Expo cancers à la cité des sciences à Paris: à ne pas manquer

Il fallait oser, une exposition « grand public » sur un thème aussi « touchy » que le cancer et c’est réussi!

Intéressante, accessible à tous, vulgarisée mais pas trop, très bien documentée, ludique, cette exposition permet de rentrer dans le thème du cancer par plusieurs voies:

-l’histoire du cancer et de l’humanité : le cancer n’est pas un fléau des temps modernes. Il est né il y a plus de 500 millions d’années et a suivi l’évolution de nombreuses espèces.

-les différentes étapes aboutissant à un cancer: vous vous installez sur un canapé et au plafond défilent les différentes étapes, initiation qui correspond à la lésion de l’ADN, promotion avec la multiplication cellulaire. Ces étapes sont encore réversibles, puis si la réparation ne se fait pas ou que le facteur cancérogène persiste, arrive la troisième phase, irréversible, c’est celle de la progression avec changement de caractéristiques de la cellule qui devient cancéreuse. Elle échappe alors à tout contrôle, devient invisible pour notre système immunitaire, fabrique des vaisseaux , bref se transforme en envahisseur.

-la recherche en cancérologie: il n’y a pas un cancer, mais des cancers. Il n’y a donc pas un traitement mais des traitements et les innovations dans ce domaine sont multiples. Pour autant, comme le dit Alain Eychène, commissaire scientifique de l’exposition, « éradiquer le cancers comme une pandémie avec un vaccin? Non, car nous ne pouvons pas aller contre le processus évolutif qui entend que tout individu génère régulièrement des mutations entraînant l’apparition de cellules cancéreuses…. Par contre, il est de notre pouvoir de minimiser les risques en en diminuant au maximum l’exposition aux facteurs cancérogènes, avec la prévention primaire »

-des interviews de personnalités médicales et de patients, dont Catherine Tourette-Turgis qui a créé en 2010 l’université des patient-e-s Sorbonne Université, formation diplômante pour les patients qui veulent devenir patients partenaires. J’ai eu la chance de rencontrer Catherine alors que je visitais l’exposition et le combat qu’elle mène depuis sa maladie est remarquable. Elle donne l’occasion à des patients ayant subi une pathologie chronique d’acquérir une pédagogie pour mettre au service de la collectivité leurs connaissances et leur expérience.

-des témoignages bouleversants et plein d’espoir de patient(e)s qui ont subi l’annonce du cancer et le parcours de combattant qui a suivi.

– un mur dédié à la qualité de vie et aux soins de support, avec mention des pratiques complémentaires et de l’oncologie intégrative. Une grande déception pour moi, que l’homéopathie ne soit pas mentionnée, elle, qui, dans l’étude Vican 5, est la première pratique complémentaire utilisée par les patients atteints de cancer. Dans cette étude, elle est utilisée par 58% des patients atteints de cancer qui sont soutenus en plus de leurs traitements du cancer par les pratiques complémentaires.

https://www.e-cancer.fr/Expertises-et-publications/Le-point-sur/La-vie-cinq-ans-apres-un-diagnostic-de-cancer/L-enquete-VICAN5

Un seul conseil: Visitez cette exposition! Vous avez jusqu’au 8 Août!

Un clin d’oeil et un Bravo à Frédérique, rédactrice du journal de l’exposition et co-autrice de notre livre « Plus forts contre le cancer »

Homéopathie et soins de support, une évidence

L’accompagnement global des patient(e)s atteint de cancer est fondamental.

Les traitements conventionnels du cancer comprennent la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie, l’immunothérapie. Leur but est de tuer les cellules cancéreuses et pour l’immunothérapie d’entraîner des réactions immunitaires pour que l’organisme lutte contre le cancer.

Autrefois, une personne sur 3 décédait du cancer, c’est maintenant une sur deux, grâce à l’efficacité des traitements , mais aussi au dépistage précoce de certains cancers.

Pour autant, vivre la période de traitement du cancer est compliquée en raison des effets secondaires nombreux des protocoles anti-cancéreux. C’est la place des soins de support, soins complémentaires qui visent à traiter les symptômes liés à la maladie ou les effets secondaires des traitements. L’association francophone des soins oncologiques de support les définit comme “l’ensemble des soins et du soutien nécessaire aux personnes malades atteintes de maladies graves, conjointement aux traitements spécifiques, tout au long de la maladie lorsqu’il y en a”.http://afsos.org/les-soins-de-support/mieux-vivre-cancer/.

