorable, le traitement par Lutényl® ou Lutéran® peut et doit être poursuivi, dans le respect des indications et en ayant vérifié par la réalisation d’une IRM cérébrale, l’absence de méningiome.

Si la balance bénéfice/risque est mauvaise ou si vous ne souhaitez plus prendre ces traitements par crainte, plusieurs solutions sont possibles:

  1. Si ces médicaments ont été prescrits pour des douleurs de règles, il est possible de prescrire d’autres médicaments progestatifs, comme la medrogestone (Colprone®), avec probablement un sentiment d’insécurité car personne ne peut savoir si d’autres effets secondaires seront dépistés dans quelques années. De plus, ce médicament est annoncé en rupture de stock, ce qui est logique puisque les médecins vont se tourner vers cette molécule. La promegestone (Surgestone®) est en arrêt de commercialisation.                                                                                                           En cas d’endométriose, un médicament à base de dienogest (Visanne® non remboursé ou son générique Dimetrium remboursé) peut prendre le relais en diminuant les douleurs de règles, mais il n’est pas contraceptif.

Il est aussi possible de faire appel à des traitements antalgiques ou anti-inflammatoires et à des pratiques complémentaires comme l’acupuncture, l’homéopathie, l’hypnose  ou des pratiques psycho-corporelles comme le yoga, la réflexologie pour apprendre à gérer la douleur. C’est le moment de refaire le point avec le médecin sur la cause de ces douleurs de règles.

2 Si ces médicaments ont été prescrits dans le cadre d’une aménorrhée (absence de règles) ou de troubles du cycle, le remplacement par de la dydrogestérone (Duphaston® et génériques) ou progestérone ( Utrogestan® et génériques…),  est possible. Les traitements homéopathiques à base de dilutions hormonales comme Folliculinum en échelle (une dose en 9 CH, le lendemain une dose en 15 CH, le surlendemain une dose en 30 CH) sont particulièrement efficaces.

3 Si ces médicaments ont été prescrits dans le cadre d’un traitement hormonal de la ménopause, le remplacement par de la Progestérone ( Utrogestan® et génériques…), ou de la dydrogestérone  (Duphaston® et génériques). C’est le seul cas où le traitement homéopathique est contre-indiqué. En effet, dans le cadre d’un traitement hormonal de la ménopause, le progestatif a pour but de protéger l’endomètre (intérieur de l’utérus) pour éviter cancer et polypes. Il doit être atrophiant et l’homéopathie n’a pas cette propriété.

4 Si ces médicaments Lutényl® ou Lutéran®  vous ont été prescrits pour une contraception, cette prescription est hors AMM , c’est à dire hors Autorisation de Mise sur le Marché et il est nécessaire de changer de contraception. Le Dispositif intra-utérin à hormones est dans la plupart des cas, une alternative sécurisante.

Mes conseils: ne pas arrêter brutalement Lutéran®, ni Lutényl® si vous n’avez pas de symptômes comme des migraines, troubles de la vision, du langage, de l’audition, vertiges, sans avoir consulté votre médecin ou demandé conseil au pharmacien. Ces professionnels de santé discuteront avec vous des alternatives.

Si vous souhaitez des conseils homéopathiques via une  consultation et que vous n’êtes pas suivie par un médecin homéopathe à proximité de chez vous, vous trouverez sur le site du SNMHF les médecins qui pratiquent des téléconsultations. https://www.snmhf.net/fr/

Lutényl®, Lutéran®, surrisque de méningiome confirmé

 

 

En Juin 2019, j’intitulais mon article « progestatifs et méningiome, faut-il s’affoler » .https://dochomeogyneco.com/2019/06/24/progestatifs-et-…faut-il-saffoler/ Et bien , oui…

L’étude épidémiologique EPI-PHARE  a recruté 1.8 millions de femmes traitées par l’acétate de nomegestrol (Lutényl® et génériques) et 1.5 million de femmes traitées par l’acétate de chlormadinone (Lutéran® et générique) entre le 1er Janvier 2007 et le 31 décembre 2018. Les résultats   confirment l’augmentation de risque de méningiome.

