HALO SUR LES IPP, médicaments contre l’acidité de l’estomac

Vous prenez peut-être et depuis longtemps du oméprazole (MopralR), ésoméprazole (InexiumR), lansoprazole (OgastoroR, LanzorR), pantoprazole (EupantolR, InipompR…), rabéprazole (ParietR…). On vous l’a prescrit pour protéger votre estomac d’un ulcère ou parce que vous aviez des brûlures à l’estomac. Demandez aussi aux personnes âgées de votre entourage qui souvent prennent ces médicaments depuis une hospitalisation et ne les ont jamais arrêtés.

Le principe d’action

Les IPP sont les inhibiteurs de la pompe à protons. Ils sont commercialisés depuis 1987 en France. leur principe est simple, ils réduisent l’acidité gastrique, en bloquant la pompe à proton qui fabrique H+, responsable de l’acidité gastrique.

La tolérance de ces IPP est bonne avec moins de 3% d’effets secondaires comme les céphalées et des troubles digestifs. cette bonne tolérance est un facteur de traitements non indiqués et de prescription longue inappropriée. Or, des traitements longs peuvent entraîner:

-l’apparition d’une gastrite chronique atrophique (inflammation de l’estomac), facteur de risque de cancer gastrique (sans confirmation certaine du risque actuellement )

-l’augmentation des fractures ostéoporotiques par malabsorption du calcium et inhibition de la pompe à protons des ostéoclastes (cellules destructrices de l’os), ce qui entraînerait un déséquilibre du métabolisme osseux

-l’augmentation de pneumopathies; l’acide gastrique normalement secrété empêche la colonisation de l’estomac par des bactéries. Les anti-acides enlèvent cette protection immunitaire et permettent la colonisation par des bactéries dangereuses comme le « clostridium difficile ». Des infections intestinales ont aussi été rapportées.

-l’IPP peut aussi cacher un réel cancer gastrique qui s’exprimerait par des symptômes de brûlures digestives, masqués par l’IPP avec un retard diagnostique préjudiciable.

-Chez les personnes âgées, il a été observé une augmentation du risque de démence.

L’abus de prescription

En 2019, c’est 16 millions de patients qui ont été traités par IPP en France et il apparait que la prescription n’était pas justifiée dans la moitié des cas, obligeant la Haute Autorié de Santé (HAS) à donner des conseils de bonne pratique aux médecins.

L’autorisation de mise sur le marché repose essentiellement sur le traitements des ulcères.

Le premier message de bon sens consiste à ne pas prescrire systématiquement des IPP dans des situations qui ne les justifient pas , soit en initiation, soit en renouvellement. Par exemple, il n’est pas normal de prescrire des IPP en prévention d’ulcère chez des patients prenant des anti-inflammatoires non stéroïdiens qui n’ont pas d’autres facteur de risque, situation extrêmement fréquente. De même des douleurs non bilantées ou une sensation d’inconfort digestif ne relèvent pas de la prescription d’IPP

Autre message: dans le reflux gastro-oesophagien (passage d’acide de l’estomac dans l’oesophage), la prescription ne doit pas dépasser 4 semaines et doit être réévaluée à ce terme. L’indication est la sensation de brûlures digestives, (pyrosis) ou de régurgitations acides.

A retenir: Eviter de commencer un traitement par inhibiteurs de la pompe à protons sauf indication validée et ne pas en prolonger la prise au-delà de 4 semaines sauf avis éclairé.

Les alternatives existent, rendez-vous au prochain post !

https://www.fmcgastro.org/texte-postu/postu-2018-paris/effets-secondaires-des-ipp-au-long-cours/

https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2022-09/fiche_bum_-_bon_usage_des_inhibiteurs_de_la_pompe_a_protons_ipp.pdf

Homéopathie et soins de support, une évidence

L’accompagnement global des patient(e)s atteint de cancer est fondamental.

Les traitements conventionnels du cancer comprennent la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie, l’immunothérapie. Leur but est de tuer les cellules cancéreuses et pour l’immunothérapie d’entraîner des réactions immunitaires pour que l’organisme lutte contre le cancer.

Autrefois, une personne sur 3 décédait du cancer, c’est maintenant une sur deux, grâce à l’efficacité des traitements , mais aussi au dépistage précoce de certains cancers.