Par exemple, des antalgiques vont calmer la douleur qui peut survenir dans certains cancers, les anti-émétiques (anti vomissements) préviennent les vomissements des chimiothérapies.

C’est dans cette catégorie qu’interviennent les pratiques complémentaires comme l’homéopathie.

Les médicaments homéopathiques présentent l’intérêt d’être efficaces comme en témoigne l’étude du Professeur Frass, publiée en 2020 dans « the Oncologist »* . Vous retrouverez la présentation de cette étude randomisée versus placebo dans ce blog (Septembre 2021) dans ce blog qui fait la preuve de l’efficacité d’une prise en charge individualisée avec une diminution significative des symptômes comme l’insomnie, la douleur, la nausée, la fatigue, la perte d’appétit .

L’autre intérêt de l’homéopathie est l’absence d’effets secondaires et l’absence d’interactions médicamenteuses avec les traitements du cancer, raison pour laquelle les oncologues l’autorisent.

Voici quelques exemples de médicaments homéopathiques qu’il est possible de prendre en prévention ou en traitement d’effets secondaires.

-Si chirurgie, la prescription d’ARNICA 9 CH 5 granules deux fois par jour avant la chirurgie et dès le lendemain pendant 15 jours a pour objectif d’améliorer la récupération de l’organisme après le traumatisme chirurgical. Je reviendrai dans un prochain post sur une étude montrant l’intérêt de deux médicaments homéopathiques dans la chirurgie du sein.

-En cas de chimiothérapie, l’effet le plus fréquent est la survenue de nausées. En systématique, NUX VOMICA 5 CH peut être pris le matin de la chimiothérapie à raison de 5 granules par prise, et renouvelé 4 à 6 fois par jour en fonction de l’intensité des symptômes nauséeux, puis espacer lorsque cela va mieux.

-Les douleurs articulaires sous hormonothérapie répondent bien à RHUS TOX 9 CH et RUTA GRAVEOLENS 9 CH: 3 granules de chaque 2 fois par jour pour améliorer ces douleurs de dérouillage (impression d’être rouillé, avec amélioration au mouvement lent)

Si vous souhaitez d’autres protocoles, demandez conseil au pharmacien. Depuis 2020, une convention signée avec Ameli permet à certains pharmaciens de proposer des consultations d’accompagnement des cancers traités par voie orale. Le conseil homéopathique en fait partie.

Vous pouvez aussi aller sur le site de la SHISSO (Société Homéopathique Internationale de Soins de Support en Oncologie) https://www.shisso-info.com/où sont détaillés les protocoles en fonction des traitements.

Enfin, une consultation individualisée auprès d’un médecin homéopathe peut permettre de répondre à des demandes spécifiques en fonction des traitements, du terrain de la personne et la téléconsultation est particulièrement adaptée à ce type de consultation de soins de support.

Ne subissez pas les effets secondaires du cancer ou de ses traitements, demandez conseil à votre pharmacien ou à votre médecin et pensez aux associations (Ligue contre le cancer, Centres Ressource…)

*Frass M, Lechleitner P, Gründling C, et al. Homeopathic Treatment as an Add-On Therapy May Improve Quality of Life and Prolong Survival in Patients with Non-Small Cell Lung Cancer: A Prospective, Randomized, Placebo-Controlled, Double-Blind, Three-Arm, Multicenter Study [published correction appears in Oncologist. 2021 Mar;26(3):e523]. Oncologist. 2020;25(12):e1930-e1955.

INM (interventions non médicamenteuses), bien difficiles à définir!

Ce blog se veut une information sur la médecine intégrative ou la santé intégrative.

Comme je l’ai déjà traité dans plusieurs sujets, je suis convaincue que la médecine intégrative sera la médecine demain.

Pour faire simple, c’est le fait qu’un(e) patient(e) se voit dans son parcours de soin proposer le meilleur de la médecine conventionnelle et le meilleur des pratiques complémentaires , si possible grâce à un(e) coordonnateur(trice), professionnel(le) de santé qui l’aidera à choisir ce qui lui convient.

