Vestibulodynies: et si on pensait aussi à l’homéopathie

Les vestibulodynies sont définies par une hypersensibilité de la région vulvaire;  elles toucheraient 2% des patientes de moins de 20 ans et 7 à 8% des patientes  de 40 ans. Il est à noter que l’étude est américaine, faite par voie postale et donc biaisée.  (Harlow and al, 2014)
Cette douleur commence en général entre 25 et 35 ans ; les douleurs sont spontanées ou provoquées (rapports, activité physique, station assise prolongée).

Dans les causes, sont retrouvées dans 50% des cas les mycoses à répétition, mais aussi la ménopause, des traitements locaux répétés, des dermatoses comme le lichen scléreux vulvaire. Les femmes qui présentent des vulvodynies sont plus souvent anxieuses, déprimées, et ayant une plus grande peur de la douleur sans qu’on sache si c’est la cause ou la conséquence de ces douleurs chroniques invalidantes.

Le diagnostic  est souvent tardif: l’errance diagnostique est de 5 à 7 ans; il est pourtant très simple car il repose sur le « test du coton tige » ; il consiste à promener un coton tige en bas de la zone vulvaire; normalement aucune douleur n’est perçue; les femmes présentant une vestibulodynie ressentent cet effleurement comme extrêmement douloureux, décrivant des décharges électriques, des piqûres et en général font un bond de recul sur la table d’examen.

Ce test est assez simple à faire chez soi

La prise en charge est multidirectionnelle: massages, dilatations vaginales, relaxation périnéale, anesthésiques locaux, physiothérapie, thérapeutiques cognitives et comportementales,  consultation  psychologique, sexologique.

N’oublions pas que le tabac est un facteur d’aggravation de toutes les douleurs; les patientes qui fument sont hyperesthésiques (perçoivent la douleur plus tôt) et le tabac crèe une inflammation qui augmente la douleur. Il est donc conseillé d’arrêter de fumer

Pourquoi penser à l’homéopathie: elle peut d’une part , en faisant décrire précisément les sensations de la patiente conduire à prescrire des traitements pour rendre la douleur plus tolérable: arsenicum album 5 à 9 CH (douleur brûlante améliorée par la chaleur), causticum 5 à 9 CH (sensation d’écorchure ou de plaie à vif) , nitricum acidum 5 à 9 CH  (sensation d’écharde)…

Elle tient aussi compte de la personnalité de la patiente, de son terrain et peut traiter la personne dans sa globalité et prendre en charge les composantes anxieuses: Staphysagria 15 CH si on sent un sentiment d’injustice ou si les douleurs ont commencé après un traumatisme physique ou psychique, Ignatia 15 CH si les douleurs sont paradoxales avec des moments où il n’y a aucune douleur et d’autres périodes douloureuses, Arsenicum Album 15 CH (caractère méticuleux, toilettes excessives), Pulsatilla 15 CH(caractère docile, antécédents de mycoses à répétition), Nux vomica 15 CH(irritabilité, intolérance à la douleur)…

Une consultation spécialisée par un médecin ou une sage-femme est nécessaire pour adapter la prescription et coupler les traitements conventionnels aux traitements complémentaires dans une démarche de médecine intégrative, .

 

Cancers: pas toujours une fatalité…

 

 

Le rapport du Centre International  de Recherche sur le Cancer (CIRC) publié fin Août 2018 est clair: plus de 40% des cancers sont liés au mode de vie et à l’environnement

Il s’agit d’une étude financée par l’Institut National du Cancer (InCa) et réalisée par le CIRC et la collaboration de 70 experts français de recherche et santé publique.

13 facteurs de risque ont été étudiés: sans surprise, les 4 gagnants sont des facteurs de mode de vie qu’on peut modifier:  le tabac, l’alcool, l’alimentation déséquilibrée et le surpoids (et obésité), soit  38.8% de cancers évitables.