Pour autant, vivre la période de traitement du cancer est compliquée en raison des effets secondaires nombreux des protocoles anti-cancéreux. C’est la place des soins de support, soins complémentaires qui visent à traiter les symptômes liés à la maladie ou les effets secondaires des traitements. L’association francophone des soins oncologiques de support les définit comme “l’ensemble des soins et du soutien nécessaire aux personnes malades atteintes de maladies graves, conjointement aux traitements spécifiques, tout au long de la maladie lorsqu’il y en a”.http://afsos.org/les-soins-de-support/mieux-vivre-cancer/.

Par exemple, des antalgiques vont calmer la douleur qui peut survenir dans certains cancers, les anti-émétiques (anti vomissements) préviennent les vomissements des chimiothérapies.

C’est dans cette catégorie qu’interviennent les pratiques complémentaires comme l’homéopathie.

Les médicaments homéopathiques présentent l’intérêt d’être efficaces comme en témoigne l’étude du Professeur Frass, publiée en 2020 dans « the Oncologist »* . Vous retrouverez la présentation de cette étude randomisée versus placebo dans ce blog (Septembre 2021) dans ce blog qui fait la preuve de l’efficacité d’une prise en charge individualisée avec une diminution significative des symptômes comme l’insomnie, la douleur, la nausée, la fatigue, la perte d’appétit .

L’autre intérêt de l’homéopathie est l’absence d’effets secondaires et l’absence d’interactions médicamenteuses avec les traitements du cancer, raison pour laquelle les oncologues l’autorisent.

Voici quelques exemples de médicaments homéopathiques qu’il est possible de prendre en prévention ou en traitement d’effets secondaires.

-Si chirurgie, la prescription d’ARNICA 9 CH 5 granules deux fois par jour avant la chirurgie et dès le lendemain pendant 15 jours a pour objectif d’améliorer la récupération de l’organisme après le traumatisme chirurgical. Je reviendrai dans un prochain post sur une étude montrant l’intérêt de deux médicaments homéopathiques dans la chirurgie du sein.

-En cas de chimiothérapie, l’effet le plus fréquent est la survenue de nausées. En systématique, NUX VOMICA 5 CH peut être pris le matin de la chimiothérapie à raison de 5 granules par prise, et renouvelé 4 à 6 fois par jour en fonction de l’intensité des symptômes nauséeux, puis espacer lorsque cela va mieux.

-Les douleurs articulaires sous hormonothérapie répondent bien à RHUS TOX 9 CH et RUTA GRAVEOLENS 9 CH: 3 granules de chaque 2 fois par jour pour améliorer ces douleurs de dérouillage (impression d’être rouillé, avec amélioration au mouvement lent)

Si vous souhaitez d’autres protocoles, demandez conseil au pharmacien. Depuis 2020, une convention signée avec Ameli permet à certains pharmaciens de proposer des consultations d’accompagnement des cancers traités par voie orale. Le conseil homéopathique en fait partie.

Vous pouvez aussi aller sur le site de la SHISSO (Société Homéopathique Internationale de Soins de Support en Oncologie) https://www.shisso-info.com/où sont détaillés les protocoles en fonction des traitements.

Enfin, une consultation individualisée auprès d’un médecin homéopathe peut permettre de répondre à des demandes spécifiques en fonction des traitements, du terrain de la personne et la téléconsultation est particulièrement adaptée à ce type de consultation de soins de support.

Ne subissez pas les effets secondaires du cancer ou de ses traitements, demandez conseil à votre pharmacien ou à votre médecin et pensez aux associations (Ligue contre le cancer, Centres Ressource…)

*Frass M, Lechleitner P, Gründling C, et al. Homeopathic Treatment as an Add-On Therapy May Improve Quality of Life and Prolong Survival in Patients with Non-Small Cell Lung Cancer: A Prospective, Randomized, Placebo-Controlled, Double-Blind, Three-Arm, Multicenter Study [published correction appears in Oncologist. 2021 Mar;26(3):e523]. Oncologist. 2020;25(12):e1930-e1955.

La vulve comme vous ne l’avez jamais vue

Merci à Klint’in
Merci à Foufoun Art

Le 23 mai, à Lyon, a eu lieu un congrès « le Printemps du périnée » , un challenge qui était de réunir des professionnels de santé multi-disciplinaires, sages-femmes, médecins généralistes, gynécologues, kinésithérapeutes et d’autres professions para-médicales.

