Vestibulodynies: et si on pensait aussi à l’homéopathie

Les vestibulodynies sont définies par une hypersensibilité de la région vulvaire;  elles toucheraient 2% des patientes de moins de 20 ans et 7 à 8% des patientes  de 40 ans. Il est à noter que l’étude est américaine, faite par voie postale et donc biaisée.  (Harlow and al, 2014)
Cette douleur commence en général entre 25 et 35 ans ; les douleurs sont spontanées ou provoquées (rapports, activité physique, station assise prolongée).

Dans les causes, sont retrouvées dans 50% des cas les mycoses à répétition, mais aussi la ménopause, des traitements locaux répétés, des dermatoses comme le lichen scléreux vulvaire. Les femmes qui présentent des vulvodynies sont plus souvent anxieuses, déprimées, et ayant une plus grande peur de la douleur sans qu’on sache si c’est la cause ou la conséquence de ces douleurs chroniques invalidantes.

Le diagnostic  est souvent tardif: l’errance diagnostique est de 5 à 7 ans; il est pourtant très simple car il repose sur le « test du coton tige » ; il consiste à promener un coton tige en bas de la zone vulvaire; normalement aucune douleur n’est perçue; les femmes présentant une vestibulodynie ressentent cet effleurement comme extrêmement douloureux, décrivant des décharges électriques, des piqûres et en général font un bond de recul sur la table d’examen.

Ce test est assez simple à faire chez soi

La prise en charge est multidirectionnelle: massages, dilatations vaginales, relaxation périnéale, anesthésiques locaux, physiothérapie, thérapeutiques cognitives et comportementales,  consultation  psychologique, sexologique.

N’oublions pas que le tabac est un facteur d’aggravation de toutes les douleurs; les patientes qui fument sont hyperesthésiques (perçoivent la douleur plus tôt) et le tabac crèe une inflammation qui augmente la douleur. Il est donc conseillé d’arrêter de fumer

Pourquoi penser à l’homéopathie: elle peut d’une part , en faisant décrire précisément les sensations de la patiente conduire à prescrire des traitements pour rendre la douleur plus tolérable: arsenicum album 5 à 9 CH (douleur brûlante améliorée par la chaleur), causticum 5 à 9 CH (sensation d’écorchure ou de plaie à vif) , nitricum acidum 5 à 9 CH  (sensation d’écharde)…

Elle tient aussi compte de la personnalité de la patiente, de son terrain et peut traiter la personne dans sa globalité et prendre en charge les composantes anxieuses: Staphysagria 15 CH si on sent un sentiment d’injustice ou si les douleurs ont commencé après un traumatisme physique ou psychique, Ignatia 15 CH si les douleurs sont paradoxales avec des moments où il n’y a aucune douleur et d’autres périodes douloureuses, Arsenicum Album 15 CH (caractère méticuleux, toilettes excessives), Pulsatilla 15 CH(caractère docile, antécédents de mycoses à répétition), Nux vomica 15 CH(irritabilité, intolérance à la douleur)…

Une consultation spécialisée par un médecin ou une sage-femme est nécessaire pour adapter la prescription et coupler les traitements conventionnels aux traitements complémentaires dans une démarche de médecine intégrative, .

 

L’homéopathie: pas encore la fin…

Si vous avez suivi l’émission diffusée le mardi 15 janvier à 20h50, sur France 5, intitulée « L’homéopathie, bientôt la fin », vous avez  été, j’espère,  comme moi, agréablement surpris.

Nous avons pu voir un documentaire de Magali Cotard équilibré avec des témoignages de patients convaincus des bienfaits de l’homéopathie, des interviews d’homéopathes de renom: le Dr Jean Lionel Bagot, spécialisé en soins de support à Strasbourg, le Dr Charles Bentz, homéopathe dans les environs de Strasbourg et président du Syndicat National des Homéopathes Français, le Dr Didier Grandgeorge, pédiatre homéopathe depuis 40 ans à Fréjus. On a pu visiter une pharmacie où sont fabriqués dans un préparatoire des médicaments et où le pharmacien fait des consultations d’homéopathie .

