UN HOMME , UNE FEMME et le CORONAVIRUS

LE CORONAVIRUS FAIT LA DIFFERENCE ENTRE LES HOMMES ET LES FEMMES!

La Covid 19 ne touche pas indifféremment les hommes et les femmes. Et ce n’est pas une question d’éducation!

L’homme plus touché par les formes graves

Une étude rapportée dans la revue Nature Communications constate qu’il y a 3 fois plus de risque lorsqu’on est un homme et qu’on contracte la Covid 19, d’être admis en réa que lorsqu’on est une femme. La mortalité est aussi plus élevée chez les hommes.

Peckham, H., de Gruijter, N.M., Raine, C. et al. Male sex identified by global COVID-19 meta-analysis as a risk factor for death and ITU admission. Nat Commun 11, 6317 (2020). https://doi.org/10.1038/s41467-020-19741-6

L’hypothèse émise est triple:

-une hypothèse immunologique , avec un défaut d’activité des interférons de type I (IFN1) chez les hommes, ce qui baisse les défenses anti-virales. 15% des formes graves de Covid seraient liées à un défaut d’activité de l’IFN1.

Les interférons sont de petites molécules produites naturellement par l’organisme appartenant à la famille des cytokines, capables d’organiser la défense en cas d’agression.

Il est connu depuis les années 1940 que les femmes ont la faculté de développer plus d’anticorps que les hommes. Elles se défendent mieux contre les maladies infectieuses, mais ont tendance à développer plus de maladies auto-immunes, conséquence de cet excès de réactivité immunologique (polyarthrite rhumatoïde, sclérose en plaques par exemple)

-une hypothèse hormonale, les oestrogènes favorisent la production d’IFN 1. Les femmes sont plus sujettes aux maladies auto-immunes en raison de cette augmentation des facteurs immunitaires. La femme ménopausée est moins protégée.

-une hypothèse génétique.

Le chromosome X porte le gène des récepteurs TLR7. Il s’agit de Troll-Like-receptors qui jouent un rôle dans la défense antimicrobienne et en particulier anti-virale.

La femme plus sujette au Covid long

Les formes de Covid long sont représentées par la présence de symptômes des semaines à des mois après les premières manifestations. Cela représenterait 20% des patients après 5 semaines et 10% après 3 mois. L’expression est polymorphe, douleurs articulaires, anxiété, troubles digestifs, troubles cutanés, fatigue, palpitations, oppression thoracique…

Une étude anglaise rapporte une augmentation de symptômes persistants des mois après le Covid ches les femmes, les personnes âgées et les personnes qui ont présenté un plus grand nombre de symptômes dans la première semaine de la maladie.

Sudre C H et al: Attributes and predictors of Long-COVID: analysis of COVID cases and their symptoms collected by the Covid Symptoms Study App doi: https://doi.org/10.1101/2020.10.19.20214494 MedRxiv, 21 Octobre 2020

Le coronavirus et cette pandémie vont nous aider à comprendre les différences d’immunité entre les hommes et les femmes, avec sans doute des applications pratiques en terme de prise en charge.

Au moins un bénéfice secondaire!

La recherche en homéopathie existe. 3) Un traitement homéopathique individualisé améliore significativement la qualité de vie pendant le cancer , en complément des traitements conventionnels

J’ai eu la chance de rencontrer le Pr Michaël Frass lors d’un congrès de la SHISSO, société homéopathique internationale de Soins de Support en Homéopathie.

Cet universitaire, médecin spécialiste de médecine interne, exerçant en oncologie hospitalière à Vienne en Autriche a réalisé plusieurs études concernant l’accompagnement homéopathique des patients atteints de cancer dans le but d’améliorer la qualité de vie.

Une étude en 2015 avait déjà analysé cette problématique* et la dernière étude de 2020 ** le confirme.

*Frass M, Friehs H, Thallinger C, Sohal NK, Marosi C, Muchitsch I, Gaertner K, Gleiss A, Schuster E, Oberbaum M. Influence of adjunctive classical homeopathy on global health status and subjective wellbeing in cancer patients – A pragmatic randomized controlled trial. Complement Ther Med. 2015 Jun;23(3):309-17.