Ce congrès était « marrainé »(!) par les docteurs Véronique Prunaret Julien et Sandra Ronger Salve

Au cours de ce congrès ont été évoqués: le dépistage des vulvodynies, les maladies dermatologiques vulvaires, les douleurs du post partum, les douleurs pelviennes chroniques

J’ai animé un atelier sur la place de l’homéopathie dans les douleurs vulvaires.

L’homéopathie permet d’accompagner les patientes qui ont des douleurs vulvaires. L’interrogatoire précis va s’intéresser à la cause, à la manifestation des douleurs (décharges électriques, brûlures, impression d’écharde..) et aux symptômes associés (gonflement, démangeaisons, pertes …).

Rappelons que la prescription d’homéopathie dans le cadre des douleurs vulvaires fait obligatoirement suite à un examen clinique et à l’établissement d’un diagnostic précis. Des thérapeutiques conventionnelles peuvent être proposées.

Il est possible de prescrire des médicaments

-en fonction de la cause: « suite de traumatisme psychologique, sentiment d’injustice » évoque la prescription de STPAHYSAGRIA 15 CH une dose

« suite de traumatisme physique », comme l’accouchement va entraîner la prescription de ARNICA 9 CH 5 granules 2 fois par jour

-en fonction des symptômes

décharges électriques, brûlures évoquent des neuropathies, la prescription d’HYPERICUM 15 CH est licite

sensation d’écharde avec plaie coupante: NITRICUM ACIDUM 9 CH

-en fonction des signes d’accompagnement

par exemple: angoisse qui déclenche les symptômes, symptômes qui disparaissent avec la distraction (le fait de penser à autre chose)

pertes blanches abondantes : HELONIAS 5 CH 5 granules 2 fois par jour

démangeaisons , gonflement et pertes blanches: APIS 9 ou 15 CH 5 granules 2 fois par jour

-en fonction du terrain

et c’est là qu’intervient une « vraie » consultation approfondie avec un (e) médecin , un(e) sage-femme, un(e) pharmacien(ne) formé(e) en homéopathie et qui pourra en fonction du comportement, de la constitution, des antécédents médicaux personnels et familiaux, trouver le ou les médicaments de fond pour prévenir les récidives et améliorer durablement le fonctionnement de l’organisme.

Pour en savoir plus sur la vulve et les douleurs vulvaires, je vous conseille: le site « périnée bien aimé »https://perinee-bien-aime.fr/

le livre Au bonheur des vulves

Endométriose: la diagnostiquer précocément et plus facilement par un test salivaire

Le contexte: l’endométriose est la présence de cellules de l’endomètre en dehors de son endroit normal, l’utérus. C’ est une pathologie fréquente qui toucherait 10% des femmes, pourvoyeuse de douleurs essentiellement pendant les règles et d’un certain nombre d’infertilité. L’écart entre les premiers symptômes et le diagnostic est de 7 ans en moyenne. En cause, l’absence d’examen non invasif pour l’affirmer.

Le parcours diagnostique: la patiente consulte en général à cause de douleurs de règles ou de douleurs pendant les rapports. Elle a souvent vu son (sa) médecin généraliste, puis un(e) ou des sages-femmes ou un(e) ou des gynécologues. L’examen clinique permet parfois de suspecter l’endométriose, rarement de l’affirmer à moins d’objectiver des nodules d’endométriose dans le vagin. L’échographie pelvienne peut montrer des kystes d’endométriose ovariens mais certaines formes d’endométriose profonde échappent en général à l’échographie (sauf dans des mains d’experts). L’examen le plus performant est l’IRM qui nécessite une injection d’un produit de contraste. Il impose aussi de rester dans une machine pendant 30 minutes environ, ce qui n’est pas simple pour les personnes claustrophobes ou anxieuses. cet examen doit être interprété par des radiologues experts.

En clair, nous prescrivons beaucoup d’IRM mais souvent après des années d’errance diagnostique ou d’essais thérapeutiques.

Parfois même, le diagnostic est fait par une intervention chirurgicale, la coelioscopie lorsque les examens et la clinique sont discordants.

Nous sommes en attente en conséquence d’une méthode non invasive de « tri » des patientes fortement suspectes d’avoir une endométriose, à qui nous pourrions proposer une IRM et/ou une exploration coelioscopique. c’est l’objectif d’Endotest.