A la suite de ce rapport, les recommandations sont:

-ne pas fumer

-ne pas dépasser 2 verres de vin par jour avec des jours sans boire d’alcool ou 10 verres de vin par semaine

-manger équilibré , soit 5 portions de fruits et légumes par jour (400-500g), consommer des produits céréaliers complets non raffinés, 2 laitages, pas plus de 500 g de viande rouge par semaine, pas plus de 150 g de charcuterie par semaine

-surveiller son poids régulièrement

-avoir une activité physique de 30 minutes quotidiennement

-allaiter son enfant si possible exclusivement 6 mois

Un beau programme facile à suivre pour l’année 2019… (à part l’allaitement!)

 

SAFE-MED contre FAKE-MED: rejoignez le collectif

                    

Safe-med est une réponse non violente à l’agression des Fakeurs-med (on pourrait avoir envie de les appeler Faiseurs de M…, mais la liberté de parole doit rester une valeur fondamentale et la vulgarité n’est pas ma tasse de thé!)

petit rappel: Fakemed est un collectif né dans les suites de la Tribune du Figaro , dites des « 124 » qui avaient très violemment attaqué les médecins acupuncteurs , homéopathes en les traitant de « charlatans » et en demandant au conseil de l’ordre de les sanctionner; l’atteinte à la déontologie et la violence des écrits  ont donné lieu à des actions en justice contre les signataires de la tribune qui sont en cours e jugement.

En tant que médecin homéopathe, je me suis sentie blessée, peinée aussi pour mes patients qui me font confiance; indirectement, Fakemed met en doute le ressenti des patients qui sont satisfaits des prises en charge par des pratiques complémentaires reconnues.

Le collectif SafeMed est né de la volonté des patients de bénéficier d’une réponse globale et sans danger pour leur santé; ce collectif défend la possibilité pour les patients de recourir à des thérapeutiques complémentaires de la médecine conventionnelle; ce collectif est composé de professionnels de santé (médecins, pharmaciens, sages-femmes, thérapeutes ) et de patients qui veulent que la médecine de demain soit une médecine intégrative , celle qui combine approches complémentaire et conventionnelle pour une prise en charge du patient globale et individualisée. Ce collectif se veut indépendant de tout intérêt privé.

Vous trouverez sur le site Safe-Med.fr, des informations sur la iatrogénie, la politique de santé et vous pourrez adhérer au collectif

Il est important de rejoindre le mouvement pour montrer aux opposants et aux pouvoirs politiques que nous sommes unis, professionnels de santé et patients , pacifiquement, pour défendre une médecine juste, équilibrée, respectueuse du choix thérapeutique du patient et du professionnel de santé.

La douleur, un problème mondial « Self Care Be Your Best »

Il s’agit toujours des résultats de l’ enquête remarquable « Self Care Be Your best »

Rappelons que l’enquête a été commandée par Sanofi Santé Grand Public et mise en œuvre par Ipsos dans neuf pays (Etats-Unis, Mexique, Brésil, France, Italie, Allemagne, Russie, Australie et Japon) auprès de 18090 personnes de plus de 18 ans; l’échantillon national est représentatif en termes de sexe, âge, profession et région.

-Les maux de tête

22% des personnes dans le Monde ont eu mal à la tête au cours des 12 derniers mois. Seulement 2/5 ont été renseignés sur les traitements possibles. Les personnes ayant des enfants ont plus souvent mal à la tête que celles sans enfants (CQFD!!)

Globalement, les personnes se sont plus automédiquées pour les maux de tête que pour tout autre problème de santé.

-Les douleurs abdominales

63% déclarent avoir souffert de douleurs abdominales au moins une fois au cours des 12 derniers mois. Les moins de 35 ans ont plus de douleurs abdominales que les plus de 60 ans.

Les douleurs menstruelles

60% des femmes souffrent de douleurs menstruelles et 22% connaissent mal les traitements possibles

-le mal de dos

55%, plus de la moité des adultes dans le Monde ont mal au dos au moins une fois par mois.

Les femmes souffrent plus de douleurs dans le dos que les hommes (83%/74%)

28% des patients ont consulté directement un médecin pour leur mal de dos et presque 8/10

se sont vues prescrire un médicament.
74% ont été gênées par des douleurs de dos au travail au cours des 12 derniers mois;

30% des patients déclarent ne pas pouvoir remédier à leurs douleurs abdominales ou douleurs du dos sans consulter un professionnel de santé.