Sur le plateau animé par Marina Carrère d’Encausse et Philippe Charlier, étaient réunis  le Dr Hélène Renaud, présidente de la Société Savante d’Homéopathie (SSH) et du Comité Européen pour l’homéopathie, le professeur Dominique Le Guludec, présidente de la Haute Autorité de Santé (l’HAS), organisme chargé par la ministre de la santé d’évaluer les médicaments homéopathiques pour décider de l’avenir du remboursement, le professeur Bruno Falissard , psychiatre, professeur de santé publique et auteur de rapports sur l’évaluation des médecines non conventionnelles et le docteur Matthieu Calafiore, médecin généraliste et membre de l’association Fake Med.

Vu le titre, on pouvait imaginer une émission à charge; il n’en a rien été; le premier témoignage cité dans l’émission était celui de Sylvie: « depuis que le médecin homéopathe m’a prescrit un traitement pour mes sinusites à répétition, je n’ai plus jamais eu de récidives ».

Le professeur Le Guludec (HAS) a fait preuve de clarté: elle a reconnu avoir plus de 400 méta-analyses et 150 études cliniques à étudier.  « Quelle que soit la façon dont elles sont faites, si la méthodologie est adéquate et si la preuve est  de bonne qualité,  nous la prendrons sans à priori  »

En résumé, un débat respectueux de la position de chacun, sans animosité et des témoignages de patients confortant l’idée de l’intérêt de l’homéopathie dans le soin, qui mérite d’aller voir le replay.

En conclusion, le Dr Renaud (homéopathe) a tendu la main vers les opposants de l’homéopathie : « je pense que tout cela repose sur un énorme  malentendu, sur de l’incompréhension et sur de la méconnaissance mutuelle, il n’y a pas de malentendu qui ne se résolve par un dialogue, par la parole. »

Si tous les gars du monde devenaient de bons copains et marchaient la main dans la main , le bonheur serait pour demain

Poème de Paul Fort

 

 

SAFE-MED contre FAKE-MED: rejoignez le collectif

                    

Safe-med est une réponse non violente à l’agression des Fakeurs-med (on pourrait avoir envie de les appeler Faiseurs de M…, mais la liberté de parole doit rester une valeur fondamentale et la vulgarité n’est pas ma tasse de thé!)

petit rappel: Fakemed est un collectif né dans les suites de la Tribune du Figaro , dites des « 124 » qui avaient très violemment attaqué les médecins acupuncteurs , homéopathes en les traitant de « charlatans » et en demandant au conseil de l’ordre de les sanctionner; l’atteinte à la déontologie et la violence des écrits  ont donné lieu à des actions en justice contre les signataires de la tribune qui sont en cours e jugement.

En tant que médecin homéopathe, je me suis sentie blessée, peinée aussi pour mes patients qui me font confiance; indirectement, Fakemed met en doute le ressenti des patients qui sont satisfaits des prises en charge par des pratiques complémentaires reconnues.

Le collectif SafeMed est né de la volonté des patients de bénéficier d’une réponse globale et sans danger pour leur santé; ce collectif défend la possibilité pour les patients de recourir à des thérapeutiques complémentaires de la médecine conventionnelle; ce collectif est composé de professionnels de santé (médecins, pharmaciens, sages-femmes, thérapeutes ) et de patients qui veulent que la médecine de demain soit une médecine intégrative , celle qui combine approches complémentaire et conventionnelle pour une prise en charge du patient globale et individualisée. Ce collectif se veut indépendant de tout intérêt privé.

Vous trouverez sur le site Safe-Med.fr, des informations sur la iatrogénie, la politique de santé et vous pourrez adhérer au collectif

Il est important de rejoindre le mouvement pour montrer aux opposants et aux pouvoirs politiques que nous sommes unis, professionnels de santé et patients , pacifiquement, pour défendre une médecine juste, équilibrée, respectueuse du choix thérapeutique du patient et du professionnel de santé.

Homéopathie: la parole est aux Français

                       

Une superbe éclaircie dans le ciel nuageux de l’homéopathie:

L’institut de sondage IPSOS révèle les résultats d’une enquête réalisée auprès de 2000 individus représentatifs de la population française âgés de 18 ans et plus, interrogés entre le 23 et le 26 octobre 2018

Les chiffres à retenir:

77% ont déjà pris de l’homéopathie

87% disent que leurs proches ont recours à l’homéopathie

76% ont recours à l’homéopathie

74% jugent que les médicaments homéopathiques sont efficaces

72% lors de leur dernière utilisation ont eu des bénéfices positifs pour un problème de santé

70% ont recours à l’homéopathie pour traiter les premiers symptômes et 1 français sur 2 utilise l’homéopathie pour un traitement de fond d’au moins plusieurs semaines

 

Alors , diront les opposants à l’homéopathie, « cela ne prouve rien, ce n’est pas une étude randomisée versus placebo »…

Mais c’est la vraie vie et il serait temps que ces « docteurs savants » arrêtent de prendre les patients pour des abrutis et de considérer que le ressenti des patients est moins important que le résultat des études; les derniers scandales ont bien montré que les études pouvaient être biaisées, voire trafiquées intentionnellement pour taire les effets secondaires.