Son principe: Endotest est un test salivaire commercialisé par la société Ziwig. Il repose sur l’identification dans la salive des micro ARN qui participent à la physiopathologie de l’endométriose. L’endométriose est une pathologie inflammatoire avec prolifération cellulaire. Certains microARN interviennent dans la prolifération cellulaire, l’apoptose (mort cellulaire). Il est connu que le dérèglement de certains microARN est en relation avec l’endométriose.

L’étude princeps repose sur 200 patientes , la sensibilité du test serait de 96,7% (probabilité que le test soit positif chez une personne malade ou « vrais positifs ») , la spécificité de 100% (probabilité que le test soit négatif si la personne n’est pas malade ou « vrais négatifs »)

Il y a des « mais »:

-L’étude n’a pas considéré les jeunes-femmes de moins de 18 ans. or, c’est souvent ces jeunes-femmes qui nous posent problème car l’ IRM est agressive pour elles, et nous leur faisons courir des risques pour leur santé plus importants à leur jeune âge, en leur prescrivant la pilule sans certitude d’endométriose.

-Une seule étude sur 200 personnes mérite d’être confirmée. C’est le cas puisqu’une autre étude incluant 1000 patientes a débuté.

-Enfin, les négociations sont en cours pour savoir à quel prix le test sera commercialisé et s’il sera remboursé partiellement ou totalement. Un reste à charge trop important serait un frein à la diffusion de ce test.

Affaire à suivre! et nous l’espérons tous, une réelle avancée pour permettre rapidement le diagnostic de l’endométriose.

« L’homéopathie, une autre voie », à voir et à revoir sans modération

Le 29 Mars, à Riom, charmante ville du Puy de Dôme , j’ai pu participer à un ciné-débat sur l’homéopathie qui a réuni environ 85 personnes.

Après la projection du remarquable film de William Suerincke: Homéopathie une autre voie, nous avons animé un débat sur la recherche en homéopathie.

Ce film est en accès libre. Vous y trouverez des témoignages de vétérinaires, d’éleveurs, de cancérologues, de chercheurs.

https://www.youtube.com/watch?v=OL6V5vqfcSs

J’ai présenté rapidement quelques études en recherche fondamentale pour répondre aux objections comme « il n’y a rien dans l’homéopathie « ou  » c’est comme une goutte d’eau dans un lac ».

J’étais en compagnie de Patrice Rouchossé, vétérinaire, acteur dans le film et auteur du livre Homéopathie et animaux.https://echosdelaterre.com/ https://www.facebook.com/animhomeo https://www.facebook.com/%C3%89chos-De-La-Terre-239747953225010

Il soigne des animaux par homéopathie depuis des dizaines d’années. Comme chez les médecins avec la tribune du Figaro et le conseil de l’ordre, une réelle cabale contre les vétérinaires homéopathes est déclenchée depuis 2019 par le collectif zétérinaires. La question, est pourquoi? Quel inconvénient à traiter les animaux par homéopathie alors que c’est ce que souhaitent certains éleveurs? Comment croire que c’est l’effet placebo qui fonctionne sur des élevages de porcs ou de dindes?

S’est ensuite exprimée Martine Andreu, pharmacienne à Perpignan qui a témoigné de l’intérêt de l’homéopathie à l’officine tant pour les patients atteints de cancer que pour d’autres pathologies chroniques, en particulier les infections des voies aériennes supérieures.

De nombreuses personnes, sages-femmes, patients, pharmaciens, vétérinaires, éleveurs ont pu témoigner aussi de leur intérêt pour l’homéopathie. Une soirée régénérante, qui donne de l’espoir pour continuer à prescrire de l’homéopathie chez l’homme et l’animal, en contribuant ainsi à lutter contre l’antibiorésistance.

La recherche en homéopathie existe 6) L’homéopathie a une action démontrée sur des cellules immunitaires, les macrophages

Une très belle étude du Pr Bonamin (chercheuse et vétérinaire exerçant à l’université de Sao Paulo au Brésil), publiée en 2021, démontre l’efficacité de solutions homéopathiques sur les macrophages infectés par le BCG. J’ai eu l’occasion de présenter cette étude lors d’une conférence pour des médecins.

De quoi couper la tête à l’effet placebo de l’homéopathie, du moins dans cette étude!

L’étude est très simple: des macrophages, cellules de l’immunité qui interviennent dans la réaction inflammatoire sont infectés volontairement par le BCG (bacille de Calmett Guérin, voisin du bacille de la tuberculose).