A retenir: la douleur est une problématique mondiale, fréquente.
Les douleurs abdominales et douleurs de dos concernent plus de la moitié de la population des neuf pays interrogés.

La réponse médicale n’est pas toujours adaptée et l’auto-médication est courante.

Unis dans le Monde devant les petits maux au quotidien …

Une enquête remarquable « Self Care Be Your best » donne un arrêt sur image à propos des petits maux au quotidien et de l’auto-médication dans le Monde.

L’enquête a été commandée par Sanofi Santé Grand Public et mise en œuvre par Ipsos dans neuf pays (Etats-Unis, Mexique, Brésil, France, Italie, Allemagne, Russie, Australie et Japon) auprès de 18090 personnes de plus de 18 ans; l’échantillon national est représentatif en termes de sexe, âge, profession et région.

Comme prévu, 97% de ces populations souffrent au moins une fois par an de petits maux, comme les rhumes, les maux de tête, les problèmes digestifs, le stress et les troubles du sommeil.

Le stress est le problème le plus courant: 26% de la population une fois par semaine et 14% jusqu’à 3 fois par semaine.

Ces petits maux ont un impact:

26% des employés ont été obligés de prendre un jour de congés maladie au cours du dernier mois en raison d’un petit problème de santé; ce sont les allemands qui prennent le plus de congés maladie par mois (en moyenne 5,6 jours ).

-dans touts les pays, le stress a l’impact le plus significatif au travail: 72% des patients souffrant du stress chaque semaine disent que cela a un impact sur leur humeur au travail

-une personne sur 5 ayant rencontré des problèmes de stress ou de troubles du sommeil est allée consulté sur internet plutôt que de demander conseil à un pharmacien

-90% des personnes interrogées pensent pouvoir traiter un rhume sans consulter alors que seulement 54% disent pouvoir gérer leur stress ou leurs troubles du sommeil sans consultation.

A retenir: les petits maux au quotidien sont un problème mondial qui impacte sur la qualité au travail.

Les patients « se débrouillent » en consultant internet pour tenter de résoudre leurs problèmes, sans toujours avoir recours à un professionnel de santé, ce qui ouvre le champ à l’auto-médication.

365 La cohérence cardiaque pour tous, ludique et efficace

La cohérence cardiaque fait partie des pratiques psycho- corporelles; elle est simple à pratiquer et  non coûteuse .

Je vous incite à la pratiquer régulièrement pour en obtenir tous les bénéfices et pouvoir vous en servir efficacement en cas de nécessité; amusez-vous à la pratiquer avec vos enfants, dans des réunions, dans les transports en commun. Je la conseille en particulier aux personnes en traitement pour un cancer qui pourront utiliser cette méthode facilement en salle d’attente, pendant les séances de radiothérapie, en cas de stress…

Le principe de la cohérence cardiaque

Le cœur a une fréquence cardiaque qu’on repère par le pouls; par exemple, un sportif a un cœur qui bat autour de 50 battements par minute; le commun des mortels a un cœur qui bat autour de 80 battements par minute et en cas de stress ou d’activité sportive, le  cœur s’accélère parfois jusqu’à 150 battements par minute.

mais cette fréquence n’est pas stable; le cœur ralentit et accélère en permanence; la fréquence est variable et pour 4 battements par minute, la distance séparant deux battements n’est jamais identique; on appelle cela la « variabilité cardiaque »; plus cette variabilité est grande, plus l’état de santé est bon. On sait en effet, que cette variabilité s’abaisse avec l’âge, les maladies chroniques, le stress, l’angoisse, la dépression , la fatigue, la consommation tabagique, le manque de sommeil, le surpoids, la sédentarité..

Les facteurs qui augmentent la variabilité cardiaque sont les pratiques psycho-corporelles, comme la méditation, le yoga, le Qi Gong, la prière,  mais aussi une bonne hygiène de vie avec la pratique d’un exercice physique régulier, une alimentation équilibrée, une sexualité épanouie, …

Cette variabilité cardiaque est le témoin d’une bonne adaptabilité du cœur, sous la dépendance du système nerveux autonome  qui comprend deux parties:

1) le système sympathique prévu pour s’adapter aux situations de stress et utilisant l’adrénaline; devant un évènement stressant, le  cœur s’accélère, pour apporter oxygène aux muscles et pouvoir se sauver.