Cette vision de la prise en charge est particulièrement pertinente pour les pathologies chroniques. Citons en particulier ces pathologies sociétales émergentes comme l’endométriose mais aussi les pathologies comme le cancer qui devient grâce aux traitements efficaces une pathologie chronique , les pathologies neuro-dégénératives comme la sclérose en Plaques, la maladie d’Alzheimer. Bref ,toute pathologie où la qualité de vie est altérée durablement par la pathologie elle-même ou les traitements conventionnels et où un accompagnement global est nécessaire.

La médecine conventionnelle comprend les traitements comme la chirurgie, les médicaments classiques (antalgiques, chimiothérapie, anesthésiques, traitements hormonaux, somnifères, antidépresseurs…). Qui dit conventionnel, dit « basé sur des preuves » ou « prouvé par la science »

Les pratiques complémentaires sont toutes les pratiques non conventionnelles, qui viennent en complément de la médecine conventionnelle souvent pour aider le patient dans sa qualité de vie, gérer le stress, améliorer les effets secondaires des traitements ou de la pathologie.

La frontière est ténue puisque la psychologie fait maintenant partie intégrante de la médecine conventionnelle, de même que l’activité physique adaptée puisque leur intérêt est prouvé.

A l’inverse l’acupuncture ou l’homéopathie ou la méditation n’en font pas partie, elles qui pourtant ont fait l’objet d’études ou de recherches.

L’hygiène de vie avec l’alimentation et les comportements « santé » ne sont classés nulle part…

Le terme d’intervention non médicamenteuse (INM) apparait de plus en plus souvent dans les prises en charge de pathologies chroniques. Cette notion est apparue tout doucement, appuyée par un rapport HAS de 2011, qui incite les professionnels de santé à prescrire des thérapeutiques non médicamenteuses validées .https://www.has-sante.fr/jcms/c_1059795/fr/developpement-de-la-prescription-de-therapeutiques-non-medicamenteuses-validees

Il est bien difficile de définir les INM. D’après la plateforme CEPS (www.plateforme-ceps.fr),

« Une INM est une intervention non invasive et non pharmacologique sur la santé humaine fondée sur la science. Elle vise à prévenir, soigner ou guérir un problème de santé. Elle se matérialise sous la forme d’un produit, d’une méthode, d’un programme ou d’un service dont le contenu doit être connu de l’usager .

Elle est reliée à des mécanismes biologiques et/ou des processus psychologiques identifiés. Elle fait l’objet d’études d’efficacité. Elle a un impact observable sur des indicateurs de santé, de qualité de vie, comportementaux et socio-économiques. Sa mise en œuvre nécessite des compétences relationnelles, communicationnelles et éthiques »

http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/65114/HEGEL_2018_1_6.pdf?sequence=1

Proposition de classification des INM

Mais alors où place-t-on l’homéopathie, médecine complémentaire médicamenteuse?

Pourquoi la lithothérapie ? Où place-t-on l’aromathérapie?

Bref, nous voyons bien que chaque essai de classification des médecines complémentaires se heurte à des écueils.

Restons vigilants car « définir » consiste à « mettre des limites précises », autrement dit à « encadrer », avec le risque d’empêcher le développement ou l’essor d’une thérapeutique.

Les médecines complémentaires dont l’homéopathie, l’acupuncture, l’ostéopathie accessibles pour tous dans un centre médical à Paris

Les consultations d’homéopathie, d’acupuncture ou d’autres médecines complémentaires sont souvent exercées par des praticiens en secteur 2ou 3 , c’est à dire avec des dépassements d’honoraires. Cela peut rendre leur accès difficile pour des personnes dont le budget santé est limité. Si vous habitez la région parisienne ou si vous vous déplacez sans difficulté à Paris, n’hésitez pas à prendre rendez-vous au Centre Hahnemann où exercent des médecins compétents que je connais bien. Je salue d’ailleurs ici leur implication et leur dévouement.

Le Centre Médical Hahnemann est un centre médical unique en France depuis 90 ans au centre de Paris XIIIème, 1 rue Vergniaud. Association loi 1901, ouvert en 1931 et reconnu d’utilité publique depuis 1937. Il vous propose des consultations de médecines complémentaires  ( Homéopathie, Acupuncture et Ostéopathie) au tarif conventionné secteur 1 et CMU .