Plusieurs groupes de cellules sont ensuite observés: certaines reçoivent une solution contenant un contrôle, sans solution homéopathique. D’autres sont traitées avec des solutions de différentes solutions homéopathiques diluées et dynamisées de Silicea et Zincum. Cette étude est randomisée et en double aveugle, c’est à dire que les laborantins ne savent pas ce qu’ils inoculent à ces macrophages.

Les macrophages ont une fonction de phagocytose, c’est à dire qu’ils sont capables de digérer des corps étrangers. Cette phagocytose comprend 4 étapes, l’adhésion à l’agresseur, l’internalisation du corps étranger, la destruction par des lysosomes (sortes d’enzymes gloutons capables de détruire le corps étranger), l’émission de cytokines , médiateurs chimiques qui signalent l’agression.

il est possible de mesurer ces étapes, en particulier l’activité des lysosomes et la production des cytokines.

Et bien, les résultats sont significatifs et certaines solutions homéopathiques plus que d’autres, en particulier Silicea 6 et 200 CH, ont une action sur la phagocytose.

Conclusion

Des solutions homéopathiques ont une action sur des cellules immunitaires et nul ne peut le nier…

Pinto SAG, Nagai MYO, Alvares-Saraiva A, Peres GB, Waisse S, Perez EC, Bonamin LV. Silicea terra and ZincummetallicumModulate the Activity of Macrophages Challengedwith BCG In Vitro. Homeopathy. 2021 Feb;110(1):52-61. doi: 10.1055/s-0040-1716367. Epub 2020 Dec 21. PMID: 33348418.

INM (interventions non médicamenteuses), bien difficiles à définir!

Ce blog se veut une information sur la médecine intégrative ou la santé intégrative.

Comme je l’ai déjà traité dans plusieurs sujets, je suis convaincue que la médecine intégrative sera la médecine demain.

Pour faire simple, c’est le fait qu’un(e) patient(e) se voit dans son parcours de soin proposer le meilleur de la médecine conventionnelle et le meilleur des pratiques complémentaires , si possible grâce à un(e) coordonnateur(trice), professionnel(le) de santé qui l’aidera à choisir ce qui lui convient.

Cette vision de la prise en charge est particulièrement pertinente pour les pathologies chroniques. Citons en particulier ces pathologies sociétales émergentes comme l’endométriose mais aussi les pathologies comme le cancer qui devient grâce aux traitements efficaces une pathologie chronique , les pathologies neuro-dégénératives comme la sclérose en Plaques, la maladie d’Alzheimer. Bref ,toute pathologie où la qualité de vie est altérée durablement par la pathologie elle-même ou les traitements conventionnels et où un accompagnement global est nécessaire.

La médecine conventionnelle comprend les traitements comme la chirurgie, les médicaments classiques (antalgiques, chimiothérapie, anesthésiques, traitements hormonaux, somnifères, antidépresseurs…). Qui dit conventionnel, dit « basé sur des preuves » ou « prouvé par la science »

Les pratiques complémentaires sont toutes les pratiques non conventionnelles, qui viennent en complément de la médecine conventionnelle souvent pour aider le patient dans sa qualité de vie, gérer le stress, améliorer les effets secondaires des traitements ou de la pathologie.

La frontière est ténue puisque la psychologie fait maintenant partie intégrante de la médecine conventionnelle, de même que l’activité physique adaptée puisque leur intérêt est prouvé.

A l’inverse l’acupuncture ou l’homéopathie ou la méditation n’en font pas partie, elles qui pourtant ont fait l’objet d’études ou de recherches.

L’hygiène de vie avec l’alimentation et les comportements « santé » ne sont classés nulle part…

Le terme d’intervention non médicamenteuse (INM) apparait de plus en plus souvent dans les prises en charge de pathologies chroniques. Cette notion est apparue tout doucement, appuyée par un rapport HAS de 2011, qui incite les professionnels de santé à prescrire des thérapeutiques non médicamenteuses validées .https://www.has-sante.fr/jcms/c_1059795/fr/developpement-de-la-prescription-de-therapeutiques-non-medicamenteuses-validees

Il est bien difficile de définir les INM. D’après la plateforme CEPS (www.plateforme-ceps.fr),

« Une INM est une intervention non invasive et non pharmacologique sur la santé humaine fondée sur la science. Elle vise à prévenir, soigner ou guérir un problème de santé. Elle se matérialise sous la forme d’un produit, d’une méthode, d’un programme ou d’un service dont le contenu doit être connu de l’usager .