2) Le système parasympathique lui, calme le système, et permet la relaxation; il est véhiculé par le nerf vague et utilise l’acétylcholine.

La cohérence cardiaque est une pratique consistant à rythmer les mouvements du  cœur avec la respiration. En contrôlant la respiration, on peut contrôler son cœur ; par exemple, lorsque l’on a peur, spontanément, on bloque sa respiration et on se met en alerte; lorsque le danger passe, on souffle (on expire) , et on relâche la pression.

Lorsque l’on inspire, le cœur accélère, car le frein (système parasympathique) est inhibé. Lorsque l’on expire, le cœur ralentit.

La pratique de la cohérence cardiaque:

positionnez-vous assis dans un endroit calme; mettez sur you tube, un exercice de cohérence cardiaque qui va vous donner le rythme; inspirez sur 5 secondes, expirez bouche semi-ouverte sur 5 secondes, ce qui fait un cycle de 10 secondes; Faites cela 6 fois, ce qui fait une minute; ce cycle de 6 respirations par minute  fait rentrer le cœur en « résonance ». C’est ce qu’on appelle l’état de « Cohérence cardiaque »

Cet état est donc volontaire, temporaire

Les bienfaits de la cohérence cardiaque

-Ses effets immédiats et brefs

sensation d’apaisement et de calme, le cerveau et le cœur ralentissent; la sérénité s’installe

-Effets qui persistent quelques heures après la séance:

Baisse du cortisol, hormone du stress, augmentation de la DHEA (déhydroépiandrostérone, hormone dite de « jouvence », augmentation des Immunoglobulines A salivaires (renforcement immunitaire), augmentation de la secrétion d’ocytocyne, qui renforce le lien d’attachement aux autres, augmentation du facteur natriurétique (qui baisse la tension artérielle), augmentation des ondes alpha cérébrales qui favorisent la mémorisation, l’apprentissage , action favorable sur de nombreux neuro-médiateurs dont la dopamine (hormone du plaisir) et la sérotonine (hormone qui joue un rôle sur la prévention de la dépression et de l’anxiété), réduction de la perception du stress et d’autres émotions désagréables comme la colère.

-Effets à long terme

Ils ne sont obtenus qu’en cas de pratique régulière des exercices et apparaissent en moyenne 7 à 10 jours après des exercices quotidiens; ils durent plusieurs semaines après l’arrêt de la pratique

3 fois par jour 6 cycles de respiration pendant 5 minutes: d’où le terme de 365

Diminution de l’hypertension artérielle, de l’anxiété et de la dépression

Meilleur contrôle de la régulation du sucre, réduction du périmètre abdominal

Meilleure récupération à l’effort

Meilleure tolérance à la douleur et diminution de la douleur en particulier pour les migraines, névralgies, sciatiques

Meilleure capacité de mémorisation et de concentration

Diminution des troubles de l’attention et de l’hyperactivité

Diminution de l’inflammation chronique

Vous êtes convaincus, alors dès demain pensez cohérence cardiaque 365

pour en savoir plus

Cohérence cardiaque 365  Dr David O’Hare

Editions Thierry Souccar, 2012

Déremboursera, déremboursera pas l’homéopathie…

Notre ministre Agnès Buzyn a pris la parole une première fois le 12 Avril  au sujet de l’homéopathie et de  la polémique issue de la tribune des 124 (cf article précédent): elle s’est déclarée favorable au remboursement de l’homéopathie même si cette médecine a probablement un effet placebo; « si cela peut éviter des médicaments toxiques, a-t-elle dit, je pense que nous y gagnons collectivement, ça ne fait pas de mal »

Le 24 mai, poussée dans ses retranchements par un journaliste virulent, elle fait un pas en arrière : »Le problème de l’homéopathie c’est qu’elle n’a jamais été évaluée [par l’Assurance maladie] comme un médicament. On a décidé de rembourser l’homéopathie sans aucune évaluation scientifique. Peut-être pourrait-elle entrer dans le droit commun et être évaluée »