** Frass M, Lechleitner P, Gründling C, Pirker C, Grasmuk-Siegl E, Domayer J, Hochmair M, Gaertner K, Duscheck C, Muchitsch I, Marosi C, Schumacher M, Zöchbauer-Müller S, Manchanda RK, Schrott A, Burghuber O. HomeopathicTreatment as an Add-OnTherapy May ImproveQuality of Life and ProlongSurvival in Patients with Non-Small Cell Lung Cancer: A Prospective, Randomized, Placebo-Controlled, Double-Blind, Three-Arm, MulticenterStudy. Oncologist. 2020 Dec;25(12):e1930-e1955.

L’étude de 2020 concerne des patients atteints de cancers du poumon non à petites cellules de stade IV. Il s’agit d’une étude contrôlée versus placebo, randomisée en double aveugle , ce qui veut dire que ni le patient, ni le médecin ne sait si le patient reçoit du placebo ou le médicament homéopathique et que les patients inclus sont tirés au sort.

En recherche clinique, c’est le « gold standard » des études, le modèle qu’on nous présente dans tous les congrès pour justifier de telle ou telle thérapeutique.

150 patients ont été inclus, 51 reçoivent des traitements conventionnels comme la chimiothérapie et un traitement homéopathique individualisé, basé sur leur terrain et leurs symptômes. 47 reçoivent des traitements conventionnels et un placebo et 52 patients qui ont refusé l’étude ont accepté de servir de groupe témoin.

2 Questionnaires de qualité de vie qui font référence, l’EORTC-QLQ-C30 et le SF-36 sont évalués au début de l’étude , à 9 semaines et à 18 semaines.

A 18 semaine, tous les symptômes sont améliorés de façon significative.

Dans le cadre de cette étude, l’homéopathie a un effet qui est supérieur significativement au placebo.

Cette étude prouve aussi qu’il y a de la recherche internationale en homéopathie, qu’elle est possible.

L’accompagnement des personnes atteintes de cancer par l’homéopathie est une des grandes forces de l’homéopathie, tant par son efficacité, que par l’absence d’interactions médicamenteuses, mais aussi la facilité de prise qui permet de la proposer à tous les patients , quel que soit le type de traitements conventionnels. C’est un traitement complémentaire qui aide les patients à améliorer leur qualité de vie et à supporter les traitements conventionnels efficaces, mais dont les effets secondaires peuvent conduire à un arrêt ou à une diminution des doses, qui peut conduire à une impasse thérapeutique.

Si vous ou un de vos proches, êtes concernés, n’hésitez pas à en parler à votre pharmacien, votre médecin qui sauront vous conseiller.

Trève estivale…

Plagne Soleil, Août 2021 , soleil absent, vin blanc présent!

Je profite de cette période estivale plus calme pour remercier tous les lecteurs de mon blog. Merci pour vos retours enthousiastes, merci pour vos conseils, vos suggestions dont j’essaie de tenir compte.

Soyez certains que je prends connaissance régulièrement de tous vos commentaires.

Je tiens aussi à vous présenter mes excuses car je ne peux pas vous répondre individuellement. Beaucoup d’entre vous me demandent si je reçois des patients en consultation, quels sont les gynécologues homéopathes en France ou à l’étranger, quelles solutions pour vos problèmes de santé souvent chroniques…

Déontologiquement et médico-légalement, il ne m’est pas possible de vous répondre.

Ce blog n’est pas un espace de consultation. Il a comme objectif de vous donner mon point de vue sur une philosophie de soins, d’ouvrir les esprits vers des médecines complémentaires. Vous tous, dans vos régions avez accès à des professionnels de santé compétents et bienveillants.

Je profite aussi de cet espace pour répondre aux personnes qui postent des commentaires agressifs, soit « anti-homéopathie » qui pensent que tous les homéopathes devraient être radiés de l’ordre des médecins, soit au contraire « homéopathes fermés » qui me reprochent de parler positivement de la vaccination . Ce blog se veut tolérant , non polémique. La parole y est libre mais les « anti » de tout bord n’y trouveront pas de tribune.

Au programme dans les mois qui viennent, je vous proposerai une chronique sur le life style (style de vie) dans laquelle j’aborderai les aliments « santé », l’activité physique, la gestion du stress.

Je continuerai à vous parler de l’homéopathie, de sa place, de ses limites et de l’avancée de la recherche en homéopathie.

Je vous relaterai les différents congrès auxquels je participerai.

J’ai aussi comme projet de partager mes coups de cœur, livres ou films , concernant bien-sûr la santé, qui m’auront interpelée.