Pour répondre le plus largement aux demandes des patients, le Centre Hahnemann met à disposition une équipe médicale experte et complète de : 

  • 28 médecins bénévoles et 8 salariés. 
  • Une complémentarité entre médecins généralistes et spécialistes, 
  • Des médecins spécialisés en acupuncture, homéopathie, ostéopathie et  médecine du sport.

Le centre Hahnemann est également un centre de formation reconnu, proposant un programme pratique en consultations commentées, avec des médecins stagiaires.

Patients, vous pouvez prendre rendez-vous : 01 45 80 15 03 ou Doctolib pour certains médecins.

Médecins , vous pouvez rejoindre l’ équipe en contactant: contact@cm-hahnemann.fr

Pour mieux connaitre le centre , visitez le site: https://www.cm-hahnemann.fr

ENDOVIE: l’enquête qui en dit long sur l’impact de l’endométriose sur la qualité de vie

Les symptômes comme les douleurs de règles (dysménorrhée dans le jargon médical), les douleurs pendant les rapports (dyspareunie), des douleurs pour uriner ou aller à la selle , l’angoisse, la dépression sont autant de paramètres qui altèrent la qualité de vie des femmes atteintes d’endométriose.

La prise en charge conventionnelle qui repose actuellement et préférentiellement sur des traitements hormonaux et antalgiques ne parvient pas toujours à annuler les symptômes.

L’endométriose dont j’ai déjà parlé à plusieurs reprises est une pathologie multifactorielle, qui émerge comme une maladie sociétale.

Endovie est une enquête qui a été menée par l’association EndoFrance, le laboratoire Gedeon Richter France et l’institut de sondage Ipsos. Elle a interrogé par internet en Janvier 2020 1557 femmes atteintes d’endométrioses, et 100 conjoints, avec un échantillon comparatif de 1004 français et françaises.

https://www.ipsos.com/fr-fr/vivre-avec-lendometriose-plus-de-1-550-femmes-en-parlent

Quelles sont les principales conclusions de cette enquête:

-L’âge moyen de début des symptômes est de 24 ans, avec un retard diagnostique d’environ 7 ans

-Lorsque les femmes commencent à souffrir de l’endométriose, elles ressentent 4.6 symptômes en moyenne.

et 78% ont des douleurs de règles

-La prise en charge améliore nettement les symptômes douloureux.

Si avant la prise en charge, les 8 patientes sur 10 environ qui ont des douleurs évaluent en moyenne ces douleurs à 7.8 sur une échelle de 10 (Echelle visuelle analogique EVA), après le diagnostic et la prise en charge, la douleur est évaluée en moyenne à 4.1

-Le diagnostic est fait le plus souvent , dans 70% des cas par le gynécologue

-80% des femmes qui se plaignent de plus de 7 symptômes ou d’endométriose profonde suivent des traitements. Un peu plus de la moitié (55%) reçoivent un traitement hormonal.

60% des femmes ont été opérées, dont 20% 2 ou 3 fois

2 femmes sur 3 se disent impactées dans leur qualité de vie, 66% dans leur vie sexuelle, 67% sur le plan psychologique, 63% sur le plan sexuel. L’impact sur le couple est important avec un retentissement pour 61% des femmes sur leur vie de couple ou les relations amoureuses. 53% décrivent des effets délétères sur les activités de loisirs

-Plus d’un tiers des femmes considèrent que l’endométriose pourrait avoir un retentissement négatif sur leur vie professionnelle, perspectives de carrière ou évolution professionnelle

-8 conjoints sur 10 se disent à l’aise pour parler de l’endométriose avec leur compagne. Pour autant, ce sujet est abordé pour 64% d’entre eux une fois par mois seulement ou moins.

-Les difficultés pour être enceintes touchent une femme sur deux et 33% ont recours à la procréation médicalement assistée.

Ce qu’il faut retenir est l’impact négatif rapporté par les femmes atteintes d’endométriose sur leur qualité de vie, tant par l’aspect psychique, physique que par les répercussions sur le couple , les loisirs, la vie professionnelle.