Le devoir d’évaluation des médicaments remboursés est une évidence et une nécessité, mais le médicament homéopathique est difficile à évaluer par des études randomisées versus placebo, car il ne traite en général pas qu’un symptôme; de plus, la plupart du temps, la prescription est individualisée (pas la même pour tous) limitant le nombre de patients traités par le même médicament. Notons que sur pubmed (site qui référence les études en homéopathie) plus de 5000 études sont référencées

copie d'écran du site PubMed

 

 

Elle est populaire car utilisée par plus de 50 % des français, soit 30 millions de personnes (Etude Ipsos « Les Français et les médicaments homéopathiques » réalisé en avril 2015  auprès d’un échantillon représentatif de 1212 personnes); ce n’est évidemment pas une preuve d’efficacité mais ce n’est pas non plus un effet de mode.

Le coût du médicament homéopathique est de 0.29% des dépenses médicamenteuses en France! Le dérembourser ferait donc peu d’économies et le risque est un report des prescriptions vers des médicaments remboursés mais pourvoyeurs d’effets secondaires (exemple, dans la prise en charge de l’anxiété)

L’homéopathie répond à des enjeux de santé publique en terme de surconsommation médicamenteuse, et iatrogénie (effets secondaires nocifs liés aux médicaments). Une étude épidémiologique (Epi3 2013) a montré que dans trois pathologies, les douleurs musculo-squelettiques, les infections des voies aériennes supérieures et les troubles anxieux et modérés du sommeil, la prise en charge par un médecin homéopathe, versus un médecin qui ne prescrit pas d’homéopathie , pour une efficacité identique, diminuait la consommation d’antalgiques, d’anti-inflammatoires, d’anti-dépresseurs et somnifères , d’antibiotiques d’environ 50%.

En conclusion, prescrire des médicaments homéopathiques pour un médecin est éthique en première intention pour des pathologies relevant de cette prise en charge. C’est aussi une prise en charge peu coûteuse pour l’assurance maladie, proportionnellement aux autres médicaments.

L’évaluation  des médicaments homéopathiques doit continuer; elle existe déjà au vu des plus de 5000 études référencées sur Pubmed ; il faut informer nos tutelles de ces études et réfléchir ensemble aux meilleures méthodes pour définir la place de l’homéopathie dans notre système de soin et l’y intégrer pour le bien des patients.

 

Retour au Moyen-Age: il faut brûler les homéopathes!

J’ai découvert avec incompréhension la tribune du Figaro du 18/03/18 intitulée « L’appel de 124 professionnels de la santé contre les médecines alternatives » ; dans cette tribune ou devrait-on dire « tribunal à charge », un ramassis d’inepties, de contre-vérités, d’ignorance, de mépris des médecins et des patients, qui chaque jour, trouvent un bénéfice à ces médecines complémentaires.

Ces quelques 124 médecins sur 290974 médecins en France en 2017, soit 0.04 % des médecins en France,  n’hésitent pas à demander la radiation des médecins qui exercent l’homéopathie, ou  l’acupuncture; tout juste s’ils ne demandent pas que nous soyons brûlés en place publique comme des sorciers !

Pourquoi une telle haine, de quoi ou de qui ont peur ces médecins?

Tout repose (comme habituellement ) sur l’absence de preuve de l’efficacité de ces thérapeutiques qui, pour nous, sont complémentaires et pas alternatives de la médecine conventionnelle et intégrées dans nos pratiques médicales. C’est la définition de la médecine intégrative.  Nous avons des preuves de l’efficacité de l’homéopathie,  basées sur l’evidence based medecine: études randomisées, études épidémiologiques, que ces 124 médecins ignorent.

Le seul reproche qu’on peut nous faire est d’ignorer à ce jour comment l’homéopathie fonctionne, même si les connaissances des hautes dilutions progressent en particulier grâce aux travaux du Pr Luc Montagnier , travaux que ces 124 médecins ignorent aussi. Mais combien sont nombreux les domaines encore inconnus, la physique quantique, l’infiniment petit, l’univers… Comment oser penser que nous savons tout et que plus rien ne peut être découvert. Quel mépris pour les chercheurs, les « vrais » scientifiques qui se posent des questions et essaient de les résoudre au-delà des préjugés.