Je vous tiendrai au courant de l’avancée du Centre Ressource Lyon, centre d’accompagnement des personnes atteintes de cancer et de leur proches, géré par des bénévoles et dont je fais partie.

Ecrire ce blog est pour moi un réel plaisir . Il donne un sens différent à mon métier et me permet de diffuser mes idées autrement que dans le cadre individualisé d’une consultation.

Encore une fois, merci à vous de le suivre.

La recherche en homéopathie existe. 2) L’homéopathie a une action sur le développement des têtards en grenouilles

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Une solution homéopathique de thyroxine allonge de façon significative et reproductible le temps de développement des têtards en grenouilles.

Le principe de l’étude: la thyroxine est une hormone thyroïdienne qui contribue à la métamorphose des têtards en grenouille. Les chercheurs ont testé sur des têtards une solution diluée et dynamisée de thyroxine en 30DH versus de l’eau simple. Les deux groupes sont randomisés. Les résultats reproduits sur par 7 laboratoires internationaux indépendants sur 1941 têtards sont significatifs montrant un allongement du temps de développement dans le groupe traité par Thyroxine 30 DH versus le groupe traité par de l’eau seule.

Mes remarques:

une solution de 30 DH ne contient plus de molécules . Pour obtenir une solution en 30 DH, il faut diluer une goutte de teinture mère avec 9,gouttes de solvant, ce qui fait une 1 DH , dynamiser (secouer la solution) puis refaire cette manipulation 30 fois, jusqu’à obtenir la 30 DH.

Comment expliquer alors l’action sans considérer qu’il se passe quelque chose d’informatif dans la solution de Thyroxine qui ne passe pas par un effet moléculaire de la solution?

Endler PC, Scherer-Pongratz W, Harrer B, Lingg G, Lothaller H. Amphibians and ultra high diluted thyroxine–further experiments and re-analysis of data. Homeopathy. 2015;104(4):250‐256. doi:10.1016/j.homp.2015.10.001

La recherche en homéopathie existe. 1) Généralités sur la recherche

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Les lectrices et lecteurs qui me connaissent savent que je n’aime ni les conflits, ni la polémique. Cependant, j’aime la vérité et je n’aime pas l’injustice. J’ai ainsi décidé de faire régulièrement une revue de la recherche en homéopathie.

Je commenterai les études, leurs intérêts, leurs limites pour rendre accessible la recherche en homéopathie et arrêter d’entendre des absurdités comme « il n’y a pas de molécule, c’est une goutte d’eau dans un lac, donc ça ne peut pas marcher »,  » c’est placebo », « il n’y a aucune étude valable en homéopathie » Chaque début de mois, vous aurez l’analyse d’une étude.

A titre personnel, je suis fière de connaître la richesse de la recherche en homéopathie et honorée de vous la transmettre.

Le BA BA sur les études

Les études peuvent s’intéresser à différents domaines

-la recherche fondamentale concerne le fonctionnement normal ou pathologique du système vivant, par exemple les cellules. Cette recherche permet d’analyser les fondements scientifiques d’une méthode.

-la recherche clinique consiste à essayer par des études basées sur des méthodes scientifiques de prouver l’efficacité d’un traitement ou d’une méthode diagnostique ou de comprendre les mécanismes d’une maladie . Elle fait souvent l’objet d’études pilotes (premières études de faisabilité) avant des études plus complexes. Il existe des études chez les animaux ou chez les humains.

-Il existe plusieurs types d’études : les études observationnelles qui observent la réalité sans intervenir sur les conditions d’exposition du sujet , les études interventionnelles qui sont des expériences visant à évaluer l’efficacité d’une intervention. les études doivent être randomisées (processus aléatoire de tirage au sort pour sélectionner des groupes de patients les plus comparables possibles), en simple aveugle (le sujet ignore s’il prend le traitement ou non) ou en double aveugle (ni le patient, ni l’expérimentateur ne sait quel groupe est testé) , contre placebo ou non.