Oui, je crois à la parole de mes patients; pour moi, le seul objectif d’une consultation est que le patient soit satisfait de la prise en charge et la juge efficace.

Le Syndicat des Médecins libéraux prend parti: ça fait du bien…

Après les attaques violentes que les médecins homéopathes ont suivi ces dernières semaines, le Syndicat des Médecins Libéraux exhorte au retour à la raison et au calme.

Voici le discours prononcé par le Dr Philippe Vermesch, Président du SML, à l’occasion de l’ouverture du 9ème Congrès du SML le samedi 13 octobre 2018.

« Je voudrais redire à nos consœurs et confrères médecins homéopathes que non seulement nous les soutenons face à la croisade infame dont ils sont victimes, mais que nous agissons pour le défendre.
Le fanatisme n’a pas sa place dans la médecine, qu’il s’agisse d’ailleurs d’homéopathie ou de vaccins.

Le SML défend une approche pragmatique de l’homéopathie qui rend service à de nombreux patients dans une approche thérapeutique spécifique. Mais surtout, retirer ces produits du remboursement serait un mauvais coup porté aux dépenses d’assurance maladie. Juste quelques chiffres : sur un marché français du médicament qui représentait 54,5 milliards d’euros en 2016, les 620 millions d’euros de l’homéopathie représentaient pour 1,13 % de ventes. En termes de remboursements par l’assurance maladie, il faut prendre la loupe : sur les 18,8 milliards d’euros remboursés en 2016, l’homéopathie représente 0,69 %, soit 55,7 millions d’euros, c’est-à-dire l’épaisseur du trait. Sur chaque tube de granule, l’assurance maladie rembourse environ 10 centimes et, dans l’absolu, prélève 50 centimes au titre de la franchise par tube, dans la limite de 50 euros par an. On peut donc dire que les médicaments homéopathiques sont d’abord une bonne affaire… pour la Sécu !

Si demain, l’homéopathie venait à être déremboursée, il y aurait un déport mécanique des prescriptions vers d’autres produits remboursés, anti-inflammatoires, antidépresseurs, etc. dont l’impact sur les dépenses se fera sentir à la minute même où la décision serait prise. Aussi la sagesse commanderait que les pouvoirs publics acceptent de regarder les études scientifiques produites par les homéopathes, et considèrent leurs intérêts économiques et ceux des patients à moins de vouloir faire plaisir aux laboratoires. »

Une position pragmatique à méditer et à communiquer à vos réseaux

La iatrogénie médicamenteuse : et si on parlait des sujets qui tuent…

La plupart des médecins et des patients ont été choqués par la violence des débats actuels qui veulent opposer les médecins homéopathes et les non homéopathes. Un des arguments de ce combat dépassé est la non -efficacité de l’homéopathie. Et si on parlait de sa non-dangerosité qui devrait être aussi un point clef de cette fameuse balance bénéfice/risque

Primum non nocere nous a-t-on donné comme règle d’exercice de la médecine.

La iatrogénie est définie par l’OMS en 1969 comme « toute réponse néfaste et non recherchée à un médicament survenant à des doses utilisées chez l’homme à des fins de prophylaxie, de diagnostic et de traitement  »

N’oublions pas en France qu’elle cause 128000 hospitalisations par an(1), ce qui engendre 1.3 million de journées d’hospitalisation par an (1), est responsable de 10000 décès par an (1), soit 27 décès par jour (3 fois plus que les accidents de la route)

Les causes sont variables:

-les causes médicamenteuses représentées par les effets indésirables prévisibles ou non des médicaments, les interactions médicamenteuses surtout en cas d’automédication ou de polymédication.