D’ù l’utilité d’une prise en charge globale de ces patientes et mon regret à la lecture de cette étude : l’absence de toute allusion à la place des pratiques complémentaires comme l’homéopathie, l’acupuncture, l’ostéopathie, le yoga … qui n’ont pas la prétention de guérir l’endométriose mais bien d’améliorer la qualité de vie des personnes qui en sont atteintes.

Cancer et souffrance psychique: halte aux médicaments psychotropes

L’Institut national du Cancer (InCa) a publié un référentiel organisationnel sur le repérage et le traitement précoce de la souffrance psychique chez les personnes souffrant de cancer.

La souffrance psychique est un état de mal-être dont les symptômes sont très variables selon les patients; il peut s’agir de troubles anxieux ou dépressifs qui affectent 40% des patients atteints de cancer, mais aussi de symptômes somatiques (vertiges, palpitations..), de troubles du comportement (irritabilité, agressivité..)

Suivant le référentiel de l’Afsos (association francophone de Soins de Support en Oncologie):

une administration préventive des antidépresseurs n’est pas plus justifiée en cancérologie qu’en pratique courante

-il n’existe pas non plus d’élément de preuve en faveur d’une prescription devant un seul symptôme somatique comme la fatigue

Prescrire un anxiolytique ou un antidépresseur n’est pas anodin:

-il existe un risque d’interaction médicamenteuse en particulier avec les inhibiteurs de recapture de la sérotonine (ISRS); la paroxetine et la fluoxetine sont contre-indiqués avec le taxoxifène

-il existe un risque d’accoutumance et une étude récente a montré une augmentation de la mortalité

-le diagnostic de cancer nécessite une adaptation de l’organisme qui peut être perturbée par l’administration de psychotropes

Existe-t-il d’autres solutions que ces médicaments?

Tout d’abord, il est urgent d’attendre!

En clair, ne pas prescrire un anti-dépresseur ou un anxiolytique le jour de l’annonce. La sidération est normale. Elle est même nécessaire pour booster l’immunité et envoyer le signal à l’organisme de se défendre. Inutile de mettre une camisole chimique sur ce mécanisme naturel.

Des cas particuliers existent, si par exemple tendance suicidaire ou passé de dépression sévère. 

Si ces psychotropes ne sont pas nécessaires, je conseille:

-un soutien psychologique (à trouver dans les établissements de soin et les associations, par exemple La Ligue contre le Cancer, les Centres Ressource)

-la pratique régulière de la cohérence cardiaque qui est une technique de respiration permettant de gérer le stress (application Respirelax® gratuite) ou d’autres pratiques psycho-corporelles (yoga, Qi Gong…)

-des médicaments homéopathiques qui seront adaptés à la situation

Le tout simple « PASSIFLORA COMPOSE »: 5 granules le soir au coucher et dans la nuit si réveil pour les troubles modérés anxieux

ou plus individualisé: 5 granules une à 2 fois par jour, en 9 ou 15 CH 

*En fonction des sensations: 

ARNICA 15 CH si impression de coup sur la tête, courbatures, tensions musculaires

GELSEMIUM 15 CH: apathie, tremblements

*En fonction de la réaction verbale, quand le terrain parle: 

IGNATIA 15 CH: manifestations somatiques de l’angoisse et  amélioration par le fait de se distraire  » je me sens mal, j’ai une boule dans la gorge , j’ai mal partout « 

NUX VOMICA 15 CH: colère, « C’est la faute de … Comment vais-je organiser mon emploi du temps? Pas question que je m’arrête de travailler »

PULSATILLA 15 CH: besoin d’être entourée  . Vous allez m’aider? Je peux appeler un de mes proches tout de suite?

SEPIA 15 CH : tristesse « Que vont devenir mes enfants lorsque je ne serai plus là »

STAPHYSAGRIA 15 CH: sentiment d’injustice « ce n’est pas juste, j’avais tout fait pour éviter cela… Ou, je suis certaine que c’est parce que dans l’enfance …. »

A retenir: la prescription d’anxiolytiques ou d’antidépresseurs en cancérologie doit être réfléchie et concertée. Des prises en charge en thérapeutique complémentaire existent.

 

 

 

La cinquantaine, un second printemps

La ménopause, une vision d’horreur pour beaucoup de femmes , qui appréhendent les effets secondaires, bouffées de chaleur, sécheresse vaginale, douleurs articulaires, assèchement de la peau.

Peut-on se préparer à cette période délicate?