Quelque soit le thème de cette discorde, rien ne peut excuser l’agressivité du ton , l’intransigeance, l’intégrisme des co-signataires de cette tribune, indignes de médecins.

Même notre conseil de l’ordre a été choqué par la nature des débats..

En tant que médecin , l’homéopathie est pour moi un choix thérapeutique éthique  intégré dans ma pratique et la satisfaction que m’expriment quotidiennement les  patients que je traite ainsi est la meilleure preuve de leur efficacité.

 

 

 

 

On ne manque pas de Pau: Retour d’Infogyn Accompagnement des douleurs articulaires sous anti-aromatases par l’homéopathie

Le congrès de gynéoclogie-obstétrique, Infogyn, a eu lieu à Pau du 4 au 6 Octobre 2017.

Parmi les thèmes du congrès, se déroulait un symposium autour de l’accompagnement homéopathique du cancer de la femme: diagnostic et annonce, situations pré et post-opératoire, radiothérapie et hormonothérapie.

Photo prise durant mon intervention au congrès

L’occasion pour moi de présenter l’accompagnement des douleurs articulaires sous anti-aromatases, lors de la prise en charge des cancers du sein des femmes ménopausées.
80% des cancers du sein sont hormono-dépendants (tumeurs porteuses de récepteurs à hormones); dans ces cas, après les phases de chirurgie, radiothérapie, plus ou moins chimiothérapie, les patientes ménopausées se voient prescrire un traitement par anti-aromatases. Le but de ce traitement est d’empêcher la transformation d’androgènes (hormones mâles ) en oestrogènes (hormones féminines), sensées « stimuler » les cellules cancéreuses.

Ces traitements prescrits pour diminuer le taux de récidives,  présentent des effets secondaires ressemblant aux symptômes de ménopause, en particulier des douleurs articulaires qui conduisent à l’arrêt du traitement dans 20% des cas en moyenne.

Une étude * a été réalisée dans deux centres hospitaliers (Troyes et Reims) et compare deux populations de femmes traitées par anti-aromatases  avec et sans homéopathie. Elle montre que la prescription de deux médicaments homéopathiques pris pendant 3 mois:

RUTA GRAVEOLENS 5 CH et RHUS TOX 9 CH: 5 granules de chaque matin et soir,

diminue significativement les douleurs et les raideurs articulaires. Cette action s’accompagne logiquement d’une baisse de la consommation d’antalgiques et d’une améliora

A commencer sans modération 3 jours avant le début des anti-aromatases pour une action préventive; arrêter au bout de 15 jours si aucune douleur n’apparaît; augmenter la fréquence à 3 à 6 fois par jour si des douleurs sont gênantes  puis espacer suivant amélioration.

 

*Karp J.C, Sanchez C., Guilbert P., Mina W., Demonceaux A., Curé H

Treatment with Ruta graveolens 5 CH and Rhus tox 9 CH may reduce joint pain and stiffness linked to aromatase inhibitors in women with early breast cancer : results of a pilot observational study

Homeopathy, 2016, vol 105, 4, 299-309

 

Jeûne et randonnée: une mode ou un réel bénéfice pour la santé?

Les jeûnes-randonnées sont à la mode; chacun a son mot à dire sur le lieu le plus zen, les différents types de jeûne…

Pour autant, le jeûne est une pratique ancestrale; certains animaux jeûnent (les manchots par exemple), toutes les religions incluent le jeûne (carême, ramadan, yom kippour)

Je reviens d’un troisième jeûne-randonnée à l’Amandier dans la Drôme et je peux parler de ses bienfaits en toute connaissance de cause.