Vous entendez toujours parler d’Evidence Based Medicine ou la « médecine basée sur les preuves ». Cette dénomination qui date des années 1980 a été vulgarisée dans les années 1990. Elle est souvent réduite aux études dont le gold standard est l’étude randomisée versus placebo en double aveugle. Or, l »Evidence Based médicine est basée sur un trépied dont on oublie toujours les deux autres axes: la connaissance du médecin (expérience clinique), le choix du patient (ses préférences)

Pour fixer les idées sur les limites de ces études, voici un exemple: les études ont montré l’efficacité du traitement hormonal de la ménopause, sur la prise en charge des bouffées de chaleur , la prévention de l’ostéoporose et dans les années 90, la prescription de ce THM était quasi systématique pour toutes les femmes ménopausées, qui n’avaient pas de contre-indication. https://www.cairn.info/revue-mouvements-2004-2-page-32.htm#:~:text=Le%20traitement%20hormonal%20de%20la%20m%C3%A9nopause%20n’est%20pas%20une,des%20controverses%20sur%20ses%20effets.. En 2002, l’étude WHI a montré que sur une population d’américaines traitées par un traitement « à l’américaine » (oestrogènes conjugués équins pris par voie orale), il y avait un surrisque vasculaire et une augmentation de cancer du sein.* Il a fallu plus de 20 ans pour admettre que ces traitements ne devaient pas être prescrits systématiquement à toutes les femmes, et que les molécules jouaient un rôle dans la tolérance au long cours. Conclusion: les études même bien menées peuvent ne pas montrer des risques graves si elles étudient des traitements sur des périodes trop courtes

*Writing Group for the Women’s Health Initiative Investigators.
Risks and benefits of estrogen plus progestin in healthy postmenopausal women. Principal results for  the Women’s Health Initiative. Randomized control trial
JAMA 2002;228:3:321-33.

-Les particularités de la recherche en homéopathie

L’homéopathie est une thérapeutique réactionnelle , globale et individualisée. Elle n’étudie pas qu’un médicament, mais une prise en charge globale et le choix du médicament par un professionnel de santé. Le mode de recherche classique qui consiste à tester un médicament versus un placebo sur des durées courtes, sans tenir compte du médecin ni du patient, sans évaluer l’amélioration au long cours est peu adapté à la recherche en homéopathie. Le choix de l’outil de recherche est fondamental, c’est comme essayer de planter un clou avec un tournevis ou de regarder les étoiles avec des lunettes!

Plusieurs pistes existent pour contourner ces biais: sélectionner des petites cohortes de patients qui présentent les mêmes caractéristiques pour tester un seul médicament homéopathique individualisé, s’intéresser à la prise en charge globale en incluant le professionnel de santé qui choisit les médicaments , faire des études de comparaison de prise en charge: par exemple, prise en charge des bouffées de chaleur par l’homéopathie versus prise en charge par d’autres méthodes thérapeutiques.
Pour autant, et malgré toutes ces remarques, la recherche en homéopathie existe. Allez voir le site du Homéopathie Institute Research basé à Londres et qui vient d’être traduit en français. https://www.hri-research.org/fr/recherche-hri/

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Homéo aux côtés de la Vaccination anti-Covid

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Vous l’avez compris, nous , médecins, portons beaucoup d’espoirs sur la vaccination anti-covid. L’effet escompté est à court terme la diminution des formes graves et à plus long terme la diminution de la propagation du virus.

Ces vaccins ont une sécurité satisfaisante d’après les études, ce qui signifie qu’il y a peu d’effets secondaires graves signalés. La balance bénéfice/risque est sans aucun doute en faveur de la vaccination. Cependant, les effets secondaires dits légers sont décrits. https://vaccination-info-service.fr/Les-maladies-et-leurs-vaccins/COVID-19?gclid=Cj0KCQiAvbiBBhD-ARIsAGM48bw97hZUUcqEmrbz8C43W0qXbM8vtTBj2c-JvhLVsaosPjY3w-L3KUcaAg4wEALw_wcB

https://www.univ-rennes1.fr/actualites/vaccination-anti-covid-les-explications-de-nos-experts

Pourquoi ne pas tenter de les prévenir ou de les atténuer par l’accompagnement de la vaccination en homéopathie?

Les effets secondaires les plus fréquemment rapportés sont: au moment de l’injection, une réaction locale de type inflammatoire (rougeur, douleur, gonflement), une réaction allergique plus générale, et dans les jours qui suivent un syndrome grippal , avec possibilité de fièvre, les douleurs musculaires, des courbatures, les maux de tête et des sensations de fatigue.

En fonction du type de vaccins, les réactions sont variables: le vaccin Astra Zeneca est pourvoyeur de plus d’effets secondaires généraux qui durent 5 à 7 jours après la vaccination, mais les mêmes effets sont décrits pour tous les vaccins.