Ces médicaments sont prescrits dans les cas de troubles menstruels (absences de règles: aménorrhée ou douleurs de règles: dysménorrhée), l’endométriose, le traitement hormonal de la périménopause ou de la ménopause. Ils ne sont pas indiqués en contraception seule , même s’ils bloquent l’ovulation.

A retenir:

La prise d’un traitement progestatif par Lutényl® ou Lutéran® ou leurs génériques  augmente le risque de méningiome.

Cette augmentation de risque est proportionnelle à la durée de prise et à la dose prescrite. Une durée de prise de 6 mois, multiplie le risque par 3.3. Une prise de 3 ans par 7, une prise de 5 ans, par 12.5.

L’âge de plus de 35 ans est un facteur de risque de formes plus graves de méningiome ayant nécessité une prise en charge chirurgicale.

Si vous êtes actuellement sous Lutényl , Lutéran ou leurs génériques et que vous n’avez pas de symptômes, consultez votre médecin pour envisager un autre traitement. Il n’est pas nécessaire d’arrêter brutalement votre traitement

Si vous avez plus de 35 ans et que vous avez suivi ces traitements plus de 5 ans, une IRM cérébrale est conseillée.

Si vous avez des symptômes de type céphalées, troubles visuels, auditifs ou du langage, troubles de la mémoire vertiges et que vous avez pris ces médicaments , même pendant une durée limitée, consultez votre médecin pour envisager une IRM.

mais pas quoi les remplacer? C’est le sujet du prochain article…

 

 

Appel à témoins pour sauver le remboursement de l’homéopathie

L’homéopathie a été dénigrée depuis 2 ans , « pas de molécule, pas d’efficacité », raccourci indigne de personnes qui se disent scientifiques, au mépris de toutes les connaissances dans le domaine de la physique.

Et si on interrogeait ceux qui savent, c’est à dire ceux qui ont bénéficié des traitements homéopathiques, souvent pour des pathologies chroniques réfractaires à d’autres traitements , comme les allergies ou en accompagnement de thérapeutiques pourvoyeuses d’effets secondaires pour en diminuer les effets secondaires comme en oncologie.

Mais comment faire témoigner tous ces patients et les un million trois cent mille personnes signataires de la pétition contre le déremboursement de l’homéopathie, ceux qui savent que l’homéopathie est efficace?

C’est l’action qu’a initié une association de patients en permettant des témoignages sur l’honneur via un document certifié CERFA ci-joint. Je joins aussi le mail qui accompagne cette demande (en vert dans le texte)

Je soutiens cette initiative car je crois au pouvoir des patients de faire bouger les lignes d’une médecine rendue peu convaincante par l’épisode Covid19. Nous avons bien vu les limites de la médecine  dite « scientifique », avec des études contradictoires, des médecins s’écharpant sur les plateaux télés, chacun restant sur ses positions et ses arguments sans jamais douter.

Vous , patients, avez besoin de l’homéopathie, l’homéopathie a besoin de vous.  Apportez vos témoignages pour que justice soit rendue…

« Pour l’instant, seulement quelques dizaines de témoignages viennent épauler la Défense de l’Homéopathie par les avocats commandités par l’Association pour la Promotion de la Médecine Homéopathique (APMH), soutenue par des médecins homéopathes. Donnons de la force et du poids à nos avocats pour nous permettre, demain, de pouvoir encore choisir de nous soigner par homéopathie si notre meilleure santé doit en passer par là. Saisissons cette chance.

Si vous avez choisi un jour de vous soigner par homéopathie, témoignez sur le document Cerfa , vous pouvez taper directement à l’ordinateur dans le document (vous devez cependant le signer, et recopier à la main une phrase engageant la véracité de faits que vous relatés) ET ajouter une copie de pièce d’identité pour que cela puisse être pris en compte par les avocats.

Et diffusez ce message pour que nous soyons des dizaines de milliers à témoigner.