Clairement oui, la période de périménopause qui débute 5 à 8 ans avant la ménopause  est une période de préparation à la ménopause comme le neuvième mois est une période de préparation à l’accouchement!

N’attendons pas une ménopause difficile pour compter sur le traitement hormonal de la ménopause. Il ne convient pas à toutes les femmes, sa durée de prise est limitée. Il augmente certains risques pour la santé et son efficacité est de 75 % environ, pas 100%. Rappelons que le placebo améliore les bouffées de chaleur dans 40% des cas environ.

Alors, que faire sans médicament ? Dès 45 ans, adaptez  votre mode de vie en adoptant des bonnes résolutions.

le mode de vie ou « life style »  est essentiel, ne pas fumer, manger équilibré et avoir une activité physique régulière sont des éléments clefs pour passer sereinement le cap de la périménopause.

Fumer avance l’âge de la ménopause de 3 ans environ et les symptômes climatériques comme les bouffées de chaleur sont plus intenses chez les femmes qui fument.

L’activé physique améliore la souplesse articulaire, et diminue significativement les bouffées de chaleur. Choisir une activité respectueuse de l’organisme, pilates, yoga, danse, activités aquatiques, marche en particulier marche nordique.

L’alimentation à privilégier est une alimentation anti-inflammatoire , diminuant les aliments industriels et transformés, ce qui inclut quasiment tous les aliments sucrés, sauf les fruits et le miel. En cas de bouffées de chaleur, diminuer l’alcool, les repas trop chargés qui augmentent la température corporelle et aggravent la sensation de chaud. Boire de l’eau régulièrement pour  améliorer la sécheresse de la peau et des muqueuses liée à l’absence d’hormones.

Le changement de morphologie est difficile à combattre mais  éviter les 10% de prise de poids physiologique est très accessible par la pratique régulière du fasting ou jeûne intermittent, soit 14h sans prise alimentaire.

Dernier point, la perception psychologique de l’arrivée de la ménopause. N’oublions pas que les bouffées de chaleur sont un ressenti d’une sensation de chaud. L’idée est de ne pas s’opposer à  l’arrivée des bouffées de chaleur, de les accepter pour ne pas augmenter le mauvais ressenti. Nombreuses sont les femmes qui emploient des mots très forts, c’est insupportable, je n’en veux plus, c’est terrible, ce qui est leur perception de ces symptômes. Il faut apprendre à apprivoiser les bouffées de chaleur et la pratique régulière d’une pratique psycho-corporelle comme le yoga ou la méditation va les diminuer.

Homéopathie, acupuncture sont autant d’outils précieux pour passer le cap des premiers symptômes, les atténuer, les rendre tout simplement vivables.

Imprégnons-nous de cette phrase de  la médecine traditionnelle chinoise , » la ménopause est  le second printemps ».

Trève estivale…

Plagne Soleil, Août 2021 , soleil absent, vin blanc présent!

Je profite de cette période estivale plus calme pour remercier tous les lecteurs de mon blog. Merci pour vos retours enthousiastes, merci pour vos conseils, vos suggestions dont j’essaie de tenir compte.

Soyez certains que je prends connaissance régulièrement de tous vos commentaires.

Je tiens aussi à vous présenter mes excuses car je ne peux pas vous répondre individuellement. Beaucoup d’entre vous me demandent si je reçois des patients en consultation, quels sont les gynécologues homéopathes en France ou à l’étranger, quelles solutions pour vos problèmes de santé souvent chroniques…

Déontologiquement et médico-légalement, il ne m’est pas possible de vous répondre.

Ce blog n’est pas un espace de consultation. Il a comme objectif de vous donner mon point de vue sur une philosophie de soins, d’ouvrir les esprits vers des médecines complémentaires. Vous tous, dans vos régions avez accès à des professionnels de santé compétents et bienveillants.

Je profite aussi de cet espace pour répondre aux personnes qui postent des commentaires agressifs, soit « anti-homéopathie » qui pensent que tous les homéopathes devraient être radiés de l’ordre des médecins, soit au contraire « homéopathes fermés » qui me reprochent de parler positivement de la vaccination . Ce blog se veut tolérant , non polémique. La parole y est libre mais les « anti » de tout bord n’y trouveront pas de tribune.

