Esmya, médicament considéré comme miraculeux par certains gynécologues, regardé avec inquiétude par des associations patients, vient de voir sa commercialisation suspendue.
La saga d’Esmya:
-28 février 2012: La commission européenne approuve la commercialisation par les laboratoires Gedeon Richter d’ Esmya dans la prise en charge des fibromes; il s’agit d’ulipristal acétate, un modulateur du récepteur de la progestérone, qui diminue les saignements chez 90% des patientes porteuses de fibromes entraînant des saignements.
Au départ, il n’était autorisé que pour 3 mois et uniquement dans l’attente d’une chirurgie programmée, soit pour faire réduire la taille du fibrome et rendre l’intervention plus simple, soit pour arrêter les saignements et corriger l’anémie avant une intervention; les résultats cliniques étant spectaculaires, l’autorisation a été donnée en Mai 2015 de renouveler les traitements pour 3 nouveaux mois et de ne pas les réserver uniquement aux patientes relevant d’une indication chirurgicale.
La pharmacovigilance a fait état de 5 cas graves d’hépatite chez des patientes prenant Esmya depuis sa commercialisation et une vingtaine de patientes ont présenté des anomalies biologiques hépatiques .
Aussi , dans un communiqué du 9 février 2018, le Comité de pharmacovigilance européen (PRAC) recommande aux professionnels de santé :
- de ne pas initier de nouveau traitement avec ESMYA 5 mg comprimé (ulipristal acétate),
- de ne pas initier de nouveaux cycles de traitement (3 mois) chez les patientes prédemment traitées,
- d’effectuer un bilan hépatique au moins une fois par mois chez les patientes en cours de traitement,
- d’arrêter le traitement en cas de transaminases supérieures à deux fois la normale et de suivre la patiente de manière rapprochée (renouvellement du bilan 2 à 4 semaines après l’arrêt du traitement).
- le service rendu sera réévalué
Morale de l’histoire: rien ne sert de courir à prescrire un médicament récent, il faut savoir attendre quelques années…

L’ostéodensitométrie ne doit pas être prescrite systématiquement
ottis cervico-utérin consiste à dépister des lésions du col liées le plus souvent à la présence d’un Papilloma Virus, qui abîme les cellules du col. La prise en charge des lésions pré-cancéreuses a pour but de diminuer l’incidence et la mortalité des cancers invasifs du col de l’utérus ; les cancers du col de l’utérus représentent 2 757 nouveaux cas par an et causent le décès d’environ 1 000 femmes. Ces cancers diminuent depuis plus de 30 ans en France, notamment grâce au dépistage par frottis cervico-utérin.
Faire un frottis, consiste à prélever lors d’un examen gynécologique des cellules du col de l’utérus au niveau de la jonction entre l’endocol (intérieur du col) et l’exocol (extérieur du col); deux techniques sont possibles :
ement des cellules sur lames avec fixation (prélèvement avec une spatule d’Ayre en bois et avec une brosse appelée cytobrush)
appelée cervex-brush)
France continentale en 2011; les polluants organiques mesurés dans l’étude sont le bisphénol A, les phtalates, les pesticides et certains polluants organiques persistants (POP). La quasi totalité des femmes enceintes étudiées présentent dans leur organisme des polluants organiques; 99,6 % ont été exposées à au moins un phtalate à un niveau de concentration quantifiable. La plus forte concentration concerne le DEP, un phtalate utilisé dans les cosmétiques et produits d’hygiène. Le bisphénol A a été retrouvé chez 70% des patientes, avec une imprégnation supérieure chez
les femmes ayant le plus consommé « d’aliments susceptibles d’avoir été en contact avec des matières plastiques ou des résines contenant du BPA comme des aliments pré-emballés dans du plastique ou en boîtes de conserve, vin, eau en bouteille ou en bonbonne », précise l’étude.


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