-les causes peuvent être liées à la prescription médicale.

par exemple des prescriptions doubles et antagonistes  entre généralistes et spécialistes, des prescriptions inappropriées

-l’âge est un facteur de risque essentiel: le métabolisme des personnes âgées est différent et la plupart des études de mise sur le marché des médicaments ne les testent pas sur le sujet âgé; les personnes âgées risquent plus de se tromper dans la posologie ou de mélanger par erreur certains médicaments; ils sont plus à risque de se voir prescrire plusieurs médicaments car ont souvent des polypathologies.

On estime que des médicaments sont inappropriés chez 53.5% des sujets de plus de 75 ans.

Pour diminuer cette iatrogénie, la seule possibilité est de toujours peser la balance bénéfice/risque de la prescription d’un médicament

Oui, un antiépileptique est nécessaire en cas d’antécédent d’épilepsie chez la femme enceinte, non, il ne peut pas être remplacé par un médicament homéopathique, mais il faut choisir l’anti-épileptique le moins nocif (en général, le plus ancien sur le marché)

Un médecin , une sage-femme, un pharmacien , lorsqu’il conseille ou prescrit un médicament doit toujours faire un choix éthique entre le bénéfice et le risque; très souvent, dans des situations courantes, comme les douleurs musculo-squelettiques, les infections des voies aériennes supérieures, les troubles modérés de l’humeur et du sommeil, c’est le médicament homéopathique qui l’emportera, par une efficacité identique avec un risque iatrogénique moindre . C’est ce qu’a démontré l’étude épidémiologique Epi 3

Alors arrêtons ces guéguerres qui ne profitent certainement pas au patient et discréditent les médecins.

 

(1) Rapport sur la surveillance et la promotion du bon usage du médicament en France,  B. Bégaud, D. Costagliola, La Documentation française, septembre 2013

Rapport australien et homéopathie: mais où est passé le premier rapport?

rapport australien

Le contexte: le contexte international est celui de levée de boucliers contre l’homéopathie: pour les plus softs, elle est « inefficace », « comparable au placebo », « au mieux efficace comme un super placebo » et pour les plus hards « dangereuse pour les patients », « relevant du charlatanisme comme les médecins qui prescrivent des médicaments homéopathiques »

Sans vouloir crier au complot, il y a cependant des évènements « bizarres » qui peuvent laisser penser à une réelle volonté de nuire à l’homéopathie.
C’est l’exemple du désormais célèbre « rapport australien »

Le NHMRC (National Health and Medical Research Council – Conseil national de la santé et de la recherche médicale) est le principal organisme de financement de la recherche médicale en Australie, il a été créé pour élaborer et maintenir des normes de santé.
En Mars 2015, il publie un rapport aux conclusions très négatives vis à vis de l’homéopathie et repris dans la presse dans le monde entier comme preuve scientifique que l’homéopathie ne fonctionne pas.

Dans les points principaux, cette étude australienne laisse entendre qu’il y a un danger à se soigner avec l’homéopathie. Cette affirmation est anti scientifique : même les anti-homéo disent que  les médicaments homéopathiques sont connus pour leur innocuité et leur très bonne tolérance (puisqu’ils sont placebo pour eux!)

Une stratégie thérapeutique basée sur l’homéopathie conduit souvent à diminuer la prise de médicaments à effets secondaires comme l’a montrée l’étude épidémiologique EPI 3.

Dès cette publication, le HRI (Homeopathy Research Institute) présidé par Rachel Roberts, s’est mobilisé afin d’apporter toute la lumière sur cette affaire.

Ils ont ainsi, avec l’aide d’avocats, découvert qu’un premier rapport de grande qualité scientifique et en faveur de l’homéopathie avait été rédigé en 2012 mais rejeté par le NHMRC, qui a commandé la rédaction d’un second rapport, celui publié en 2015.

Depuis quelques jours, HRI et 4H diffusent une vidéo retraçant cette histoire, ainsi qu’une pétition «  release the first report » dont l’objectif est de rendre public le premier rapport favorable à l’homéopathie.

Allez voir la vidéo; elle est convaincante et signez la pétition pour « retrouver »  ce premier rapport

 

 

B A BA de l’homéopathie n°6.2 : Les terrains, les modes réactionnels

Un conseil: Relisez l’article n°6.1 avant de lire ce nouvel article

Les modes réactionnels chroniques  sont un nouvel aspect du terrain.

Il est parfois appelé « diathèse »; il s’agit de la réaction différente de l’organisme en fonction d’une agression identique.