Voici un « protocole » homéopathique très simple basé sur les effets secondaires les plus communément rapportés:

La veille de la vaccination: SILICEA 15 CH une dose. L’objectif de ce médicament est d’améliorer la réponse immunitaire

Le jour de la vaccination: APIS MELLIFICA 30 CH , une dose pour limiter la réaction inflammatoire au point d’injection et le risque de réaction allergique

Après la vaccination: GELSEMIUM 15 CH 5 granules 3 fois par jour pendant 4 jours pour limiter les réactions générales de type fièvre douleurs musculaires, fatigue, maux de tête (syndrome grippal)

Les médicaments homéopathiques ne sont plus remboursés par la sécurité sociale depuis Janvier 2021. Pour autant, nombreuses sont les mutuelles, assurances complémentaires à proposer des options remboursant ces médicaments sur présentation d’une prescription médicale. Renseignez vous auprès de votre mutuelle .

Mon périnée bien aimé

Nombreuses sont mes patientes qui consultent pour des difficultés lors de la pénétration, des douleurs vulvaires appelées « vulvodynies », voire même des vestibulodynies (douleurs du vestibule, situé à l’entrée du vagin). https://dochomeogyneco.com/2019/02/04/vestibulodynies-et-si-on-pensait-aussi-a-lhomeopathie/

Ces douleurs sont souvent chroniques, survenant chez des femmes après la puberté. Elles entraînent une gêne dans les rapports, des douleurs parfois en s’asseyant, en faisant du vélo. Bref , la qualité de vie est perturbée et le handicap peut être sévère.

Ce qui me frappe chez certaines de ces patientes, c’est la méconnaissance de leur anatomie. Il est vrai que, dans les anciens livres de sciences naturelles ou les manuels plus récents d’éducation sexuelle, la région vulvaire est souvent mal illustrée, le clitoris volontiers oublié. D’où les créations de clitoris en 3 D, datant de 2016 et que nous devons à une chercheuse Odile Fillod, pour redonner à cet organe toute son importance,

Si vous, femmes ou hommes, qui lisez cet article êtes honnêtes, combien d’entre vous étaient capables avant la lecture de cet article, de dessiner les petites lèvres, grandes lèvres et de situer le méat urinaire par rapport au clitoris?

Les durées courtes de consultation ne nous permettent pas toujours de faire un cours d’anatomie, même s’il est facile de montrer un dessin de l’anatomie vulvaire.

Toutes les petites filles, et les femmes devraient s’intéresser à leur anatomie. C’est une bonne façon d’explorer sa sexualité, d’apprendre à son partenaire quelles zones sont érogènes. En cas de douleur, pouvoir identifier le lieu de la douleur permet d’aider le professionnel de santé à comprendre où et pourquoi telle zone devient douloureuse.

Les hommes devraient eux-aussi se renseigner non pas pour rechercher forcément le point G (G comme Graal!) , mais pour savoir simplement où est le clitoris!

Je vous ai convaincue?

Et bien, allez voir le site périnée bien aimé perinee-bien-aime.fr. Camille Tallet, sage-femme lyonnaise et ostéopathe est à l’origine de ce site. Les illustrations sont simples (j’en ai reproduite une au début de l’article, merci Camille!), les informations que vous trouverez sur les vestibulodynies, le vaginisme, compréhensibles pour tous.

Merci de transmettre ce message à tous et toutes, la vulve mérite le détour!

2021, l’an d’après

Chers fidèles lectrices, chers fidèles lecteurs,

vous êtes de plus en plus nombreux à me lire . Je m’en réjouis même si cela me met une certaine pression pour ne pas vous décevoir!

Pour ce début d’année, comme la tradition l’exige, nous faisons des voeux et des promesses.

Je formule le voeu de trouver le temps de faire vivre ce blog. Je fais la promesse d’essayer de le rendre attractif pour que ce rendez-vous entre nous devienne un incontournable.

J’ai imaginé inclure des vidéos pour animer les articles, vous faire part de mes coups de coeur sur des lectures, développer vos connaissances dans la physiologie du corps humain, vous informer sur les intérêts et limites des pratiques complémentaires , vous faire partager ma vision d’une prise en charge intégrative des pathologies.

J’aimerais aussi vous informer sur la politique de santé, les associations professionnelles et les associations de patients remarquablement efficaces pour mettre en mouvement la recherche.

