Après les attaques violentes que les médecins homéopathes ont suivi ces dernières semaines, le Syndicat des Médecins Libéraux exhorte au retour à la raison et au calme.
Voici le discours prononcé par le Dr Philippe Vermesch, Président du SML, à l’occasion de l’ouverture du 9ème Congrès du SML le samedi 13 octobre 2018.
« Je voudrais redire à nos consœurs et confrères médecins homéopathes que non seulement nous les soutenons face à la croisade infame dont ils sont victimes, mais que nous agissons pour le défendre.
Le fanatisme n’a pas sa place dans la médecine, qu’il s’agisse d’ailleurs d’homéopathie ou de vaccins.
Le SML défend une approche pragmatique de l’homéopathie qui rend service à de nombreux patients dans une approche thérapeutique spécifique. Mais surtout, retirer ces produits du remboursement serait un mauvais coup porté aux dépenses d’assurance maladie. Juste quelques chiffres : sur un marché français du médicament qui représentait 54,5 milliards d’euros en 2016, les 620 millions d’euros de l’homéopathie représentaient pour 1,13 % de ventes. En termes de remboursements par l’assurance maladie, il faut prendre la loupe : sur les 18,8 milliards d’euros remboursés en 2016, l’homéopathie représente 0,69 %, soit 55,7 millions d’euros, c’est-à-dire l’épaisseur du trait. Sur chaque tube de granule, l’assurance maladie rembourse environ 10 centimes et, dans l’absolu, prélève 50 centimes au titre de la franchise par tube, dans la limite de 50 euros par an. On peut donc dire que les médicaments homéopathiques sont d’abord une bonne affaire… pour la Sécu !
Si demain, l’homéopathie venait à être déremboursée, il y aurait un déport mécanique des prescriptions vers d’autres produits remboursés, anti-inflammatoires, antidépresseurs, etc. dont l’impact sur les dépenses se fera sentir à la minute même où la décision serait prise. Aussi la sagesse commanderait que les pouvoirs publics acceptent de regarder les études scientifiques produites par les homéopathes, et considèrent leurs intérêts économiques et ceux des patients à moins de vouloir faire plaisir aux laboratoires. »
Une position pragmatique à méditer et à communiquer à vos réseaux