Au programme dans les mois qui viennent, je vous proposerai une chronique sur le life style (style de vie) dans laquelle j’aborderai les aliments « santé », l’activité physique, la gestion du stress.

Je continuerai à vous parler de l’homéopathie, de sa place, de ses limites et de l’avancée de la recherche en homéopathie.

Je vous relaterai les différents congrès auxquels je participerai.

J’ai aussi comme projet de partager mes coups de cœur, livres ou films , concernant bien-sûr la santé, qui m’auront interpelée.

Je vous tiendrai au courant de l’avancée du Centre Ressource Lyon, centre d’accompagnement des personnes atteintes de cancer et de leur proches, géré par des bénévoles et dont je fais partie.

Ecrire ce blog est pour moi un réel plaisir . Il donne un sens différent à mon métier et me permet de diffuser mes idées autrement que dans le cadre individualisé d’une consultation.

Encore une fois, merci à vous de le suivre.

Plus forts contre le cancer

Plus forts contre le cancer est sorti le 17 Septembre aux éditions Robert Laffont.

Plus qu’un livre sur le cancer , il se veut consensuel, éthique, factuel.

Nous l’avons écrit avec Frédérique Odasso, amie journaliste pour apporter des informations sur la prise en charge globale du cancer.

Nombreux patients à qui je donne des conseils me demande s’ils peuvent les trouver dans un ouvrage de référence. Or, je me suis aperçue que les ouvrages sur le cancer abordait un unique angle de vue: les traitements complémentaires, OU la psychologie OU les traitements conventionnels de façon rarement vulgarisée.

Il nous a semblé pertinent de rédiger un ouvrage qui fasse le point sur la prise en charge actuelle d’un patient atteint de cancer et pas seulement la prise en charge de la tumeur.

Les cellules cancéreuses se développent chez un hôte et cet hôte ne doit jamais être ignoré. Il a un rôle à jouer. Il doit être acteur. Pour autant, il n’est ni coupable, ni responsable de ce qui lui arrive. Le cancer est multifactoriel, la génétique, l’environnement, l’âge, le psychologique sont autant de facteurs qui permettent le développement des cellules cancéreuses.

L’oncologie intégrative consiste à considérer la personne pour choisir les traitements. Elle réunit la médecine conventionnelle , les pratiques complémentaires, et l’hygiène de vie (life style). L’idéal est que le choix des traitements soient coordonnés par un soignant qui connaisse tous les outils.

Nous faisons le point sur la pathologie cancéreuse, l’organisation en France des professionnels et des institutions autour du cancer, les traitements conventionnels, les pratiques complémentaires, l’hygiène de vie anti-inflammatoire (alimentation, activité physique, gestion du stress), la prévention tertiaire pour diminuer les facteurs de risque d’autres pathologies et la place des  aidants.

Le livre est ponctué de témoignages et de « gentils » coups de gueule du médecin qui aimerait tant que les choses bougent!

Il a aussi comme ambition de s’adresser aux soignants qui veulent en savoir plus sur ce que pourraient faire leurs patients en complément des traitements conventionnels pour stabiliser ou guérir leur cancer, en tout cas pour vivre mieux avec..

Message d’espoir pour toutes les personnes qui souffrent de cette pathologie et leurs proches: oui, vous pouvez agir et être plus forts AVEC le cancer.

 

j’ai un OMPK , comment envisager une prise en charge intégrative?

Lors de l’article précédent, nous avons vu les critères diagnostiques et les causes du syndrome des ovaires micropolykystiques qui touche 8 à 13% des femmes.

La prise en charge de ce syndrome DOIT ETRE INTEGRATIVE, c’est à dire qu’il n’y a pas de médicaments qui guérissent ce syndrome, c’est une conjonction d’actions thérapeutiques mais aussi personnelles qui vont permettre l’amélioration voire la guérison du syndrome.

*L’hygiène de vie est fondamentale: en cas de surpoids, une perte de 10% réduit l’hyperandrogénie et a un effet bénéfique sur l’ovulation.

3 piliers comme toujours dans l’hygiène de vie , l’activité physique, l’alimentation et la gestion du stress.

-L’activité physique quotidienne présente  un intérêt. En cas de surpoids, elle va aider à corriger ce surpoids et quel que soit le poids,  elle améliore l’axe hypothalamo-hypophyso-ovarien et le fonctionnement du cycle.