Le jeûne thérapeutique Buchinger: les principes

Le Docteur Otto Buchinger (1878-1966) est un médecin allemand considéré comme le « pionnier du jeûne thérapeutique » ; lorsqu’il est atteint d’une polyarthrite rhumatoïde en 1917, il constate l’impuissance des traitements conventionnels de l’époque et se décide en 1919 à entamer un jeûne, conseillé et encadré par le Dr Riedling, de Fribourg. Cette pratique lui redonne son autonomie et le guérit de sa pathologie; il en déduit une méthode thérapeutique et crée des cliniques en Allemagne près du lac de Constance et en Espagne (Marbella)

Il s’agit d’un jeûne modifié à base de bouillon de légumes et jus de fruit, associé à des boissons abondantes

Ce jeûne promeut trois dimensions: une dimension médicale (respect de la physiologie, amélioration de paramètres de santé), une dimension communautaire (liens de solidarité et d’appartenance à un groupe), une dimension spirituelle

 

Les effets thérapeutiques du jeûne

-La suppression de l’apport du glucose, la baisse du taux d »‘insuline, la mobilisation de la graisse au niveau du sang, du foie et du tissu adipeux a des intérêts dans la prise en charge de l’obésité, l’hyperlipidémie, la stéatose hépatique (excès de graiise dans le foie), le diabète type 2, l’artériosclérose.
-La mise au repos du tube digestif induit une normalisation de la flore intestinale et une amélioration du système immunitaire: le jeûne est pertinent dans les maladies chroniques intestinales inflammatoires, les allergies, l’asthme, les maladies rhumatismales inflammatoires

-L’élimination de l’excès de sel et d’eau a un intérêt dans l’ypertension, les troubles de la circulation veineuse, les œdèmes

-L’utilisation des protéines intra et extra cellulaires font du jeûne un moyen de rajeunir les cellules et d’améliorer les échanges entre les cellules et le sang

-On note des modifications du système neuro-végétatif et des hormones ce qui permet une amélioration de l’hypertension artérielle, une diminution du stress

-La sérotonine est renforcée apportant une solution naturelle des syndromes dépressifs, un effet anxiolytique

L’absence de nourriture s’accompagne d’une absence d’envie de fumer et peut interrompre des comportements addictifs (alcool par exemple..)

Le déroulement d’une semaine de jeûne-randonnée à l’Amandier

 

Le jeûne est préparé plusieurs jours à l’avance (suppression des excitants, de la viande, des aliments industriels) Une purge est effectuée la veille par du chlorure de magnesium ou de sodium.
Chaque journée commence par 25 minutes de méditation , puis 45 minutes de yoga ou expression corporelle ; une randonnée courte (6 kms environ en 3h) ou longue (12kms environ en 5h) est proposée

Les boissons sont fortement conseillées (tisanes à volonté, eau et un verre de jus de fruit dans la gourde)

Après-midi libre puis conférences ou groupes de paroles

19h: bouillon ou jus de légumes

Le dernier jour est marqué par une reprise alimentaire avec atelier de cuisine bio

La reprise alimentaire se fait sur plusieurs jours en réintroduisant très progressivement la viande, le café pour un retour à une alimentation « normale et équilibrée »

Mon vécu du jeûne

J’avais ressenti lors du premier jeûne, le deuxième jour,  des crampes, des maux de tête, une faiblesse inhabituelle; ces symptômes étaient minorés lors du 2è jeûne et inexistant lors du 3è jeûne. Je reviens de cette semaine avec une énergie constructive, des pensées positives; la perte de poids est d’environ 5 à 10%; lorsqu’il n’y avait pas de surpoids, le poids est vite rétabli à la reprise alimentaire; en cas de surpoids et si l’alimentation reste équilibrée, la perte de poids peut rester stable.

 

Comment choisir le lieu du jeûne?

Par connaissance; ne pas aller dans un lieu trouvé sur internet sans recommandation. En effet, le risque de dérives sectaires existe avec de vrais gourous qui se proclament spécialistes du jeûne.

Je vous recommande l’Amandier où vous trouverez toute la bienveillance et l’encadrement nécessaires au bon déroulement du jeûne.

 

 

http://www.amandier.info

 

Le jeûne pourrait être une vraie méthode thérapeutique pour de nombreux patients présentant des maladies chroniques inflammatoires ou immunitaires, ou présentant des troubles psychologiques comme l’anxiété ou la dépression.Un encadrement sécurisé est nécessaire.Pour l’instant en France, les pathologies cancéreuses restent une contre-indication à la pratique du jeûne.

Espérons que la médecine s’intéresse enfin au jeûne thérapeutique et que les patients porteurs de maladies chroniques puissent en bénéficier dans des structures de soins.