Par exemple, le même virus de la grippe attaque le monde entier: certaines personnes vont avoir  40 de fièvre 48 heures puis tout rentre dans l’ordre rapidement; d’autres vont avoir 37°8, mais vont rester fatigués un mois après. certains vont d’emblée faire une pneumopathie, d’autres auront seulement le nez qui coule, d’autres vont tousser. D’autres encore ne vont faire aucun symptôme : soit ils n’ont pas contracté le virus , ce qui est peu probable vu la contagiosité, soit leur immunité a fait qu’ils ont très rapidement éliminé le virus avant d’avoir de symptômes.

C’est cette différence de réaction entre les personnes que nous appelons mode réactionnel et qui fait partie du terrain. En fonction du mode réactionnel, nous avons tendance à faire des pathologies différentes et à réagir à une agression de façon différente.

Nous distinguons plusieurs modes réactionnels chroniques (qui s’appliquent à des pathologies chroniques)

-le mode réactionnel psorique: réaction explosive, alternance des manifestations pathologiques , récupération puis récidive, changement de localisation, fréquence des démangeaisons , tendance cyclothymique

exemple: terrains allergiques qui peuvent faire de l’asthme, de l’eczéma

-le mode réactionnel tuberculinique: fatigabilité, évolution cyclique mais sans phase de réelle bonne santé, tendance aux infections ORL dans l’enfance et l’adolescence, ganglions fréquents, petite capacité digestive, nombreuses intolérances alimentaires, hyperémotivité

On voit bien qu’actuellement, ce terrain se développe et est très fréquent

exemple: sujets qui font des angines à répétition

-le mode réactionnel sycotique: manifestations insidieuses, lentes, évolution linéaire vers l’aggravation longue convalescence, apparition de petites tumeurs en général bénignes, écoulements chroniques purulents,   infiltration des tissus, rétention hydrique, intolérance à l’humidité,  tendance obsessionnelle

exemple: personnes qui ont tendance à faire des polypes dans différents organes

-le mode réactionnel luétique: vieillissement accéléré , évolution irrégulière et imprévisible, aggravation nocturne, pathologies sclérosantes, ulcératives, complications osseuses, neurologiques; comportement hors norme, marginal, insolite.

exemple: accidents vasculaires cérébraux ischémiques suite à une intoxication tabagique

Conclusion: nous ne naissons pas égaux; l’hérédité nous apporte des éléments de notre constitution (morphologie, comportement) et de notre mode réactionnel; les agressions (pollution, infections par des virus ou bactéries, évènements traumatiques ) influent aussi sur notre terrain; « acquis » et « inné » ont chacun leur poids dans la survenue des maladies, leur mode de révélation, leurs complications éventuelles  et la capacité que nous avons à en guérir

 

Pour connaître la suite: 6.3  les relations entre constitution et modes réactionnels

6.4 Comment modifier un terrain

 

 

Retour au Moyen-Age: il faut brûler les homéopathes!

J’ai découvert avec incompréhension la tribune du Figaro du 18/03/18 intitulée « L’appel de 124 professionnels de la santé contre les médecines alternatives » ; dans cette tribune ou devrait-on dire « tribunal à charge », un ramassis d’inepties, de contre-vérités, d’ignorance, de mépris des médecins et des patients, qui chaque jour, trouvent un bénéfice à ces médecines complémentaires.

Ces quelques 124 médecins sur 290974 médecins en France en 2017, soit 0.04 % des médecins en France,  n’hésitent pas à demander la radiation des médecins qui exercent l’homéopathie, ou  l’acupuncture; tout juste s’ils ne demandent pas que nous soyons brûlés en place publique comme des sorciers !

Pourquoi une telle haine, de quoi ou de qui ont peur ces médecins?

Tout repose (comme habituellement ) sur l’absence de preuve de l’efficacité de ces thérapeutiques qui, pour nous, sont complémentaires et pas alternatives de la médecine conventionnelle et intégrées dans nos pratiques médicales. C’est la définition de la médecine intégrative.  Nous avons des preuves de l’efficacité de l’homéopathie,  basées sur l’evidence based medecine: études randomisées, études épidémiologiques, que ces 124 médecins ignorent.