Document Cerfa sur le lien  : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/R11307

Courriel à renvoyer à apmh.asso@orange.fr

Courrier à : Pierre Lenthéric, chemin de Peissines, 30320 Marguerittes

Bien cordialement

l’APMH

Docteurs William Suerinck, Fred Rérolle, Didier Grandgeorge, Chantal Chemla, Pierre Lenthéric, Patrice Rouchossé »

 

Homéopathie , un traitement qui a du nez!

Le virus qui nous touche actuellement donne quelques symptômes inhabituels. Parmi eux, l’anosmie. ou perte d’odorat est une disparition brutale de l’odorat. Dans les symptômes du Covid 19, elle ne s’accompagne pas d’obstruction nasale, mais peut être associée à une perte du goût ou agueusie.

Pour certains médecins référents, il s’agirait d’un symptôme capable de différencier la grippe saisonnière du syndrome du Covid 19:

Une étude européenne a retrouvé plus de 80% de cas de modifications de goût ou d’odorat chez 417 patients .

Cette anosmie arriverait plus souvent chez des sujets jeunes et l’évolution des patients ayant eu une anosmie serait plus favorable.

L’anosmie peut être isolée ou être associée aux autres signes classiques du Covid 19, fièvre, fatigue, toux, courbatures.

Les recommandations sont d’éviter de mettre du sérum physiologique ou autre produit dans le nez pour éviter la dissémination du virus, d’autant qu’il n’y a pas d’obstruction nasale donc pas besoin d’humidifier le nez. Ne pas utiliser non plus d’anti-inflammatoires ou de cortisone même localement.

Alors que peut-on faire?

En l’absence de signes de gravité une hospitalisation, des médicaments homéopathiques peuvent être prescrits en cas d’anosmie, l’objectif étant d’améliorer le fonctionnement de l’organisme de façon globale et que le symptôme disparaisse ainsi rapidement . Les symptômes mentionnés dans la description des médicaments ne sont pas obligatoires pour la prescription qui repose sur  un faisceau d’arguments   .

PULSATILLA : variabilité de tous les symptômes et de l’humeur . Toux sèche. Frissons . Bouche sèche. Absence de soif, fatigue. les symptômes sont aggravés par la chaleur

PHOSPHORUS: constitution longiligne, fatigabilité, sécheresse nasale, toux sèche, irritante épuisante, soif importante, anxiété, aggravation le soir

NATRUM MURIATICUM  sécheresse de la bouche avec soir insatiable , toux sèche irritante

BELLADONNA: fièvre, céphalées battantes , langue sèche et enflée, soif intense, gorge sèche et douloureuse, avec douleurs en avalant, enrouement, toux sèche aggravée le soir et la nuit

Un conseil auprès d’un pharmacien ou d’un médecin homéopathe est pertinent car le choix du médicament homéopathique repose sur un faisceau de symptômes et sur l’étude du terrain du patient (sa morphologie, ses antécédents)

Vous pouvez bénéficier d’une téléconsultation par un médecin homéopathe en choisissant un médecin sur la liste du Syndicat National des Médecins Homéopathes Français     https://www.snmhf.net

Coronavirus et homéopathie, c’est quoi le problème?

Le contexte

Nous  nous trouvons face à une pandémie liée à un virus pour lequel aucun vaccin n’existe, ni traitement validé.

Les formes cliniques sont variables, allant d’une forme asymptomatique à une pneumopathie sévère en passant par le  simple rhume , un syndrome grippal, une toux. Comme si le virus ne se comportait pas pareil chez tout le monde. En homéopathie, c’est ce qu’on appelle le terrain. Ce terrain est lié à la génétique, et aussi à des facteurs de risque personnels,  comportementaux ou environnementaux (tabac, surpoids, âge,  maladie chronique comme le diabète, les pathologies cardio-vasculaires, le cancer, mais aussi la pollution..)