Je n’hésiterai pas à pousser des coups de gueule si l’actualité m’y conduit. Le conflit et la polémique ne m’intéressent pas , mais je ne me tairai pas pour les éviter.

La crise sanitaire que nous traversons est une opportunité : nous pouvons affirmer maintenant que la médecine n’est pas une science exacte, que les meilleurs experts, les études les plus solides peuvent être mis en défaut. Alors, ouvrons les yeux, faisons preuve de bon sens, adaptons nos soins en fonction des études, mais aussi de notre expérience et surtout de la personne qui est en face de nous dans la consultation. C’est la définition de l’Evidence Based Medicine qui repose sur ce trépied et pas seulement sur les études comme on l’entend souvent.

Notre système de soins est malmené. Pour ne citer que trois points:

-interdiction de prescrire la chloroquine par les médecins. C’est une première dans l’histoire de la médecine, surtout pour un médicament présent sur le marché depuis des décennies

-déremboursement par les caisses de sécurité sociale du médicament homéopathique, sans tenir compte de l’apport essentiel dans l’accompagnement des patients atteints de cancer.

-soignants en burn out , surchargés, déboussolés par les demandes des patients à la recherche de prise en charge globale.

Tout est à revoir et je suis confiante dans l’issue de cette crise . Elle remettra les pendules à l’heure et nous permettra d’avancer vers une vraie alliance thérapeutique entre le soignant et le patient avec une information loyale et sans défiance mutuelle.

Je vous fais un cadeau pour cette nouvelle année, la lecture de la dernière humeur médicale de Luc Perino. Je me délecte à chaque épisode. Quel talent! https://lucperino.com/727/irremediable-immunosenescence.html

Belle année à tous

La deuxième vague des anti-homéo

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Une nouvelle attaque en règle des anti-homéo toujours dans le Figaro. Pourtant l’actualité devrait faire oublier les clivages et réunir les professionnels de santé autour de l’objectif Covid . Il nous faut actuellement gérer une des crises sanitaires les plus étranges, avec toutes les incertitudes sur ce virus, sa contagiosité, son devenir.

Certains n’ont rien d’autre à faire que de relancer la cabale anti-homéo. Non satisfaits de la menace du déremboursement de l’homéopathie, ils renouvellent leurs attaques contre les professionnels de santé qui prescrivent les médicaments homéopathiques. je dis bien « certains » car ils sont 2750 sur 44 pays! 405 en France , toute profession confondue (pharmaciens, , médecins, infirmiers, masseurs kinésithérapeutes, un vétérinaire, une diététicienne, un ergothérapeute), des étudiants en médecine , des doctorants, y compris des non professionnels de santé, par exemple des ingénieurs. Il existe en France 986829 médecins, pharmaciens, kiné, infirmières, vétérinaires. (en ne comptant pas les ingénieurs, ergothérapeutes, ditéticiens et autres professions). Le manifeste réunit donc 0.04 % de ces personnes, ce qui s’appelle une infime minorité! mais toute minorité a le droit d’expression. Reprenons une à une leurs affirmations

https://www.lefigaro.fr/sciences/manifeste-contre-les-pseudosciences-en-sante-20201019

Ainsi, les signataires de ce manifeste affirment que:

1. Les connaissances scientifiques discréditent les postulats des pseudo-thérapies, dont l’homéopathie. c’est faux. Il existe nombreuses preuves de l’efficacité de l’homéopathie, tant en fondamental en particulier en biologie cellulaire, qu’en vétérinaire ou clinique. Allez regarder le site du HRI Homeopathic Resarch Institute http://www.hri-research.org

2. Les lois européennes qui protègent l’homéopathie sont inadmissibles dans une société scientifique et technologique qui promeut le droit des patients à ne pas être trompés.

Il s’agit de LOIS. Qui sont-ils pour dire que des lois votées sont inadmissibles. Quelle arrogance, quel mépris des institutions…

3. L’homéopathie est la pseudo-thérapie la plus connue, mais elle n’est ni la seule ni la plus dangereuse. D’autres, telles que l’acupuncture, le reiki, la nouvelle médecine germanique, le biomagnétisme, l’iridologie, la thérapie orthomoléculaire, et bien d’autres encore, gagnent du terrain et ont aussi leurs victimes.

