Ce blog se veut une information sur la médecine intégrative ou la santé intégrative.
Comme je l’ai déjà traité dans plusieurs sujets, je suis convaincue que la médecine intégrative sera la médecine demain.
Pour faire simple, c’est le fait qu’un(e) patient(e) se voit dans son parcours de soin proposer le meilleur de la médecine conventionnelle et le meilleur des pratiques complémentaires , si possible grâce à un(e) coordonnateur(trice), professionnel(le) de santé qui l’aidera à choisir ce qui lui convient.
Cette vision de la prise en charge est particulièrement pertinente pour les pathologies chroniques. Citons en particulier ces pathologies sociétales émergentes comme l’endométriose mais aussi les pathologies comme le cancer qui devient grâce aux traitements efficaces une pathologie chronique , les pathologies neuro-dégénératives comme la sclérose en Plaques, la maladie d’Alzheimer. Bref ,toute pathologie où la qualité de vie est altérée durablement par la pathologie elle-même ou les traitements conventionnels et où un accompagnement global est nécessaire.
La médecine conventionnelle comprend les traitements comme la chirurgie, les médicaments classiques (antalgiques, chimiothérapie, anesthésiques, traitements hormonaux, somnifères, antidépresseurs…). Qui dit conventionnel, dit « basé sur des preuves » ou « prouvé par la science »
Les pratiques complémentaires sont toutes les pratiques non conventionnelles, qui viennent en complément de la médecine conventionnelle souvent pour aider le patient dans sa qualité de vie, gérer le stress, améliorer les effets secondaires des traitements ou de la pathologie.
La frontière est ténue puisque la psychologie fait maintenant partie intégrante de la médecine conventionnelle, de même que l’activité physique adaptée puisque leur intérêt est prouvé.
A l’inverse l’acupuncture ou l’homéopathie ou la méditation n’en font pas partie, elles qui pourtant ont fait l’objet d’études ou de recherches.
L’hygiène de vie avec l’alimentation et les comportements « santé » ne sont classés nulle part…
Le terme d’intervention non médicamenteuse (INM) apparait de plus en plus souvent dans les prises en charge de pathologies chroniques. Cette notion est apparue tout doucement, appuyée par un rapport HAS de 2011, qui incite les professionnels de santé à prescrire des thérapeutiques non médicamenteuses validées .https://www.has-sante.fr/jcms/c_1059795/fr/developpement-de-la-prescription-de-therapeutiques-non-medicamenteuses-validees
Il est bien difficile de définir les INM. D’après la plateforme CEPS (www.plateforme-ceps.fr),
« Une INM est une intervention non invasive et non pharmacologique sur la santé humaine fondée sur la science. Elle vise à prévenir, soigner ou guérir un problème de santé. Elle se matérialise sous la forme d’un produit, d’une méthode, d’un programme ou d’un service dont le contenu doit être connu de l’usager .
Elle est reliée à des mécanismes biologiques et/ou des processus psychologiques identifiés. Elle fait l’objet d’études d’efficacité. Elle a un impact observable sur des indicateurs de santé, de qualité de vie, comportementaux et socio-économiques. Sa mise en œuvre nécessite des compétences relationnelles, communicationnelles et éthiques »
http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/65114/HEGEL_2018_1_6.pdf?sequence=1

Mais alors où place-t-on l’homéopathie, médecine complémentaire médicamenteuse?
Pourquoi la lithothérapie ? Où place-t-on l’aromathérapie?
Bref, nous voyons bien que chaque essai de classification des médecines complémentaires se heurte à des écueils.
Restons vigilants car « définir » consiste à « mettre des limites précises », autrement dit à « encadrer », avec le risque d’empêcher le développement ou l’essor d’une thérapeutique.