Les anti-inflammatoires et les corticoïdes sont officiellement contre-indiqués car baissant l’immunité. Entre nous, je suis heureuse que ces informations circulent enfin alors que les anti-inflammatoires sont connus comme baissant l’immunité locale au niveau de l’arbre bronchique depuis bien longtemps, comme en témoigne l’étude publiée en 2018 par une équipe danoise * Il faudra nous en rappeler même après le coronavirus!

*Basille D, Thomsen RW, Madsen M et al  Non-steroidal anti-inflammatory drug use and clinical oucomes of community-required pneumonia. Am J Respir Crit Care Med 2018. doi: 10.1164/rccm.201802-0229LE

Alors quel risque à tenter de contrôler les symptômes en prenant des médicaments homéopathiques? Quel danger? Au pire, comme disent nos détracteurs, ça ne servira à rien!

Pour faire simple, où est la  place de l’homéopathie dans cet épisode viral?

-En préventif, aucun protocole homéopathique n’a fait la preuve de son efficacité.

La meilleure façon de  ne pas être malade  est de ne pas rencontrer le virus

Suivez IMPERATIVEMENT  les conseils de « mesures barrières » diffusés sur toutes les ondes: confinement, lavage fréquent des mains, distance sociale et si nécessaire, espace  minimal de 1 mètre entre les personnes, port de masque, de gants…

L’homéopathie N’EST PAS UN VACCIN.

En complément de ces MESURES BARRIERES INDISPENSABLES et NON NEGOCIABLES,  une consultation chez un médecin homéopathe ou un pharmacien peut être intéressante si vous présentez des facteurs de risque pour avoir un traitement adapté individualisé.

-En curatif, il y a clairement une place pour l’homéopathie au début de l’infection si des symptômes discrets apparaissent

Une fièvre , une toux sèche, une fatigue, des courbatures, des migraines, des irritations de la gorge, chaque symptôme peut correspondre à la prescription d’un médicament homéopathique adapté au symptôme.

Son objectif: aider l’organisme à mieux fonctionner et contribuer à une guérison plus rapide. L’homéopathie ne met jamais la vie des personnes en danger, à condition d’en respecter le s indications et les limites. Tout comme le paracetamol, le médicament homéopathique n’est pas le traitement adapté pour une détresse respiratoire, qui nécessite une hospitalisation

Toute difficulté respiratoire, fièvre très élevée ou toux qui s’aggrave doivent conduire à appeler le 15. Tout autre symptôme qui inquiète doit conduire à appeler le médecin traitant qui donnera la conduite à tenir et si la réponse est « prenez du paracétamol », en complément, un traitement homéopathique est indiqué.

Alors, s’il vous plait, NE VOUS AUTO-MEDIQUEZ PAS si vous êtes inquiets. Demandez conseil au pharmacien, au médecin. Ils sont seuls capables de vous dire si des médicaments homéopathiques peuvent être indiqués et quels médicaments sont les plus indiqués. Mais ne vous privez pas non plus de ces traitements…

 

Haute autorité de santé contre le remboursement des médicaments homéopathiques

 

Rien de surprenant à cette décision: comment la Haute Autorité de Santé pouvait-elle donner un avis contraire à celui rendu par l’Académie de Médecine et l’Académie de Pharmacie?

Pourtant, des études ont été fournies conformément à la demande, plus de 150 études. Certaines études probantes ont été écartées par l’HAS de façon arbitraire. Il n’y avait aucun médecin homéopathe dans la commission de l’HAS.

Depuis le début de cette triste histoire, vu les fuites qui ont paru dans la presse, il est plus que probable que la décision était déjà prise et que rien n’aurait pu la changer.

Un simulacre de jugement qui vise à conforter l’avis de médecins pseudo-scientifiques, sans curiosité, sans humilité et remplis de certitudes, méprisant le patient dont l’avis et le ressenti sont sans importance.