-Une alimentation équilibrée alimentation a un rôle majeur pour moduler l’insulino-résistance, fréquente chez ces patientes et contribuer au contrôle du poids. En cas d’OMPK, il faut particulièrement  limiter les aliments à index glycémiques élevés, arrêter les grignottages et les boissons sucrées proscrire les aliments industriels souvent riches en sucre Un  agent insulino-modulateur, le myo-inositol a montré dans quelques études son action sur l’ovulation chez les patientes qui présentent un déficit en myo-inositol ovarien. Il  se trouve naturellement dans  les légumes (petits-pois et choux fleurs) , les céréales et les fruits (surtout oranges, pamplemousses e fraises),  le riz complet, le grain sarrasin, l’avoine et l’orge et certaines viandes, comme le bœuf ou le porc . Il peut être prescrit  sous forme de compléments alimentaires.

-La gestion du stress avec des techniques simples de cohérence cardiaque ont aussi un impact sur le fonctionnement hormonal.

*Parmi les médecines complémentaires, l’homéopathie a toute sa place dans la prise en charge de ces patientes, à toutes les étapes . Lors des troubles du cycle, des prescriptions de Folliculinum 15 CH au 8è et au 20è jour du cycle améliorent l’ovulation et peuvent réguler les cycles. Des prescriptions très individualisées de dilutions hormonales peuvent être proposées. L’acné, les troubles de l’humeur peuvent être améliorés par des médicaments homéopathiques. L’homéopathie peut aussi accompagner une volonté de perdre du poids, un traitement pour infertilité. Une consultation personnalisée est nécessaire pour individualiser les traitements.

L’acupuncture, l’hypnose peuvent avoir de nombreuses indications, dans l’amélioration du cycle, la prise en charge du stress ou des troubles du comportement alimentaire.

Les pratiques psycho-corporelles régulières  comme le yoga, Qi Gong, méditations, sophrologie ont un effet sur l’équilibre hormonal et la gestion du stress.  Les thérapies comportemento-cognitives peuvent influer sur le comportement alimentaire.

*Les traitements conventionnels visent à bloquer l’ovulation, régulant artificiellement les cycles. Il s’agit des pilules contraceptives classiques , contenant des oestrogènes et de la progestérone. Il faut éviter les pilules progestatives pures et les pilules oestro-progestatives de 2è génération qui aggravent les problèmes d’acné et de pilosité excessive. mais la prescription de pilules  de 3è et 4è génération est particulièrement à risque chez ces patientes qui présentent un risque majoré cardio-vasculaire.

A retenir: la pilule ne doit être prescrite qu’en cas de besoin de contraception ou d’hyperpilosité ou d’acné invalidantes, en l’absence de contre-indications vasculaires. Elle masque les troubles du cycle, mais ne guérit pas le SOMPK.

L’acétate de cyprotérone (Androcur® et ses génériques) était très prescrit dans cette indication d’hyperandrogénie clinique  mais les dernières données sur le risque de méningiome  en limitent l’usage.https://dochomeogyneco.com/2019/06/24/progestatifs-et-risque-de-meningiomes-faut-il-saffoler/

Les traitements hormonaux séquentiels comme la progestérone prescrite 10 jours consécutifs améliorent la régularité des cycles et déclenchent les règles.

La metformine , anti-diabétique, qui  module l’insuline ne doit être proposée qu’en cas de résistance à l’insuline avérée ou de  diabète.

En cas d’infertilité, les médecins des centres de procréation médicalement assistée proposent en première intention une stimulation par citrate de clomifène puis en deuxième intention des gonadotrophines exogènes injectables . Une intervention sur les ovaires peut améliorer l’ovulation (drilling ovarien).

Certaines études montrent un intérêt futur pour des antagonistes des récepteurs de la Gn RH (Gonadotrophine releasing Hormone) , hormone cérébrale qui déclenche les sécrétions d’hormone hypophysaire. Tout partirait donc du cerveau…

Pour résumer, le syndrome des ovaires micropolykystiques comme toute pathologie multifactorielle doit être pris en charge de façon intégrative, en alliant hygiène de vie, pratiques complémentaires et traitements médicamenteux conventionnels si nécessaire.