Le seul reproche qu’on peut nous faire est d’ignorer à ce jour comment l’homéopathie fonctionne, même si les connaissances des hautes dilutions progressent en particulier grâce aux travaux du Pr Luc Montagnier , travaux que ces 124 médecins ignorent aussi. Mais combien sont nombreux les domaines encore inconnus, la physique quantique, l’infiniment petit, l’univers… Comment oser penser que nous savons tout et que plus rien ne peut être découvert. Quel mépris pour les chercheurs, les « vrais » scientifiques qui se posent des questions et essaient de les résoudre au-delà des préjugés.

Quelque soit le thème de cette discorde, rien ne peut excuser l’agressivité du ton , l’intransigeance, l’intégrisme des co-signataires de cette tribune, indignes de médecins.

Même notre conseil de l’ordre a été choqué par la nature des débats..

En tant que médecin , l’homéopathie est pour moi un choix thérapeutique éthique  intégré dans ma pratique et la satisfaction que m’expriment quotidiennement les  patients que je traite ainsi est la meilleure preuve de leur efficacité.

 

 

 

 

Homéopathie, phytothérapie, aromathérapie: ne pas confondre! (4)

Nombreux sont les patients qui prennent des médicaments: somnifères pour dormir, antihypertenseurs, hypocholestérolémiants, antidiabétiques, antiinflammatoires… Mais ils ignorent souvent que certaines médecines naturelles ne sont pas toujours compatibles avec leurs médicaments: nous appelons cela les « interactions médicamenteuses », qui peuvent être réellement dangereuses. Elles peuvent diminuer l’efficacité d’une thérapeutique, ou au contraire potentialiser ses effets, avec le risque d’une toxicité.

 

En ce qui concerne l’homéopathie, aucune interaction médicamenteuse n’a été pour l’instant montrée comme en témoigne une étude Cochrane* ; il est toujours précisé de prendre le médicament homéopathique en dehors de toute prise alimentaire ou médicamenteuse pour permettre à l’information délivrée par le médicament homéopathique de ne pas être perturbée, mais pas en raison des risques;  l’homéopathie aide l’organisme à mieux fonctionner et n’agit pas au niveau du foie comme les médicaments allopathiques.  Il est possible qu’il y ait des interactions entre différents médicaments homéopathiques, qui agissent selon le même mode d’action, méconnu à ce jour. C’est la raison pour laquelle il est traditionnellement conseillé de ne pas administrer en même temps des médicaments homéopathiques d’indication différente (l’association n’est pas dangereuse mais on ignore alors quel médicament va faire réagir l’organisme en priorité); suivez bien les recommandations du médecin ou pharmacien.

*Kassab S, Cummings M, Berkovitz S, Van Haselen R, Fisher P

Homeopathic medicines for adverse effects of cancer treatments (review)

Cochrane database of Systematic reviews, Issue 2, 200

En phytothérapie , les interactions du millepertuis à dose pondérale, avec les contraceptions orales, ou certains anti-cancéreux sont maintenant bien connues; le millepertuis augmente l’effet du  cytochrome p450 3 A4 dans le foie et l’intestin;  or le cytochrome 450 intervient dans le métabolisme des médicaments et  accélère leur dégradation. Ainsi la prise de millepertuis peut diminuer de plus de 25%  l’effet de la digoxine, de contraceptifs oraux, de la ciclosporine, de la simvastatine.  A l’inverse, le millepertuis peut potentialiser l’effet des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine avec apparition d’un syndrome sérotoninergique (céphalées, agitation, nausées, tremblements, confusion…) .La valériane module la fonction du récepteur GABA-A (gamma-aminobutyrique, neurotransmetteur inhibiteur du cerveau)  et peut ainsi potentialiser l’effet sédatif des benzodiazépines. La réglisse contient de la glycyrrhizine qui peut avoir un effet de type minéralocorticoïde et atténuer l’effet de la spironolactone. Le thé vert empêche l’absorption du fer. Et ce ne sont que quelques exemples; le risque d’interaction existe et n’est pas toujours référencé (manque d’études et les patients ne précisent pas toujours qu’ils prennent de la phytothérapie)

 

L’aromathérapie peut aussi présenter des interactions médicamenteuses : par exemple, les huiles essentielles de gaulthérie, d’hélichryse sont contre-indiquées avec la prise d’anticoagulants car elles sont fluidifiantes du sang.

 

A retenir:

dessin d'un bloc-noteHoméopathie aucune interaction médicamenteuse

Phytothérapie et Aromathérapie: Prudence ++++ demander conseil toujours au médecin ou pharmacien si vous prenez des médicaments allopathiques; attention à l’auto-médication.