Je continuerai à prescrire des médicaments homéopathiques qui sont intégrés dans ma pratique et incontournables pour moi.  Mes patients, même non remboursés, continueront à les acheter car ils savent eux, combien les traitements homéopathiques peuvent améliorer et préserver leur santé. Pour mes patients ayant un cancer, ce sera plus difficile car les traitements homéopathiques qui accompagnent les chimiothérapies doivent être pris plusieurs mois; encore un coût supplémentaire pour des patients déjà fragilisés socialement, mais pas de quoi émouvoir les pouvoirs publiques…

La mobilisation continue; la ministre de la santé rendra son avis dans les jours ou mois à venir. Même si elle a dit qu’elle suivrait l’avis de l’HAS, il est encore temps de lui montrer l’intérêt de l’homéopathie en terme de santé publique et les risques du déremboursement qui entraînera des reports des médicaments homéopathiques vers des médicaments conventionnels dangereux.

Comme dit Marc Levy, « Rien n’est impossible; seules les limites de notre esprit définissent certaines choses comme inconcevables « ; c’est vrai pour ceux qui ne croient pas à l’homéopathie et pour ceux qui croient que le déremboursement est inéluctable…

Progestatifs et risque de méningiomes: faut-il s’affoler?

 

Tout débute par la suspicion d’un lien entre la prise d’acétate de cyprotérone (commercialisé sous le nom d’Androcur® et ses génériques) et une augmentation des risques de méningiome.

Le méningiome est une tumeur bénigne dans 95% des cas et qui représente 1/3 des tumeurs cérébrales ; elle est peu fréquente et augmente avec l’âge: 0,3 pour 100000 chez l’enfant et 49 pour 100000 chez la personne de plus de 85 ans. Sa prise en charge chirurgicale peut être délicate en fonction de la localisation, avec un risque d’hémorragie et de séquelles. Les récidives sont possibles si la tumeur n’est pas enlevée en totalité.

Hormis des facteurs génétiques, il a été mis en évidence des facteurs d’environnement: l’antécédent de radiothérapie intracérébrale est connu comme augmentant le risque de méningiome; l’exposition à des hormones est aussi classiquement connu comme augmentant le risque; les femmes sont plus touchées que les hommes, la grossesse peut faire grossir les méningiomes.

Depuis 2009, une augmentation de l’incidence des méningiomes chez les femmes traitées par l’acétate de cyprotérone (Androcur® et génériques) a été montrée, donnant lieu à une étude qui a concerné 250000 femmes exposées à ces molécules; les résultats confirment une multiplication par 7 du risque en cas d’exposition de 6 mois, mais de 20 si exposition de 5 ans à la dose de 50 mg par jour 20 jours par mois ou 10 ans à la dose de 25 mg par jour 20 jours par mois. Le risque est donc durée et dose dépendant; le méningiome peut régresser complètement à l’arrêt du traitement.

Les recommandations émises par l’ANSM sont de revoir la balance bénéfice/risque pour toute instauration de traitement ou poursuite de traitement, de respecter les indications (hirsutisme sévère gênant la vie sociale), de donner la dose la plus faible possible et la plus courte, de vérifier l’absence d’antécédent de méningiome ou de méningiome connu en évolution. Pour renseigner  les patientes sous traitement et leurs proches, un numéro vert a été créé le 0805040110 , du lundi au vendredi entre 9h et 19h. Un document d’information doit être remis à chaque patient qui reçoit ce traitement, ainsi qu’une attestation annuelle d’information.

Deux autres molécules sont en alerte, l’acétate de chlormadinone (Lutéran® et génériques) et l’acétate de nomégestrol (Lutényl® et génériques), avec une augmentation du risque suspectée mais plus rare; une étude va débuter pour préciser les risques.

En attendant, les mêmes recommandations que pour l’Androcur® ont été émises dans un avis de février 2019.

Pour nous gynécologues, il est important de bien peser la balance bénéfice/risque; dans ma pratique de gynécologue homéopathe, je prescris toujours en première intention un traitement homéopathique dans les troubles du cycle, avant de proposer un traitement progestatif. N’oublions jamais les risques iatrogènes des médicaments; les patients nous font confiance, choisissons pour eux et avec eux les médicaments les plus efficaces et les moins dangereux.