L’homéopathie est la pseudo-thérapie la plus connue, c’est très aimable de dire cela mais où sont leurs sources? C’est du blabla des mélanges de genre, des insinuations, une méconnaissance criante des pratiques. Toute thérapeutique fait des victimes. Rappelons les 10000 morts par an et plus de 130000 hospitalisations liées à des accidents médicamenteux. A lire ce remarquable texte de patrice Queneau de 1998 qui alertait déjà sur la iatrogénie https://www.vie-publique.fr/sites/default/files/rapport/pdf/984001548.pdf

4. Il faut agir pour faire obstacle aux pseudo-thérapies, car elles ne sont pas fiables et attentent à l’intégrité de milliers de personnes.

Il faut agir, c’est certain, non pas pour faire obstacle mais pour légitimer les pratiques complémentaires utiles et validées. Ce sont les recommandations de l’OMS dans son plan stratégique

5. L’Europe doit œuvrer à une législation pour mettre fin à ce problème.

Il n’est pas cohérent qu’en Europe, le phénomène de la désinformation suscite de plus en plus d’inquiétude, et qu’une de ses représentations les plus dangereuses soit protégée: la désinformation en matière de santé.

Pour toutes ces raisons, les personnes qui signent ce manifeste en appellent aux gouvernements des pays dont elles sont membres pour mettre fin à un problème qui contrefait le nom de la science et a déjà coûté la vie à trop de personnes.

Ces personnes parlent de désinformation. C’est le comble de l’ironie! Ce manifeste est de la désinformation évidente, des rumeurs, des attaques non justifiées, une envie de salir, une incapacité à faire preuve de curiosité , à se renseigner. Aucune de leurs affirmations n’est sourcée, aucune référence bibliographique, aucune étude citée. On ne peut informer correctement que si l’on sait de quoi on parle. Je suis prête à parier que la quasitotalité de ces manifestants cachés (je n’ai jamais pu les rencontrer, ni les entendre interviewer, à part les meneurs) ignorent le principe de l’homéopathie, les mécanismes d’action pressentis et seraient incapables de citer une étude.

Pour prétendre informer, mesdames, messieurs et surtout en médecine, prenez le temps de vous informer et faites preuve de curiosité. c’est ça, la science…

Plus forts contre le cancer

Plus forts contre le cancer est sorti le 17 Septembre aux éditions Robert Laffont.

Plus qu’un livre sur le cancer , il se veut consensuel, éthique, factuel.

Nous l’avons écrit avec Frédérique Odasso, amie journaliste pour apporter des informations sur la prise en charge globale du cancer.

Nombreux patients à qui je donne des conseils me demande s’ils peuvent les trouver dans un ouvrage de référence. Or, je me suis aperçue que les ouvrages sur le cancer abordait un unique angle de vue: les traitements complémentaires, OU la psychologie OU les traitements conventionnels de façon rarement vulgarisée.

Il nous a semblé pertinent de rédiger un ouvrage qui fasse le point sur la prise en charge actuelle d’un patient atteint de cancer et pas seulement la prise en charge de la tumeur.

Les cellules cancéreuses se développent chez un hôte et cet hôte ne doit jamais être ignoré. Il a un rôle à jouer. Il doit être acteur. Pour autant, il n’est ni coupable, ni responsable de ce qui lui arrive. Le cancer est multifactoriel, la génétique, l’environnement, l’âge, le psychologique sont autant de facteurs qui permettent le développement des cellules cancéreuses.

L’oncologie intégrative consiste à considérer la personne pour choisir les traitements. Elle réunit la médecine conventionnelle , les pratiques complémentaires, et l’hygiène de vie (life style). L’idéal est que le choix des traitements soient coordonnés par un soignant qui connaisse tous les outils.

Nous faisons le point sur la pathologie cancéreuse, l’organisation en France des professionnels et des institutions autour du cancer, les traitements conventionnels, les pratiques complémentaires, l’hygiène de vie anti-inflammatoire (alimentation, activité physique, gestion du stress), la prévention tertiaire pour diminuer les facteurs de risque d’autres pathologies et la place des  aidants.

Le livre est ponctué de témoignages et de « gentils » coups de gueule du médecin qui aimerait tant que les choses bougent!

Il a aussi comme ambition de s’adresser aux soignants qui veulent en savoir plus sur ce que pourraient faire leurs patients en complément des traitements conventionnels pour stabiliser ou guérir leur cancer, en tout cas pour vivre mieux avec..

Message d’espoir pour toutes les personnes qui souffrent de cette pathologie et leurs proches: oui, vous pouvez agir et être plus forts AVEC le cancer.