Homéopathie: intégration réussie dans un service d’oncologie

Depuis 2013, j’exerce comme médecin homéopathe dans une clinique lyonnaise; mon bureau est situé dans le service de chimiothérapie, au cœur de la prise en charge des patients.

Les infirmières connaissaient pour la plupart l’homéopathie et leur accueil a été chaleureux; lors de la consultation dite d’annonce, l’infirmière prend le temps d’expliquer au patient les différents temps de traitement et présente les soins de support dont l’homéopathie

Les oncologues ont une attitude très bienveillante vis à vis de ces consultations d’homéopathie: ils sont conscients  du bénéfice rapporté par les patients et de la possibilité d’une meilleure tolérance des traitements conventionnels.

Les patients que je reçois  sont: soit des patients qui ne connaissent pas du tout l’homéopathie et pour qui l’entourage ou les soignants ont conseillé de consulter un médecin homéopathe pour l’accompagnement des traitements, soit des patients déjà suivis par un médecin homéopathe et qui veulent une consultation plus spécialisée en oncologie.

L’homéopathie est particulièrement pertinente dans la prise en charge des troubles digestifs, mucites (inflammation des muqueuses buccales, gastriques, intestinales, vulvaires), troubles du sommeil, bouffées de chaleur, douleurs articulaires, troubles émotionnels

Elle est aussi prescrite pour accompagner la radiothérapie et diminuer les effets  des traitements hormonaux .

Pour en savoir plus , voici le reportage sur cette consultation  réalisé par la chaîne de télévision régionale TLM

http://tlm.tv/replay/actus-societe/homeopathie-l-emission/homeopathie-l-emission-03-11-2016-01h11

Les soins de support: tendance ou mode ?

Le 8è congrès national de l’AFSOS a eu lieu du 12 au 14 Octobre 2016.
L’association francophone des Soins de Support en Oncologie avait choisi cette année le thème de la faisabilité de l’intégration précoce des soins de support. En clair, à quel moment faut-il proposer des soins de support aux patients pris en charge pour un cancer et comment est-ce organisé

Rappelons que les soins de support consistent en une prise en charge globale de la personne. Ces soins sont définis en oncologie comme « l’ensemble des soins et soutiens nécessaires aux personnes malades tout au long de la maladie conjointement aux traitements onco-hématologiques spécifiques, lorsqu’il y en a » : consultation psychologique, avis nutritionnel,  gestion des problématiques sociales liées souvent à la perte de l’emploi ou de revenus, prise en charge de la douleur, activité physique adaptée, traitements des effets secondaires des thérapies anti-cancéreuses (homéopathie, acupuncture, traitements allopathiques comme les anti-émétiques ou les anti-acides ..)

Les différentes présentations ont abouti au même constat: il est fondamental de proposer des soins de support dès le début de la prise en charge; les études confirment l’intérêt de cette démarche en terme de qualité de vie. Actuellement, en France, il n’y a pas de budget clairement défini pour ces soins de support et chacun se débrouille comme il peut (aide des laboratoires, des associations..) Seuls certains hôpitaux ont un service dédié à cette problématique: les DISSPO; les autres structures ont parfois quelques intervenants en soins de support ; beaucoup d’autres ne proposent aucun soin de support alors qu ‘une circulaire datant de 2005 (issue de la mesure 42 du plan cancer 2003-2007) précise que  « Tous les patients atteints de cancer doivent désormais, quel que soit leur lieu de prise en charge y compris au domicile, avoir accès à des soins de support. »

Conclusion: les soins de support ne sont pas une mode; ils sont très tendance actuellement, mais pour qu’ils deviennent pérennes, il faut des budgets dédiés à cette problématique

Affaire à suivre…

L’endométriose, une maladie qui refait parler d’elle

L’endométriose fait la une des journaux; maladie touchant des femmes jeunes , impactant sur leur fertilité et la qualité de vie, elle n’épargne pas les stars qui se font son porte-drapeau. Les traitements conventionnels sont parfois décevants, expliquant que les patientes se tournent vers des thérapeutiques complémentaires.

L’endométriose se définit par la présence d’endomètre dans un autre endroit que la cavité utérine; elle génère des dysménorrhées (douleurs de règles), dyspareunies (douleurs pendant les rapports), infertilité.