Elle est reliée à des mécanismes biologiques et/ou des processus psychologiques identifiés. Elle fait l’objet d’études d’efficacité. Elle a un impact observable sur des indicateurs de santé, de qualité de vie, comportementaux et socio-économiques. Sa mise en œuvre nécessite des compétences relationnelles, communicationnelles et éthiques »

http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/65114/HEGEL_2018_1_6.pdf?sequence=1

Proposition de classification des INM

Mais alors où place-t-on l’homéopathie, médecine complémentaire médicamenteuse?

Pourquoi la lithothérapie ? Où place-t-on l’aromathérapie?

Bref, nous voyons bien que chaque essai de classification des médecines complémentaires se heurte à des écueils.

Restons vigilants car « définir » consiste à « mettre des limites précises », autrement dit à « encadrer », avec le risque d’empêcher le développement ou l’essor d’une thérapeutique.

Mon blog en 2022

merci à Philippe Geluck

Mon blog, voilà au moins un sujet que je peux aborder en toute sérénité et avec positivité.

Tout d’abord, je vous présente à toutes et tous mes meilleurs voeux pour 2022. Et parmi ces souhaits, une bonne santé pour vous et vos proches, des rencontres avec des professionnels de santé bienveillants pour ceux d’entre vous qui en auront besoin, des lectures enrichissantes et ouvertes sur les avancées de toutes les thérapeutiques conventionnelles ou complémentaires…

Cette année, j’ai pris la résolution d’être plus régulière dans la publication des articles de mon blog et de les organiser en 5 rubriques:

-Actualités dans le domaine de la santé

-Style life (Hygiène de vie) et son impact sur la santé

-Médecine intégrative et la prise en charge des pathologies

-La science et l’homéopathie

-Coups de coeur (congrès, conférences, livres, films)

Ce blog n’est pas et ne sera pas polémique, mais je m’autoriserai à pousser des coups de gueule en respectant individus et institutions.

Merci de me suivre durant cette nouvelle année. Merci pour vos commentaires qui me font réfléchir et progresser.

Affectueusement

Et si « Mieux vieillir » était notre résolution de 2022!

Et si on décidait de mieux vieillir, voici une belle résolution pour l’année à venir.

j’avais déjà traité le sujet dans un post de 2016, mais le sujet n’a pas pris une ride! https://wordpress.com/post/dochomeogyneco.com/188

Je viens d’assister à un remarquable colloque sur la longévité et je m’empresse de vous partager les éléments clefs.

L’espérance de vie en 2018 pour une femme vivant en France est de 85.3 ans. Elle est de 79,5 ans pour un homme.

Plus intéressant que l’espérance de vie: la durée de vie sans incapacité et en particulier, sans incapacité sévère, ce qui correspond à la perte d’autonomie.

Une femme de 65 ans, a 12 ans devant elle pour ne pas avoir d’incapacité et 18 ans sans incapacité sévère, ce qui revient à dire qu’elle peut espérer être autonome jusqu’à 77 ans.

Un homme de 65 ans a 10.6 ans d’espérance de vie sans incapacité et 15.7 ans sans incapacité sévère. Il peut donc espérer vivre jusqu’à 75 ans, sans perte d’autonomie.

Fragilité: un nouveau concept . Il est important de comprendre que nous passons d’un qualificatif de « vigoureux » ou « robuste » à « fragile » au moment d’un épisode de vie, par exemple une chute, une infection. Le retour à l’état « vigoureux » est possible par une modification de l’hygiène de vie, des traitements adaptés. Par contre si cette étape de fragilité s’aggrave, nous allons devenir dépendants, et il n’y a pas de retour possible vers la fragilité, et encore moins vers la vigueur

Peut-on prédire la façon dont on va vieillir et mesurer l’index de fragilité? oui, il existe des éléments objectifs qui permettent de voir son état face au vieillissement. Un bilan comprend un examen clinique (équilibre, état de la mémoire, indice de masse corporelle…) des examens biologiques de routine (paramètres d’inflammation, état nutritionnel et vitaminique..) des examens plus poussés (télomères, épigénome, protéome…). Il existe en France quelques consultations de mieux vieillir, mais la plupart des examens ne sont pas pris en charge et les coûts très élevés.

Quels sont les éléments qui influent sur le mieux vieillir ?

certains ne sont pas modifiables: la génétique. Chacun sait qu’il y a des familles de centenaires…

mais beaucoup sont modifiables et ce sont ces paramètres qu’il faut connaitre.

