En Juin 2019, j’intitulais mon article « progestatifs et méningiome, faut-il s’affoler » .https://dochomeogyneco.com/2019/06/24/progestatifs-et-…faut-il-saffoler/ Et bien , oui…
L’étude épidémiologique EPI-PHARE a recruté 1.8 millions de femmes traitées par l’acétate de nomegestrol (Lutényl® et génériques) et 1.5 million de femmes traitées par l’acétate de chlormadinone (Lutéran® et générique) entre le 1er Janvier 2007 et le 31 décembre 2018. Les résultats confirment l’augmentation de risque de méningiome.
Ces médicaments sont prescrits dans les cas de troubles menstruels (absences de règles: aménorrhée ou douleurs de règles: dysménorrhée), l’endométriose, le traitement hormonal de la périménopause ou de la ménopause. Ils ne sont pas indiqués en contraception seule , même s’ils bloquent l’ovulation.
A retenir:
La prise d’un traitement progestatif par Lutényl® ou Lutéran® ou leurs génériques augmente le risque de méningiome.
Cette augmentation de risque est proportionnelle à la durée de prise et à la dose prescrite. Une durée de prise de 6 mois, multiplie le risque par 3.3. Une prise de 3 ans par 7, une prise de 5 ans, par 12.5.
L’âge de plus de 35 ans est un facteur de risque de formes plus graves de méningiome ayant nécessité une prise en charge chirurgicale.
Si vous êtes actuellement sous Lutényl , Lutéran ou leurs génériques et que vous n’avez pas de symptômes, consultez votre médecin pour envisager un autre traitement. Il n’est pas nécessaire d’arrêter brutalement votre traitement
Si vous avez plus de 35 ans et que vous avez suivi ces traitements plus de 5 ans, une IRM cérébrale est conseillée.
Si vous avez des symptômes de type céphalées, troubles visuels, auditifs ou du langage, troubles de la mémoire vertiges et que vous avez pris ces médicaments , même pendant une durée limitée, consultez votre médecin pour envisager une IRM.
mais pas quoi les remplacer? C’est le sujet du prochain article…