Elle touche presque exclusivement les femmes et atteint 10% des femmes en âge de procréer. 180 millions de femmes sont concernées dans le monde.

Actuellement, les médias se sont emparés du sujet, publiant diverses interviews de stars concernées par le problème et démunies devant les traitements proposés parfois décevants et agressifs. La chirurgie détruit uniquement les lésions d’endométrioses visibles et accessibles  (elle ne peut souvent pas enlever toutes les lésions); la prise en charge médicale conventionnelle repose sur la prescription d’hormones qui peuvent stabiliser la pathologie, mais qui sont incompatibles avec un désir de grossesse et sont parfois mal tolérées au long cours , voire même contre-indiquées.

L’endométriose est une pathologie chronique inflammatoire, multi-factorielle, (génétique, environnementale, hormonale, immunitaire, psychologique..) ; une consultation de médecine intégrative est pertinente: elle analyse les facteurs de risque personnels , le retentissement psychologique et physique de la pathologie et de ses traitements

La prise en charge associe:

-des conseils nutritionnels: diminuer les aliments anti-inflammatoires (laitages, produits industriels..), éviter les perturbateurs endocriniens, retrouver un indice de masse corporel normal (ce qui permet de limiter l’hyperestrogénie)

-des conseils d’activité physique régulière (par exemple 30 minutes de marche 3 fois par semaine) à but antalgique et anti-inflammatoire et pour diminuer la masse grasse , facteur d’hyperestrogénie

-la prescription éventuelle d’un traitement homéopathique individualisé qui traite la patiente dans sa globalité , soit en accompagnement des thérapeutiques conventionnelles, soit en relais pour prévenir les récidives.

Le choix du ou des médicaments homéopathiques peut se faire en fonction de quatre approches : choix d’un médicament devant une dysménorrhée particulière (aspect des règles, types de sensations douloureuses et modalités), choix d’une dilution hormonale si hyperestrogénie relative, choix d’un médicament car personnalité particulière, choix d’un médicament sur le type d’endométriose et le mode réactionnel qu’elle évoque.

Les médicaments que je prescris le plus fréquemment sont ACTAEA RACEMOSA 9 ou 15 CH, THUYA 9 ou 15 CH, NITRICUM ACIDUM 9 ou 15 CH, FOLLICULINUM 15 CH, IGNATIA 9 ou 15 CH, MAGNESIA PHOSPHORICA 9 CH..

-l’acupuncture est un atout précieux dans la prise en charge des dysménorrhées

-une consultation psychologique est parfois indiquée  dans cette pathologie chronique.

 

Pour en savoir plus sur cette pathologie

info-endométriose.fr; www.oz2020.com; www.endomind.fr

 

 

AIMSIB: une nouvelle association patients-médecins est née

INAUGURATION AIMSIB le 30 Mai 2016

L’Association Internationale pour une Médecine Scientifique Indépendante et Bienveillante est née.

La journée d’inauguration le 30 Mai 2016 à Lyon a permis de réunir des agrobiologistes, dont Claude Aubert et Christophe Gaudry, des médecins (Pr Even, Dr De Lorgeril..), des nutritionnistes, un psychosociologue (K Reggad)

Cette association a pour but de créer des liens entre un grand public et des médecins, qui souhaitent tous une médecine respectueuse de la physiologie et éthique.

La médecine intégrative a été présentée comme une médecine d’avenir.

Pour en savoir plus et suivre les informations de cette jeune et prometteuse association  http://aimsib.org/wordpress/

Journée de la santé – 12 mai à Lyon avec le Progrès

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En étroite collaboration avec de nombreux acteurs de la santé Le Progrès
organise le 12 mai 2016 la Journée de la Santé, à la Cité Internationale.
Quinze conférences, en continu de 9H20 à 20H00 permettront de répondre à de nombreuses questions du grand public.
En soirée, une remise de trophées mettra en valeur les innovations et les initiatives locales les plus remarquables en la matière.

Retrouvez le programme complet de cette journée sur le site : http://www.lajourneedelasante.fr/programme.html

J’animerai une conférence à 13h20, sur le thème « L’homéopathie : pour qui, pour quoi ? »

Cette conférence est gratuite, sur inscription obligatoire.

Vous pourrez suivre à distance grâce au mot clé #JSANTE2016 sur Twitter ou sur la page Facebook de l’événement