Il faut tout faire pour garder un lien social. cela passe par des activités en groupe (associations, groupes d’amis) et par la prévention des troubles de la vue et de l’audition qui isolent.

Il faut aussi limiter tous les paramètres qui développent une inflammation chronique et accélèrent le vieillissement. Nous retrouvons les 3 paramètres dont je vous parle régulièrement: activité physique, alimentation et gestion du stress.

L’activité physique régulière est fondamentale. Il est facile de marcher, de faire du vélo chaque jour. Beaucoup de mes patientes confondent activité physique régulière et sport et me disent ne pas avoir le temps de s’inscrire dans une salle de sport. Il n’est pas question de cela, mais simplement de se mettre en mouvement et de lutter contre la sédentarité (définie par le fait de ne pas bouger plus de 2h consécutives).

L’alimentation joue un rôle essentiel dans la mieux vieillir. Connaissez-vous les flavanols ou flavénoïdes que vous trouverez dans les choux, le foie, les tomates, les poires, l’huile d’olive, le thé, le vin, les pommes, les haricots, les épinards… Ces molécules ont un effet anti-oxydant et nous aurons l’occasion d’en reparler un prochain post.

Pensons aussi aux omégas 3, qui se trouvent entre autres dans les noix, l’huile de colza, et les animaux marins et qui ont un rôle démontré sur le fonctionnement cérébral, la rétine.

https://www.anses.fr/fr/content/les-acides-gras-om%C3%A9ga-3

Pour simplifier, l’idée est de manger diversifié, pour éviter les carences nutritionnelles; avec une alimentation variée, inutile de prendre des compléments alimentaires.

3è élément pour mieux vieillir: se protéger du stress. Cela passe par s’entourer de personnes bienveillantes à la maison, comme au travail et penser à des pratiques psycho-corporelles comme la cohérence cardiaque, la méditation, le yoga, le Qi Gong…

A partir de quand doit-on mettre en route de la prévention du vieillissement? dans l’idéal dès la naissance, voire même in utéro puisque, par exemple les perturbateurs endocriniens influent négativement sur l’inflammation. L’allaitement maternel protège et crée un terreau immunitaire de bonne qualité. Mais rien de perdu si vous ne vous en êtes pas occupés avant 60 ans, âge clef pour mettre en route toute la prévention du mieux vieillir.

Bien vieillir se prépare. Alors prêts pour 2022?

La recherche en homéopathie existe 5) L’homéopathie a une action démontrée sur des modèles végétaux

J’ai choisi de vous présenter cette revue de trois modèles végétaux impactés significativement par une solution homéopathique diluée et dynamisée . Les plantes étudiées sont les germes de blé (germination et croissance du blé) et les feuilles de tabac.

Betti L, Trebbi G, Zurla M, et al. A review of three simple plant models and corresponding statistical tools for basic research in homeopathy. ScientificWorldJournal. 2010 Dec 14;10:2330-47

Trois paramètres sont étudiés: la germination des graines de blé, la croissance des graines
de blé et l’infection des feuilles de tabac. Ces manipulations ont été renouvelées 5 fois.

La méthode consiste à traiter un groupe de germes de blé avec Arsenic 45 DH versus un groupe contrôle. L’étude est réalisée en aveugle, c’est à dire que l’expérimentateur ne sait pas si la plante reçoit de l’eau ou une solution d’Arsenic diluée et dynamisée.

En ce qui concerne les feuilles de tabac, elles sont intoxiquées par un virus mosaïque du tabac et on observe la nécrose des feuilles.

Le traitement des plantes par de l’arsenic 45DH montre :

-Une augmentation significative (12% par rapport au contrôle) du nombre de graines germées p < 0,001

-Une augmentation significative de la croissance du blé (20%) (p < 0,001)

-Une réduction des lésions nécrotiques sur les feuilles de tabac (p < 0,001) cf ci-dessous

En conclusion : le traitement homéopathique d’Arsenic 45DH montre un effet sur la germination et la croissance des graines blé ainsi que sur l’infection des feuilles de tabac par un virus.

Le Pr Lucietta Betti est une scientifique italienne non homéopathe qui fait partie du GIRI (international infenitisimal research group) et a publié plus de 155 études sur pubmed , dont 19 sur l’homéopathie.

Sans autre commentaire…